Si les régions nord du Mali, plus précisément celle de Kidal est qualifiée de «poudrière» par certains analystes, c’est sans nul doute par la volonté et la manigance de certains de ses cadres. Qui sont-ils ? Quels sont leurs objectifs?
Ils sont au nombre de trois et se nomment : l’honorable Alghabasse Ag Intallah, Ambéïry Ag Rhissa et Hama Ag Sidi Ahmed. Ce n’est pas un cauchemar ; nous sommes en plein dans un «comedy-club» formé par le trio susmentionné dans la cité de l’Adrar des Ifoghas. Ils se répartissent bien leur rôle. Alghabasse Ag Intallah, député élu dans le cercle de Kidal, en perte de popularité au sein de sa basse, tente désespérément de sauver son titre de député à l’Assemblé nationale à travers la création d’un mouvement fictif du nom du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad). Il est pour ainsi dire l’initiateur de ce mouvement. Qu’il a bien voulu faire endosser par des jeunes gens en l’occurrence des combattants maliens revenus de Libye, après une série de mésaventures. Il a alors réussi à manipuler un jeune homme du nom de Bilal Ag Acherif (un cousin de feu Ibrahim Ag Bahanga), qui aurait fait ses études au Maroc. Celui-ci s’est fait entouré de quatre autres répondants au nom de la «branche politique du MNLA».
En réalité, cette branche est un écran de fumée derrière lequel s’abrite l’idéologue du groupe, Ambéïry Ag Rhissa. Lequel vient d’être bouté du PADECK. Ce projet est financé à coups de milliards de francs CFA par l’Association de l’Église norvégienne (AEN). Les bailleurs de fonds du PADECK ont été déçus par la gestion calamiteuse et sans partage du sieur Ambéïry qui se fait passer aujourd’hui pour un saint ou consultant indépendant. Et oui, il se présente désormais comme consultant indépendant ou enseignant à la retraite. C’est à l’envi ! Il est en fait l’auteur de la fameuse lettre envoyée par Ibrahim Ag Bahanga pour être lue lors du forum de Kidal, fin octobre 2009. Ambéïry Ag Rhissa a été au service de Bahanga jusqu’à la mort de celui-ci.
Ce qui est plus grave c’est qu’Ambéïry, est un homme haineux contre l’Etat et qu’il ne manque pas d’astuces. Il a par exemple profité du fameux réseau de plaidoyer pour la paix (avant de le transformer en MNLA) pour placer ses pions dans tout le nord et même en France. C’est le cas de Hama Ag Sidi Ahmed, le troisième visage caché du MNLA, qui s’est marié à une Française et passe d’agréables moments en France. Il a été le premier président de l’Assemblée régionale de Kidal. Il fait office de secrétaire chargé des relations extérieures au sein du MNLA. En un mot comme en cent, la mission de Hama est de convaincre les chancelleries occidentales du bien-fondé du MNLA. Malheureusement pour lui, il a toujours été éconduit partout où il a frappé à la porte. Leur seul espoir (à lui et à sa bande) reste le Qatar, avec qui Alghabasse a des relations (les princes en l’occurrence) à travers le braconnage d’animaux sauvages dans la région de Kidal, qu’il fait organiser annuellement. Les autorités qataries vont-elles cautionner la déstabilisation du Mali à travers leurs princes ?
En attendant, les combattants revenus de Libye et retranchés dans les grottes de Zakak sont sous les ordres de nos trois mousquetaires. Ils se servent de ces naïfs pour faire passer leur propagande, sous le couvert du MNLA. Dans un pays civilisé, les élus de la nation qui viennent d’être informés des agissements sordides d’un de leurs collègues du nom d’Alghabasse Ag Intallah, ouvriraient une enquête le concernant. En tout cas, nous promettons d’autres révélations fracassantes sur les apatrides de la République du Mali. Dossier à suivre.
Ahmed Ag Mahamoud
