Dans la nuit de mercredi 24 à jeudi 25 octobre 2021 , une attaque perpétrée par des individus armés non encore identifiés à l’entrée de la ville de Bandiagara a fait 3 morts et d’énormes dégâts matériels, selon des sources locales. « Les bandits ont aussi mis le feu à des magasins, ils ont aussi emporté du bétail », précise nos sources.
L’insécurité qui prévaut dans le centre du Mali mobilise régulièrement les populations de Bandiagara. La dernière manifestation en date est celle organisée le vendredi 12 novembre dernier dans la ville, par des milliers de personnes issues de toutes les couches sociales. « Nous avons crié, nous avons alerté, nous avons dénoncé, nous avons démarché par nos moyens les autorités, nous avons fait des foras, des forums, nous avons fait plusieurs fois la marche, mais les autorités sont restées muettes à toutes nos sollicitations et à toutes nos propositions de sortie de crise », a déclaré le porte-parole des manifestants Pire, ajoute-t-il, « les attitudes de nos autorités nous paraissent très incomprises sinon comment comprendre des dizaines d’attaques sur l’axe routier Nationale N°15, la quasi-totalité de nos greniers sont incendiés, la petite récolte incendiée au champ, les déplacés par-ci à Koro Bankass Bandiagara Douentza, les déplacés par-là et les déplacés partout au Mali. »
« Le manque de prévention de l’État a vu l’économie du centre tombée à terre, des champs de cultures et des espaces maraichers abandonnés depuis 3 4ans, des écoles fermées, des villages abandonnés créant ainsi des déplaces qui vivent dans la misère », a-t-il déploré.
Dans son dernier rapport sur la situation au Mali, Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations Unies, a fait savoir qu’au cours du dernier trimestre, le nombre d’attaque contre des civils a augmenté, passant de 307 entre la fin mars et la fin mai à 326 pendant la période du 26 mai au 26 août, au cours de laquelle 181 personnes ont été tuées, 145 blessées et 178 enlevées.
« La population civile a continué d’être victime de violences directes (meurtres et enlèvements) et indirectes (menaces, intimidations et utilisation d’engins explosifs improvisés) », lit-on dans le rapport.
M. K. Diakité