L’émir de l’organisation terroriste, Abdelmalek Droukdel, en personne, vient de revendiquer les lâches tueries du 20 novembre dernier. Dans un message audio de 14 minutes, Abdelmalek Droukdel annonce également le ralliement de Mokhtar Belmokhtar et de son mouvement dénommé Al Mourabitoune à Al-Qaïda au Maghreb Islamique, AQMI, qu’il dirige. Bamako avait été réveillé, le vendredi 20 novembre 2015, par une prise d’otages à l’hôtel Radisson Blu. L’on a dénombré 22 morts et plusieurs blessés. Les deux assaillants avaient été tués et moins d’une semaine après, deux présumés complices ont été arrêtés. Le mariage ainsi scellé entre AQMI et Al Mourabitoune n’augure rien de bon pour notre pays. Des choses sérieuses…
Plus de deux semaines après la tragique prise d’otages, les enquêtes piétinaient. L’opinion publique n’arrivait pas à se situer sur la responsabilité des auteurs des faits, ou de leurs complices. L’on a tout de même appris que deux présumés complices de l’attaque avaient été arrêtés. Il s’agissait des sieurs Adama Maïga et de Seydou Diekpilé. L’on ignore, à présent, tout des deux assaillants tués sur place lors de la libération des otages. Puis, il a été questions de renforts d’enquêteurs français et américains à Bamako. Des éléments, servant d’indices, auraient été envoyés aux Etats-Unis. Bref à Bamako, c’était l’attente.
Simple coïncidence ? L’hôtel Radisson avait été attaqué le vendredi 20 novembre 2015 et c’est un autre vendredi, 4 décembre, que la revendication est tombée. Abdelmalek Droukdel, émir autoproclamé d’AlQaïda au Maghreb Islamique (AQMI), a enfin levé le voile. C’est dans un message audio de 14 minutes, a-t-on appris, qu’il a revendiqué les lâches tueries de l’hôtel Radisson Blu. Dans la foulée, Abdelmalek Droukdel annonce le ralliement à AQMI du sinistre Mokhtar Belmokhtar et son mouvement, Al Mourabitoune.
Faut-il rappeler que Abdelmalek Droukdel et Mokhtar Belmokhtar sont tous deux de nationalité algérienne. Ce sont deux terroristes très recherchés dans la sous-région. Parait-il qu’ils étaient en rupture de ban depuis fin 2012.
Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) est considérée par des observateurs comme étant une organisation islamiste terroriste. En 2007, elle était apparue sous le vocable de Groupe Salafiste pour la Prédication et le combat (GSPC). Le groupe était issu d’une dissidence du groupe islamique armé (GIA) qui a longtemps sévi en Algérie.
Al-Mourabitoune a vu le jour en août 2013 de la fusion du MUJOA et des Signataires par le sang. A l’origine, l’on retrouve Ahmed Al-Tilemsi et Mokhtar Belmokhtar. Et c’est l’organisation mère, Al-Qaïda, qui réclamait cela. Ahmed Al-Tilemsi a été récemment foudroyé par des drones français.
Avec les retrouvailles des deux groupes, les menaces se font très dangereuses. Dans notre parution du lundi 16 novembre 2015, nous titrions : ” Après la France : AQMI menace le Mali “. Et c’est le 20 novembre 2015, soit quatre jours après, que le Radisson fut attaqué. Avait-on pris la menace au sérieux ? L’heure est en tout cas plus que grave.
A présent, les autorités maliennes doivent prendre la menace du mariage AQMI-Al-Mourabitoune. Abdelmalek Droukdel, l’émir d’AQMI, est retranché dans les montagnes de Kabylie, en Algérie, son pays. Là-bas, l’on est incapable de la neutraliser. Les Maliens ne devraient donc pas s’attendre au miracle venant de l’extérieur. Les autorités doivent se donner les moyens de défendre leur pays. Le renforcement des capacités opérationnelles s’impose au niveau des forces de défense et de sécurité. Mais, il y a aussi et surtout le choix des hommes dans les structures de commandement, de renseignement, etc. Or, sur ces plans, notre pays peine depuis longtemps.
B.KONÉ
Que Dieu leur maudit et qu' il leur brule tous en enfer amen c'est eux les mecréants ce qu' Allah n'aime pas c'est tuer son prochain quelque soit la haine que tu as envers ce dernier
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