Le Président du CNDD, le Capitaine Moussa Dadis Camara, en convalescence à Ouagadougou depuis janvier dernier, a démenti, le lundi 2 août, dans une interview qu’il a accordée au quotidien privé guinéen «La République» sa présence, depuis trois semaines, à Bamako, la capitale malienne.
“C’est archi-faux. Je suis à Ouagadougou au moment où je vous parle. Je suis bien entretenu ici et le Président Blaise Compaoré a mis tous les moyens à ma disposition”, déclare-t-il. Interrogé sur son intention de vouloir venir à Bamako pour s’y installer, Dadis Camara répond en ces termes: “J’ai de très bonnes relations avec le Président Blaise Compaoré. Et donc rien ne m’a été dit encore officiellement. Pour le moment, je suis à Ouagadougou”.
Parlant du journal malien “L’Indépendant” qui donné cette information, Dadis dit que ceux qui l’ont écrit ne sont pas bien informés. Quant à son état de santé, le Capitaine Dadis dit que tout va bien à son niveau. “En ce qui concerne mon état de santé, je ne me plains pas…”, dit-il.
Plus loin, il affirme que son plus grand souci, ce sont des élections libres, transparentes et crédibles dans son pays, la Guinée. “En ce moment, dit-il, je serais fier de rentrer en Guinée. Mais, tant que le pays n’est pas sur une bonne voie, tant qu’il n’y a pas une paix, vraiment, je ne serais pas du tout à l’aise. Parce que ce serait rentrer dans une situation que je ne souhaite pas”.
Evoquant ses relations avec le Général Sékouba Konaté, Président de la Transition, Capitaine Dadis Camara confie qu’il est en bons rapports avec presque tous les Guinéens. (…). Ensuite, il a appelé les Guinéens au calme et à la sérénité, pour faire du second tour des consultations réussies.
“Il faut que tous les Guinéens comprennent que ces leaders sont des Guinéens et qu’ils sont libres de voter pour celui qu’ils veulent… Je ne compte pas donner de consigne de vote. Cela ne relève pas de ma compétence et de ma probité morale. J’apprécie les deux leaders [NDLR: Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé], j’apprécie leurs programmes et, pour le reste, je pense que c’est la population qui peut se déterminer, voter librement et choisir son candidat dans un climat favorable”, a-t-il enfin conclu.
Mamadou Savané “La République“ du lundi 2 août 2010
Mediaguinée