Ayant quitté avec fracas le Rpm pour rallier à l’ADP-Maliba, une formation politique qui a elle aussi quitté la majorité présidentielle, les quatre (04) députés démissionnaires du Rpm ont du mal à convaincre leurs électeurs. C’est du moins ce qui ressort des propos de l’honorable Kalilou Ouattara, élu en Commune III du district de Bamako qui accuse ses ex-camarades du parti d’avoir précipité sa tombée dans le précipice.
« Celui qui veut tuer son chien, l’accuse de rage », dit un adage de chez nous. Cet adage sied à la posture adoptée par les quatre (04) députés élus sous les couleurs du Rpm, qui viennent de quitter ce parti pour l’ADP-Maliba. L’annonce de leur démission a fait couler beaucoup d’encre et de salive du côté de leurs électeurs qui se posent des questions sur les motifs réels de leur démission. Car, ils comprendraient difficilement qu’après 03 années de compagnonnage, on quitte son parti pour un autre. Mais les démissionnaires avancent des raisons ayant valu leur départ du parti.
C’est le cas de l’honorable Kalilou Ouattara, ce professeur émérite en médecine, élu député en commune III du district de Bamako qui accuse ses ex-camarades du Rpm, notamment Dr BocaryTreta et les honorables Moussa Timbiné et Mamadou Diarrassouba de précipiter son départ.
En s’exprimant de la sorte, l’émérite professeur oublie que ce ne sont pas ces personnes qui l’ont élu en 2013 mais plutôt les électeurs de la commune III.
Au moment des élections, il a sollicité et obtenu leurs voix. Aujourd’hui, contre toute attente, il quitte le navire sans demander leur avis sur la chose. C’est le signe que notre élu n’a pas eu du respect à l’égard de ses électeurs. Il en est de même pour ses autres camarades démissionnaires du parti.
Une autre zone d’ombre de leur démission surprise demeure le ralliement rapide à l’ADP-Maliba. Cette formation politique démissionnaire elle aussi de la majorité présidentielle. Quel deal a prévalu entre les députés démissionnaires et le parti hôte ? Il faut être dans le secret des Dieux pour le savoir.
Mais une chose reste certaine : il y’a eu marchandage de part et d’autre. Même si les démissionnaires ne le reconnaissent pas.
Argent ou promesses d’être réélu en 2018 à l’Assemblée nationale, les démissionnaires ont perdu toute crédibilité aux yeux de leurs électeurs. Il revient au peuple de tirer les conséquences de ce revirement spectaculaires en punissant ces députés alimentaires qui quittent leur formation de base au profit d’une autre à cause des billets de banque.
En attendant, l’heure est à la recherche de crédibilité chez les démissionnaires qui multiplient chacun les déclarations, soit, pour incriminer les ex-camarades du Rpm, soit pour expliquer leur ralliement à l’ADP-Maliba, le parti spécialisé dans le débauchage de militants d’autres partis.
Enfin, jusqu’où ce parti arrêtera le débauchage de militants aigris d’autres partis politiques ?
Ambaba de Dissongo
