Selon un habitant du village, Cheickna Barry, tout a commencé lorsque les autorités locales ont supprimé trois pompes d’eau qui approvisionnaient la population gratuitement pour installer un château payant. À ses dires, la population se voit ainsi contrainte de payer de l’argent pour avoir de l’eau, alors que ledit château est un don de l’Union européenne. Tout cela se passe à Lakamané, village du même nom que la commune rurale de 16 villages à laquelle il appartient ; il se situe à l’Ouest du cercle de Diéma.
Cette localité connaît une situation difficile pour son approvisionnement en eau potable, car toutes les 5 pompes sont en panne. En effet, des familles ont cotisé pour réparer une d’entre elles, mais se sont vues empêcher par la Commission eau de la mairie qui les oblige à acheter 20l à 10 Fcfa ou à consommer de l’eau de puits.
Témoignages
«Au nom de la jeunesse de Lakamané, cercle de Diéma, nous annonçons cet état de fait qui ne servira pas la population. C’est à dire il y avait des pompes qui servaient notre population en eau potable. La mairie de la localité à arrêter abusivement le fonctionnement des pompes et a implanté un château d’eau. Alors que, pour avoir l’eau du château, il faut payer. La population la plus nantie a les moyens d’acheter de l’eau par rapport à d’autres. Si l’autorité locale ne prend pas garde, les plus pauvres ne font qu’en souffrir. J’informe l’opinion publique nationale et internationale de la souffrance des gens déjà très souffrants dans cette commune rurale. En effet, la recette du château est toujours encaissée par une Commission de gestion d’eau potable qui n’en rend pas de comptes. Cette recette ne sert pas l’intérêt de la population.
Et pourtant, ce château d’eau est un don de l’Union européenne. Comment et pourquoi un don peut-il venir anéantir les pompes installées pour servir la population gratuitement en eau potable ? Les élus refusent de récupérer le fonds voté par la population pour réparer les pompes pour des raisons économiques. Nous protestons contre cet état de fait qui ne fait que désespérer les plus démunis de Lakamané. Nous, jeunesse de Lakamané, dénonçons cette politique que nous qualifions d’exploitation. La diaspora se dit dépassée par cette situation, car bon nombre de jeunes ont aussi contribué pour la bonne marche de leur localité, mais ne comprennent pas la décision des autorités locales».
Sinaly KEÏTA
Par rapport à cette situation, on mélange deux choses à savoir: la gestion de l’adduction d’une part et d’autre part le payement de l’Eau. Pour la gestion, je vous demande de bien vouloir prendre contact avec la Direction régional de l’Hydraulique de Kayes ou la Direction Nationale de l’Hydraulique en vue de la mise en place d’une structure associative ou d’une gestion privée.
Pour le payement, je vous informe que l’exploitation de l’Eau a un coût de fonctionnement. Aussi, pour face à ces coûts de fonctionnement (carburant lubrifiant, pièces de rechanges, main d’œuvre, gestion financière), il faut payer l’Eau.
Par ailleurs, la présence d’une Adduction d’Eau Potable (AEP) est incompatible avec celle de pompes manuelles (PMH). la localité de Lakamané devrait trancher cette question avant même l’implantation de l’adduction d’eau. Maintenant les deux systèmes sont là il faut faire un choix. Dans tous les cas une AEP est nettement meilleure un PMH.
Enfin je porte à connaissance de la population, que la raison pour laquelle la réparation des cinq (05) pompes en pannes pose problème est due au fait que l’eau est gratuite à la pompe manuelle. Quel que soit le moyen de pompage de l’eau d’un forage, l’eau doit être payant.
M.C
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