Le Directeur général de l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI) était à Bamako, la semaine dernière. Au cours d’une cérémonie solennelle, ce vendredi 21 juillet, l’ivoirien Denis Bohoussou a remis aux autorités maliennes, le certificat d’enregistrement de l’échalote de Bandiagara, en Indication Géographique Protégée (IGP).
Le Mali détient désormais sa première Indication Géographique Protégée. Il s’agit de l’échalote Bandiagara ou Bandiagara jaba. Le certificat d’enregistrement a été remis au ministre de l’Industrie et du Commerce, en présence de ses homologues de l’Agriculture ; et de l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique. Le certificat a été remis au groupement des producteurs par le Gouverneur de la région de Bandiagara qui a fait le déplacement à Bamako pour la circonstance.
Selon le Directeur général de l’OAPI, la remise du certificat est le couronnement des efforts et des sacrifices du groupement des cultivateurs, dans un processus qui a démarré en 2005. L’IGP, a-t-il expliqué, est un outil de promotion et de fixation du prix d’un produit sur les marchés locaux et internationaux. A titre d’exemple, Denis Bohoussou assure que le poivre de Penja (Cameroun) est passé de 4000 FCFA le kilo à 20 000 FCFA, après sa labellisation.
Dans son allocution, le ministre de l’Industrie et Commerce, Moussa Alassane Diallo, n’a pas fait que mentionner les avantages de cette labellisation. Il a aussi rappelé les défis que cela représente. Une fois l’enregistrement effectif, informe-t-il, le Groupement représentatif de l’Indication Géographique échalote de Bandiagara devra : mettre en marche un management organisationnel efficace et durable ; assurer un système de contrôle du cahier des charges pertinent et surtout renforcer la disponibilité et la qualité des infrastructures de conditionnement du produit Indication Géographique.
Ainsi, le ministre estime qu’il est impératif d’envisager la rénovation et la mise à niveau du centre principal de conditionnement de Bandiagara qui demeure non opérationnel depuis sa construction par l’Etat en 2015. Moussa Alassane Diallo veut aussi diligenter la mise à disposition de la chaîne de conditionnement de l’échalote.
Mamadou TOGOLA/maliweb.net