Boua ni Sogoma ! (suite et fin)

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Bonjour Kôrô Président et que la Paix de Dieu soit encore sur vous et sur le peuple fier et résilient du Mali au lendemain d’un coup d’état inattendu qui remet désormais les compteurs à zéro. Et je ne sais quel titre donner à ce dernier article que je vous dédie.

on souhait n’était pas et ne pouvait pas être cette issue d’une crise aux causes réelles et multiformes qu’un coup d’état pourrait résoudre. Coup d’état civilisé comme certains l’ont qualifié, un coup de force n’est jamais une solution dans une démocratie et pour résoudre des questions existentielles d’un peuple qui depuis toujours aspire à un mieux-être qui a tardé à venir.

J’aurais souhaité vous accompagner pour les trois ans restants de votre mandat et c’est ce que je vous avais promis, mais Dieu en a décidé autrement. Ce numéro sera donc le dernier que je vous adresserai. En faisant le récapitulatif des trente numéros que j’ai écrits à votre adresse, vous constaterez que je n’étais pas un ennemi pour vous comme certains l’ont dit et je ne pourrais d’ailleurs en être un pour vous.

Mes propos, s’ils étaient souvent critiques et même très acerbes à votre endroit, c’était plus pour que vous jugiez de la gravité de certaines situations et agir en toute connaissance de cause car comme on le dit bien chez nous, si vos amis ne sont pas en mesure de vous dire la vérité, payez alors vos ennemis pour le faire. J’ai voté pour vous et je ne pouvais ou ne devais me taire sur tout ce que j’entendais en bien ou en mal sur vous car nous autres de tes partisans sommes du peuple et même du bas peuple, donc mieux informés sur la vie de la nation même si par ailleurs certaines informations ne sont pas fondées.

Ce coup d’état, Kôrô Président (on appelle toujours et pour la vie un ex- président Excellence Monsieur le Président ou simplement Monsieur le président. Que l’on comprenne donc que je n’écrirais jamais Kôrô Ex-Président) était prévisible, je vous l’avais dit dans mon dernier article, parce que personne n’entrevoyait d’autres solutions qui soient à l’honneur du Mali et surtout de vous-même. Vos adversaires vont jubiler et se targuer d’avoir réussi à vous chasser du pouvoir ce qui n’est pas évident, mais ce qui est vrai c’est qu’ils en sont les instigateurs et peut-être les commanditaires. La suite des évènements nous donnera à comprendre ce qui s’est réellement passé. Je le dis pour une raison simple : le chef des putschistes jusqu’à ce midi n’était pas connu. Nous avons tous vu cinq jeunes officiers supérieurs à table avec un micro devant l’un d’entre eux et qui a lu leur message et nous avons mis du temps à connaitre le nom du chef des putschistes.

Mon constat est le suivant :

Vos services de renseignements ne vous ont certainement pas beaucoup renseigné pour tout ce qui a pu vous être reproché à moins que vous n’ayez pas prêté une oreille attentive aux renseignements capitaux qui devraient vous permettre d’éviter de tomber dans certaines erreurs facilement évitables et qui vous rattrapent aujourd’hui.

Je n’ai pas compris votre sécurité d’Etat

Il est déjà trop tard pour corriger toutes ces erreurs qui petit à petit se sont accumulées pour atteindre leur paroxysme. Mais si vous vous étiez donné le petit temps de lire tous ces “mensonges” que je ne cessais de vous révéler à travers les articles que j’ai décidé d’écrire tous les mois et pour vous, peut-être que vous vous seriez donné la peine de m’interpeller sur certaines informations qui y étaient contenues. Et je n’ai pas compris que votre sécurité d’Etat ne vous ait pas donné à savoir qu’un coup d’Etat allait vous renverser ce mardi 19 août 2020 et par qui. Ce qui pose le problème de l’efficacité et de l’utilité même de nos services de renseignement, de la Sécurité d’Etat, des Renseignements Généraux, etc. Leur budget de fonctionnement me donne du vertige pour les maigres résultats qu’ils produisent, à moins qu’ils soient tous complices de ceux qui vous ont renversé, ce qui n’est pas à exclure et l’histoire nous donnera à le savoir.

S’il vous est reproché de ne pas écouter ceux qui doivent vous renseigner, ce n’est pas le cas de ATT qui avait toutes les informations par des canaux insoupçonnés, mais qui n’a pas échappé non plus à un coup d’Etat à seulement quelques jours de la fin de son mandat constitutionnel. Peut-être que vous n’auriez pu éviter ce coup d’Etat, même s’il vous était donné d’avoir toutes les informations en temps réel. Car c’est Dieu qui donne le pouvoir et c’est lui qui le reprend.

Je m’étais inquiété dans mon dernier article de ce que j’aurais constaté comme un désert de militants et de sympathisants derrière vous car je ne comprenais pas que ce peuple qui vous a élu, à 67% il y a seulement deux ans, ne soit pas audible et comme par miracle ait disparu de l’arène politique contrairement à la masse des opposants qui n’avaient aucune peur à se montrer à visage découvert et qui remplissaient le boulevard de l’indépendance comme un œuf et à chacun de leurs regroupements, alors que les IBK- istes ont à peine rempli le pavillon des sports pour une capacité de cinq mille personnes. Et c’est depuis ce jour que j’ai commencé à comprendre que vous avez été lâché par les vôtres depuis déjà assez longtemps.

Vos partisans vous reprochent aussi de les avoir lâchés…

C’est simplement parce que vous avez fait confiance à votre entourage, à ceux qui devraient travailler pour vous, pour votre information de tous les jours et de tous les instants que vous n’avez jamais été bien informé, bien renseigné sur les problèmes réels des populations. C’est aussi vrai que vous avez un Premier Ministre et avec beaucoup de ministres, mais ils vous reprochent de ne pas pouvoir accéder à vous-même si l’envie leur vient de vous approcher et de vous faire certaines révélations sur leur département ou sur des rumeurs qu’ils auraient entendues, et je vous l’avais dit dans un précédent article. Vos partisans vous reprochent aussi de les avoir lâchés notamment le “peuple” du RPM qui devrait être votre rempart, le pilier sur lequel vous devriez vous reposer pour mener toute votre politique de gouvernance comme ça été le cas lorsque vous étiez ensemble à l’ADEMA et aussi lorsque, ensemble vous avez claqué la porte de votre formation politique originelle pour créer un nouveau parti au nom duquel vous avez brigué le suffrage des électeurs.

J’ai aussi craint dans le dernier article ce saut dans l’inconnu que viennent de franchir certains officiers des forces de défense et de sécurité. Les atermoiements des débuts me donnent à croire qu’ils n’ont pas eu suffisamment le temps de préparation de leur putsch et c’est ce qui expliquerait le temps mis à nous montrer le visage de leur chef et à dévoiler leur programme. C’est désormais chose faite et je voudrais leur demander de se donner le temps qu’il faut pour mieux préparer la transition au terme de laquelle de très bonnes élections seront organisées. Neuf mois me paraissent dérisoires pour remettre le pays sur les rails et répondre tant soit peu aux désidérata des populations maliennes qui fondent en cette junte beaucoup d’espoir. La liesse populaire que le coup d’état a provoquée auprès des populations du pays et surtout du peuple M5 atteste de leur l’adhésion au putsch et légitime tant soit peu le coup de force.

Mais ce que je n’ai pas compris, c’est ce triomphalisme affiché par quelques éléments de la junte au dernier meeting du M5. Y’aurait-t-il une quelconque collusion entre ces deux ?

Il ne faudrait donc pas que les militaires se précipitent pour se débarrasser du pouvoir

En tout état de cause le coup de force était le moindre mal dans la situation que nous vivions. Personne ne dormait plus tranquillement et chaque jour apportait son lot d’angoisses chez bon nombres d’habitants, notamment de Bamako. Tout le monde se demandait de quoi sera fait demain, et même si personne ne voulait d’un coup d’état, celui-ci a été le bienvenu. Il ne faudrait donc pas que les militaires se précipitent pour se débarrasser du pouvoir et pour replonger notre pays dans un autre chaos pire que celui reproché au régime défunt. Car au vu du programme qu’ils ont publié sur les réseaux sociaux, à savoir assainir les finances publiques, relever l’école malienne, construire des écoles et des hôpitaux, mettre en place une juridiction spéciale pour juger le président de la République et les autres , des cas de meurtres et de corruption, organiser des élections législatives, présidentielles et référendaires, réduire de façon drastique la facture de carburant pour les véhicules de l’Etat, faire l’audit du patrimoine de l’Etat et tout cela en neuf mois ? Telles sont des informations tirées des réseaux sociaux, mais qui n’ont pas de fondement réel. Qu’ils n’aient plus peur de s’assumer sinon ils auraient fait un coup pour rien, ce qui serait très dommageable pour le sacrifice de l’opposition et de ceux de la majorité qui nuitamment allaient frapper aux portes du M5 RFP pour adhérer au mouvement de contestation. Le Malien est champion en retournement de veste et il ne se gêne pas de brandir aux yeux de l’opinion qu’il fait partie des opposants depuis les premières heures de sa création. Qu’ils parachèvent donc le boulot de manière à légitimer davantage leur action et même ceux qui sont pressés de venir au pouvoir leur concéderont le temps qu’il faut pour la refondation de ce nouveau Mali.

Que la Cédéao travaille plutôt à faire en sorte que le Mali se retrouve, renaisse de ses cendres…

Nous comprenons la réaction de la Cédéao qui est régie par des règles et des principes auxquels notre pays a souscrit, mais nous devons savoir raison garder pour comprendre que dans les faits il serait difficile, voire impossible de remettre le président en selle, un président déchu par un coup de force. Que l’organisation sous-régionale travaille plutôt à faire en sorte que le Mali se retrouve, qu’il renaisse de ses cendres et qu’elle apporte au peuple, avec y compris les militaires qui sont eux-aussi issus de ce même peuple, la stabilité, la paix, éviter au pays de sombrer davantage au fond du gouffre dans lequel il est tombé et pour amorcer le développement.

En tous les cas, le Comité National pour le Salut du Peuple : CNSP a réussi le plus difficile, faire en sorte qu’il n’y ait pas effusion d’une seule goutte de sang malien et que la demande de démission du président et de l’Assemblée nationale soit actée, toute chose qui rentre dans les revendications de l’opposition.

Kôrô Président ! Vous avez certainement compris que vous avez été trahi par les vôtres depuis longtemps et y compris la France qui vous soutenait jusqu’au moment où elle a compris que vous mettez du temps à appliquer l’accord d’Alger qui , dans le fond ne peut être appliqué en l’état, pardonnez à tous ceux ont organisé, planifié et contribué à votre chute qui du reste était prévisible au regard de l’évolution de la situation qui pourrissait de jour en jour et on ne vous a jamais dit la vérité sur ce qui se préparait contre vous. Et pourtant, les prémices d’un coup d’Etat étaient là patents, visibles et je m’étonne encore que votre sécurité d’Etat n’ait pas pris la mesure de l’enjeu et vous conseiller utilement à appeler et vos adversaires et vos partisans et même ceux qui sont neutres et qui se soucient simplement du Mali à vous proposer une solution de sortie de crise qui nous aurait évité un quatrième coup d’Etat à un mois du soixantième anniversaire de l’accession de notre pays à la souveraineté nationale et internationale.

Ne devrions-nous pas donner raison au Général Moussa Traoré qui nous a dit que l’Afrique n’est pas mûre pour la démocratie ? Il n’a pas été compris en son temps et on l’a traité de dictateur, d’antidémocrate etc.                Il s’agissait de cette démocratie à l’occidental qui reste toujours une camisole de force pour nos Etats africains indépendants. Nous avons oublié de nous fonder sur nos valeurs culturelles, historiques et sociologiques pour faire une introspection dans notre propre démocratie pour y puiser les meilleurs éléments de civilisation auxquels nous rajouterions les zestes de la démocratie occidentale.

Nous devons revoir notre système de démocratie pour sortir de tous ces imbroglios juridico-politiques

Malheureusement, nous sommes tombés pieds joints dans une démocratie où l’on parle d’égalité de sexes, de droits de la femme et de l’enfant, de liberté entre deux sexes de se marier, etc. et c’est tout cela qui nous rattrape aujourd’hui et à chaque fois que l’on veut appliquer les textes de cette démocratie des franges de notre société se sont levées pour s’y opposer parce qu’ils sont contraires à nos us et coutumes, à notre vision de la morale.

Nous devons revoir notre système de démocratie pour sortir de tous ces imbroglios juridico-politiques qui plomberont encore longtemps notre gouvernance, notre économie.

Kôrô Président ! Acceptez d’assumer tout ce qui vous est reproché aujourd’hui même si par ailleurs nous savons que le pourrissement de la situation n’a pas commencé par vous, mais parce que vous avez été le président de tous les Maliens pendant sept ans, comme Moussa Traoré l’a fait à son procès. C’est cela le sens de la responsabilité et laisser à l’Histoire le soin de vous juger et de juger votre bilan. Souhaitons que l’après-IBK apporte le bonheur tant souhaité pour que dans les mois à venir nous n’ayons pas à connaitre le spectre d’un autre coup d’Etat. Qu’Allah SWT nous en épargne et que le bilan de ceux qui présideront aux destinées de notre pays soit à hauteur de souhait.

Le coup d’Etat que tout le monde condamne et même s’il n’était pas souhaité et souhaitable, il a évité, je pense, à notre pays de sombrer dans une situation dont personne ne pouvait prédire l’issue. Il a aussi mis fin aux angoisses de millions de Bamakois de se voir empêcher d’aller au boulot ou de vaquer tranquillement à leurs occupations quotidiennes.

Tout le monde dormait la peur au ventre et personne ne savait de quoi demain sera fait. Si tel était un des objectifs visés par les manifestants dans le cadre de la désobéissance civile, je dirais qu’ils ont réussi.

Je ne voudrais point qu’ils donnent à un civil la tête de l’Etat…

La junte a du pain et beaucoup de pains à pétrir et le temps qu’elle s’est donné pour retourner dans les casernes me semble dérisoire.

Ils sont les mieux placés à mon sens pour résoudre une des questions essentielles des problèmes de notre pays, la sécurité et puisqu’ils seront aux commandes je pense qu’il n’y a pas meilleurs “solutionneurs” à ce problème que les militaires. Je ne voudrais point qu’ils donnent à un civil la tête de l’Etat, parce que comme IBK il ne pourra trouver meilleure réponse à la crise sécuritaire. Que les militaires s’assument jusqu’au bout pour résoudre définitivement la question. Et s’ils décidaient de confier la tête du pays à un civil qu’ils gardent par devers eux la Défense et toutes les questions de Défense.

Ils ont aussi la latitude de faire, non pas l’audit des sept années de gestion de IBK, mais de fouiller dans la casserole de tous ceux qui ont exercé une parcelle du pouvoir de 1991 à nos jours sans discrimination et sans abus. S’ils s’en donnent les moyens, le courage et la détermination (après tout ils sont militaires et il n’y a pas de raison qu’ils ne puissent le faire) ils renfloueront les caisses de l’Etat en quelques mois, avec tout ce qu’ils auront réussi à découvrir de l’immense fortune de ces ogres qui ont tout simplement “dévoré” l’avenir et le devenir de nos enfants et que cette investigation concerne aussi bien le sud que le nord.

Ils doivent aussi veiller à éviter les pillages de biens publics et privés que l’Etat sera obligé de payer, de dédommager et souvent au double de leur valeur. Et ce sont nos enfants et nos petits-enfants qui paieront le plus lourd tribut de tout ce comportement pour un pays surendetté comme le nôtre.

Ma mission de conseiller et d’évaluateur de vosactions…

s’arrête aujourd’hui

Enfin, Kôrô Président ! Ma mission de conseiller et d’évaluateur de vos actions… s’arrête aujourd’hui et c’est la promesse que je vous ai faite que je pense avoir honorée.

Je souhaite vivement que ceux qui vous ont renversé puissent faire mieux que vous pour le bonheur des Maliens dans un délai raisonnable, sinon ils connaitront comme tout autre dirigeant de ce pays le même sort que vous, que le président ATT et c’est ce qui me fait dire que notre pays devient désormais difficilement gouvernable. Permettez enfin que je souhaite que vous recouvriez très vite la liberté pour être aux côtés des vôtres et de tous ceux qui vous ont soutenu quand tout allait bien et quand rien ne va plus et en dehors des insultes quotidiennes adressées à votre personne, à votre famille par ces enfants qui ont l’âge de vos fils et petits-fils. Vous devriez savoir que tout cela fait partie de la gestion du pouvoir.

Qu’Allah bénisse le Mali et que la Paix s’installe dans nos cœurs et dans nos esprits.

 Mamoutou KEITA

 Promoteur de spectacles

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1 commentaire

  1. Un pays est géré par une vision politique,pas par la qualité d’une personne quelque soit sa compétence intellectuelle.
    De 1960 à aujourd’hui deux hommes politiques ont mis le Mali très haut en Afrique:MODIBO KEITA et ALPHA OUMAR KONARE.
    Le premier n’était pas doté de gros diplômes, le deuxième a son doctorat.
    ILS ONT EN COMMUN D’AVOIR UNE VISION POUR LE MALI.
    Le bilan d’un président est facile à déterminer après son départ.
    Quand le successeur démarre avec un pays stable, économiquement viable, crédible vis à vis des partenaires internationaux,le bilan est positif.
    Quand le successeur est obligé de mettre de l’ordre dans les finances publiques,réorganiser l’administration pour stabiliser le pays, courir après les partenaires pour négocier les échéances de paiement des dettes, le bilan est forcement négatif.
    LES SUCCESSEURS DE MODIBO KEITA ET D’ALPHA OUMAR KONARE ONT HÉRITÉ D’UN PAYS CRÉDIBLE RAYONNANT EN AFRIQUE, L’ONT MIS À TERRE EN MOINS DE DEUX DÉCENNIES.
    MOUSSA TRAORÉ et ses CAMARADES ont hérité du premier pays industriel de d’Afrique francophone,d’un Mali au sommet de la diplomatie africaine.
    En moins d’une décennie,ce bilan a été réduit à néant, le Mali d’un pays fier,débout à ne pas se marcher sur les pieds est devenu la risée des voisins,un ÉTAT MENDIANT qui va quemander le paiement des salaires des fonctionnaires chez les pays arabes.
    ALPHA OUMAR KONARE qui a hérité de ce bilan va entamer des réformes économiques nécessaires malgré une forte contestation populaire inspirée de la pauvreté invivable héritée de la dictature militaire.
    Le choix de la longue échéance est privilégié au détriment de la satisfaction immédiate de la population.
    Son successeur en a largement bénéficié.
    ALPHA OUMAR KONARE profite des résultats de ces réformes pour organiser la coupe d’Afrique de football que tout le monde disait le Mali incapable d’en organiser.
    Des maliens ont même mené campagne pour qu’on en retire l’organisation pour ne pas voir le pays ridiculisé.
    LE MALI A ÉTÉ LE PREMIER PAYS À ORGANISER LA CAN AVEC QUATRE STADES, AOK A CONSTRUIT CINQ.
    Cette coupe d’Afrique de 2002 fait partie des meilleures de la CAF.
    La vision politique d’AOK l’a favorisé.
    ATT A HÉRITÉ DE CE MALI RAYONNANT EN AFRIQUE, ENVIÉ PAR LES VOISINS, COURTISÉ PAR LES INVESTISSEURS.
    Depuis 2002,le Mali n’est plus guidé par une VISION POLITIQUE.
    LE PAYS EST REVENU À LA CASE DE DÉPART QUI EST LE 26 MARS 1991.
    Si on ne fait pas l’analyse comme ça, on est entrain d’enfoncer le pays.
    LES ARGUMENTS SELON LESQUELS LES HOMMES POLITIQUES DE L’ÈRE DÉMOCRATIQUE ONT ENFONCÉ LE MALI SONT ARCHI FAUX.
    Deux hommes politiques ont enfoncé le Mali :ATT et IBK à la suite de MOUSSA TRAORÉ depuis le 19 novembre 1968.
    ALPHA OUMAR KONARE a relevé le Mali de la catastrophe des jeunes officiers subalternes en moins d’une decennie,ATT et IBK ont remis le compteur à zéro.
    C’est ça la VÉRITÉ D’ALLAH.
    ATT n’est pas un homme politique.
    Il a profité de son aura de sauveur du peuple pour se faire élire président de la république.
    IBK a grandi sous l’ombre d’AOK sans véritable conviction politique.
    Deux mauvais choix ont mis le Mali à terre.
    Au lieu d’indexer les deux fautifs, on accuse toute la classe politique.
    MODIBO KEITA et ALPHA OUMAR KONARE avaient ils un clan autour d’eux?
    MODIBO KEITA a gouverné avec l’US RDA ,ALPHA OUMAR KONARE avec l’ADEMA PASJ.
    Après le clan CMLN, MOUSSA TRAORÉ s’est entouré des éléments fidèles à un clan autour de sa femme pour piloter l’UDPM.
    ATT a formé un clan à la présidence de la république qui s’est imposé à toute la classe politique.
    On nous informe que BOUBOU CISSE affirme qu’il a toujours reçu ses instructions de la première dame, qu’il voyait rarement IBK.
    LA SATISFACTION DES INTÉRÊTS PERSONNELS A REMPLACÉ LA VISION POLITIQUE.
    C’est dans ce contexte qu’une autre transition semblable à celle de 1991 commence.
    En 1991,les militaires se sont associés aux civils du mouvement démocratique pour piloter la transition.
    Des novices en politique associés à des technocrates militaires, des erreurs vont nécessairement se produire.
    LE CADRE DÉMOCRATIQUE MIS EN PLACE A FAVORISÉ L’ÉLECTION DE DEUX HOMMES SANS VISION POLITIQUE QU’ON AURAIT JAMAIS CONNU, SI LE CADRE DÉMOCRATIQUE FONCTIONNAIT AVEC UN RÉGIME PARLEMENTAIRE.
    La démocratie est universelle,mais elle doit s’adapter aux réalités de chaque pays,pas à notre culture comme disent certains.
    La réalité est la société corrompue que personne ne conteste.
    IL FAUT UN SYSTÈME DÉMOCRATIQUE QUI FAVORISE LA SANCTION INSTITUTIONNELLE C’EST À DIRE QU’AUCUN HOMME POLITIQUE, AUCUNE AUTORITÉ ADMINISTRATIVE NE PEUT EMPÊCHER L’APPLICATION DES SANCTIONS PRÉVUES PAR LES TEXTES DE LA RÉPUBLIQUE.
    Seule la sanction sans MOUSSALAHA(indulgence pour satisfaire un égo démesuré)peut assainir la société malienne.
    Des mesurettes pour influencer l’électorat ne serviront à rien.
    Un président de la république dont le mode d’élection l’éloigne des pratiques politiques habituelles dirige l’administration publique.
    Le premier ministre est élu par la majorité à l’assemblée nationale.
    Il s’agit là de l’expression de l’indépendance des POUVOIRS.
    Le président du conseil Supérieur de la magistrature SUPRÊME n’est pas incarné par le président de la république,mais par une autorité judiciaire composée des professionnels de la justice.
    Des audits sur le fonctionnement de l’administration publique pour vérifier si les textes sont appliqués sont menés régulièrement.
    Des sanctions tombent immédiatement si les dysfonctionnements sont constatés.
    L’opinion est informée régulièrement de ces sanctions.
    Arrêtons de pointer du doigt les hommes politiques.
    Ils sont l’expression de la qualité de notre société très corrompue.
    Travaillons à assainir la société malienne, des hommes politiques visionnaires de la qualité de MODIBO KEITA et D’ALPHA OUMAR KONARE en sortiront.
    OSER LUTTER,C’EST OSER VAINCRE!
    La lutte continue.

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