Garantir l’auto-suffisance alimentaire au Mali à travers son agriculture, est l’un des engagements du président IBK. C’est pour honorer cet engagement qu’il a privilégié ce secteur en lui réservant 15% du budget national. Cette initiative place la Direction Nationale de l’Agriculture (DNA) en tant que structure exécutante face aux défis politiques.
Le Directeur Moussa Camara et ses hommes pourront-il relever ce grand défi d’intérêt national?
Au regard de la volonté d’IBK qui a sans hésitation alloué cet important montant au secteur agricole et la détermination du ministre Tréta à travers son département, nous pouvons répondre par l’affirmative. Et pour cause, les démarches entreprises auprès de nos partenaires techniques et financiers du secteur agricole, en général et la signature du Protocole d’accord avec le Royaume de Maroc, en particulier, ont motivé davantage nos plus hautes autorités, à travers le président de la République, à accorder à ce secteur vital 15% du budget national. A cela, s’ajoute la restructuration actuelle du
département du développement rural, avec à sa tête Dr. Tréta.
Cependant, force est de reconnaître que tout cela ne pourrait avoir son impact sur l’agriculture malienne, que si la Direction Nationale
de l’Agriculture (DNA) joue pleinement son rôle de coordinateur et de gestionnaire technique. Face à cette situation, tout l’espoir est
placé sur le Directeur Moussa Camara de la DNA et ses hommes. Malgré la stratégie salutaire de répartition de l’engrais par région et selon
les besoins déjà exprimés dans le communiqué N°00122 MDR-DNA-14, force est de constater que de grandes questions restent jusqu’à présent sans
réponses. Pourtant c’est la réponse complète à ces différentes questions qui nous donnera la garantie de croire que la DNA pourra
relever ce grand défi d’intérêt national.
En effet, Quelle idée se cache dernière la subvention ? Comment les fournisseurs sont-il remboursés et quand ? Quelles sont les
dispositions à prendre en cas de don ? Quelle politique de communication pour tous les acteurs à fin d’éviter les faux mandats
d’exonération et autres désagréments constituant jusqu’ici des obstacles à tous les niveaux? Voilà, entre autres, quelques aspects qui méritent d’être élucidés. L’APCAM, la CCI à travers leur représentation locale, les autorités locales, les fournisseurs ainsi que le monde paysan doivent constituer des partenaires stratégiques et incontournables pour la DNA dans le seul dessein de réaliser cette mission combien importante, mais délicate.
Mamoutou TANGARA