La Cour d’Assise qui suit toujours son petit bon homme de chemin dans sa traditionnelle salle d’audience, a siégé sur un cas de viol et complicité de viol le mercredi 15 juin 2011 contre Moussa Diaby et Bourama Touré.
Dans l’arrêt de renvoi, il ressort que c’est courant 2010, que Moussa Diaby et Bourama Touré, après avoir causé avec Djénéba Doumbia, lui firent consommer de l’alcool. Après cela, ils l’invitèrent à les accompagner au Bar «Pied de colline» sise à Samè. Avant d’arriver sur les lieux, ils ont amené Djénéba Doumbia sur une colline derrière le poste de police de la localité pour, à tour de rôle, abuser sexuellement d’elle. C’est sur le chemin de retour que cette demoiselle informa la police au poste de Samè qui arrêta ces deux violeurs.
Une enquête judiciaire contre Moussa et Bourama pour viol fut ouverte. C’est le mercredi 15 juin 2011 qu’ils ont fait leur comparution à la barre devant les magistrats. Moussa Diaby a tout de suite reconnu avoir couché avec Djénéba Doumbia, mais tout en soutenant que c’était par le consentement de celle-ci. Moussa dira dira à la barre : «j’ai été le seul à coucher avec elle mais, je ne l’ai pas violée, elle a menti car cette fille voulait un téléphone que j’ai refusé de lui donner. Alors mecontente de la situation, elle est allée nous dénoncer à la police sous prétexte que nous l’avons violée». Me Baba Dionkolon Cissoko, Conseil de l’accusé s’est montré très persuasif en faisant une très bonne plaidoirie en soutenant que «beaucoup de choses ont été martelées certes, mais aucun élément dans le dossier n’a pu établir que la demoiselle a été réellement violée par Moussa Diaby».
A la suite de la plaidoirie brillante de Me Baba Dionkolon Cissoko, il obtiendra gain de cause auprès de la Cour. Mais Moussa Diaby sera finalement condamné à trois (3) ans de prisons avec sursis. Quant à son présumé complice, il a été tout simplement acquitté.
Oumar N’DIAYE