Atelier du ministère de la Justice: Débats enrichissants sur les mesures privatives de liberté

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    Le ministère de la Justice a organisé une journée d’échanges sur les mesures privatives de liberté, le jeudi 24 mai 2012, au Centre International de Bamako, sous la présidence du ministre de la Justice, Malick Coulibaly. Il était question, principalement, de la protection des droits des personnes faisant l’objet de mesures privatives de liberté.

    Deux thèmes ont été les sujets de discussions: « Le rôle et la responsabilité du parquet dans le contrôle de la garde à vue et de la détention provisoire » et « les pouvoirs de la chambre d’accusation en matière de détention provisoire ».

    A en croire le ministre la Justice garde des sceaux, Malick Coulibaly, le respect de la réglementation relative aux mesures privatives de liberté est indispensable pour contrer l’arbitraire. «La protection contre toute arrestation ou détention arbitraire est le socle d’un régime démocratique et respectueux des droits des citoyens. Aussi, les dispositions constitutionnelles et législatives à la garde à vue et à la détention provisoire revêtent aujourd’hui plus qu’avant une importance capitale dans la protection des droits individuels», a-t-il déclaré, avant de préciser que «ceux qui sont placés en garde à vue ou en détention provisoire doivent bénéficier de la présomption d’innocence qui traduit notre foi en l’humanité et signifie que jusqu’à preuve irréfutable du contraire, les hommes sont bons, vertueux et respectueux des lois». Profitant de l’ouverture de cette cérémonie, le Ministre a aussi mis un accent particulier sur le rôle de la justice qui aujourd’hui, plus que jamais, doit pleinement jouer son rôle de gardienne des droits et libertés fondamentaux du citoyen. Selon lui: «Dans les épreuves difficiles que nous vivons aujourd’hui, l’espoir doit venir de la justice. C’est-à-dire que la justice doit faire sa mue. Mais je tiens à préciser que cette mutation ne doit pas se faire contre les acteurs de la justice, mais avec eux et pour eux».

    Par ailleurs, pour analyser en profondeur le thème et proposer de nouvelles perspectives, l’atelier a réuni près de 64 participants dont des membres des services centraux du ministère de la Justice, des magistrats, des auxiliaires de justice  et des membres des associations de défense des droits de l’homme. A l’issue des débats, les participants ont tiré des conclusions pertinentes qui contribueront à renforcer d’avantage leur capacité sur les mesures permettant d’assurer le respect de la réglementation sur les mesures privatives de liberté.

     

    Ibrahim Mohamed GUEYE

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