C’est un nouveau rebondissement dans l’affaire dite “de déstabilisation du gouvernement de la Transition” qui continue de défrayer la chronique malgré la mise en liberté de Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath et co-accusés. Selon l’un des avocats constitué, les personnes poursuivies sont toujours à la recherche de leurs effets personnels saisis par le service de la Sécurité d’Etat (SE) et transmis au juge. “Il y a un sérieux problème avec les affaires de nos clients. Les personnes poursuivies pour déstabilisation du gouvernement ne sont pas rentrées en possession de leurs effets personnels. Il y a cinq téléphones qui manquent à l’appel. Apparemment, ils ont été volés suite à un cambriolage du bureau du greffier en chef. Un suspect a été arrêté et placé sous mandat de dépôt par le juge du 3e cabinet mais les téléphones sont introuvables”, nous a précisé un des avocats.
Rappelons que la justice malienne avait ouvert une enquête en décembre dernier pour complot contre le gouvernement et outrage au chef de l’Etat. Suite à cela, plusieurs personnalités ont été interpellées, parmi elles, le chroniqueur Mohamed Youssouf Bathily, Mahamadou Koné (trésorier-payeur général), Vital Robert Diop (directeur général du PMU-Mali, relevé mercredi dernier) Souleymane Kansaye, (receveur général du district de Bamako) et Sékou Traoré (ex-secrétaire général à la présidence de la République).
Le lundi 19 avril dernier, la chambre criminelle de la Cour suprême du Mali a finalement rejeté le pourvoi en cassation inscrit par le procureur général près de la Cour d’appel de Bamako contre l’arrêt du 2 mars 2021 de la chambre d’accusation ayant annulé la procédure et ordonné la mise en liberté de tous les inculpés dans l’affaire dite complot contre le gouvernement, association de malfaiteurs et outrage à la personne du chef de l’Etat, complicité. Cette décision de la Cour suprême met un terme à cette affaire.
El Hadj A.B.H
L’injustice est la pire de pratiques qui a anéantie les les nations de par le passé.
Que vaut une justice qui est si prompte à jeter les gens en prison mais incapable de garder leurs effets personnels. C’est à l’image du pays entier, ni justice, ni sécurité, ni même la moindre considération pour l’être humain.
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Pensées rebelles.
C’est à s’y perdre au Mali! Voilà la confirmation d’une autre bizarrerie malienne. L’institution judicaire elle-même n’est pas sécurisée. Et pourtant, des forces de l’ordre sont mises à leur disposition à cet égard.
Nous pouvons admettre que l’insécurité est partout: à l’école (massacre inter-étudiant, mercantilisme enseignante, faux diplôme),sur nos routes (coupeurs de route), dans nos provinces (menaces terroristes persistantes), dans nos centres de santé (personnel mal formé).Le comble est que nous demeurons passifs devant tous ces fléaux.
Tout se privatise désormais au Mali à cause de l’incurie de nos dirigeant mais surtout à cause de la passivité mortifère qui caractérise notre peuple. A titre d’exemple, au lieu d’apporter une solution globale(nationale) au problème d’énergie électrique, l’on se contente(surtout les dirigeants et les plus nantis) d’installer des groupes électrogènes devant les domiciles. Toutes choses qui ne sont pas sans conséquences demain. Car les uns et les autres excellerons d’avantage dans la corruption pour s’offrir ces groupes. Sans oublier la pollution sonore et atmosphérique provoquée par les moteurs de groupe. Dans ces conditions, il faudrait même craindre des conflits au sein de la population eu égard à ces nouvelles nuisances.
Ressaisissons nous en sauvant le Mali du naufrage. Il y va du salut de tous.
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