Du 25 au 26 juillet dernier, le Centre International de Conférence de Bamako a servi de cadre pour un atelier méthodologique du Commissariat à la Sécurité Alimentaire. Cette rencontre portait sur la mise en œuvre du cadre d’accélération de l’OMD N°1 cible N°2 pour éliminer l’extrême pauvreté et la faim. L’objectif de l’atelier était d’offrir un moyen systématique pour repérer les goulots d’étranglement ralentissant la mise en œuvre des diverses composantes du Programme National de Sécurité Alimentaire (PNSA), d’une part. Et de l’autre, de formuler des solutions à impact rapide pour permettre à notre pays d’atteindre la cible N°2 de l’OMD N°1.
Suite au constat de retard enregistré pour l’atteinte de la cible N°2 de l’OMD N°1 et dans le cadre du nouveau contexte de planification des différents secteurs de l’économie, le gouvernement du Mali a décidé de procéder à une revue à mi-parcours du PNSA, dont la première phase (2006-2010) arrive à terme. Cette revue a abouti à la reformulation d’un nouveau PNSA-phase II (2011-2015) qui sera considéré comme le programme-cadre de référence pour toutes les interventions concourantes à la sécurité alimentaire à court, moyen et long terme.
Ainsi, en concertation avec ses partenaires du système des Nations Unies au Mali, le commissariat à la sécurité alimentaire a décidé de se servir du cadre d’accélération des Objectif du Millénaire pour le Développement (OMD) pour matérialiser l’engagement du gouvernement à atteindre la cible N°2 de l’OMD N°1 en rendant opérationnel le PNSA.
En effet, à moins de cinq ans de l’échéance de 2015, le Mali, à l’instar des autres pays africains a encore beaucoup de chemin à parcourir pour être au rendez-vous de tous les OMD.
D’autre part, l’approche de l’échéance 2015 rappelle le besoin urgent d’accroître les efforts pour intensifier les progrès dans tous les domaines et celui de la sécurité alimentaire et de la lutte contre la faim en particulier.
Si les résultats obtenus ces dernières années sont positifs et encourageant, il convient cependant de noter que la situation de la malnutrition reste préoccupante.
A cet effet, selon le représentant résidant du PNUD, Maurice Dewulf, ce constat doit inciter à redoubler d’ardeur en vue de trouver les meilleures stratégies. S’y ajoutent, les actions optimales à mettre en œuvre pour accélérer les progrès vers la réalisation de cet objectif sur l’insécurité alimentaire et la faim.
Pour ce faire, Maurice Dewulf a adressé sa profonde reconnaissance à la sécurité alimentaire pour son engagement à lancer cette importante réflexion sur les moyens d’accélération de l’atteinte des OMD.
Par ailleurs, le représentant résidant du PNUD au Mali a souhaité que cet atelier ouvre la porte à une série de mesures à court terme pouvant avoir un impact immédiat et significatif sur l’insécurité alimentaire.
Aux dires du Commissaire à la Sécurité Alimentaire, Yaya Nouhoum Tamboura, l’approche du cadre d’accélération de la réalisation des OMD peut constituer un moyen systématique de repérer les goulots d’étranglement qui ralentissent la mise en œuvre des diverses composantes du PNSA. Mais aussi, de formuler des solutions à impact rapide, structurées sous la forme d’un plan d’actions assurant la mise en cohérence et la création de synergie dans les interventions de l’Etat et des partenaires au développement. Cela, afin de permettre au Mali d’atteindre le plus rapidement possible « la réduction de moitié de l’extrême pauvreté et la faim d’ici à 2015 ».
Selon M. Tamboura, l’exercice de mise en œuvre du cadre d’accélération peut aider non seulement à bien identifier la sécurité sanitaire des aliments mais aussi toutes les activités qui contribuent à l’atteinte de la sécurité alimentaire. Et surtout à sélectionner les interventions des programmes qui sont susceptibles d’accélérer l’atteinte de la cible N°2 de l’OMD N°1. Ce cadre peut, en outre, contribuer à rendre plus opérationnel le volet sécurité alimentaire et lutte contre la faim. A cet effet, le commissaire à la sécurité alimentaire préconise une méthodologie consensuelle de mise en œuvre du cadre d’accélération de l’OMD N°1.
Oumar Diakité