Affaire Daouda Yattara, alias sitané :rnComplaisance et clémence vis-à-vis d’un meurtrier

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    De la carotte pour un meurtrier serait – on tenter de dire. En lieu et place d’une punition disons d’une condamnation plus ou moins à mesure du crime commis. C’est plutôt d’une certaine générosité que le meurtrier et son complice ont bénéficié sur une affaire dans laquelle ils ont été reconnu coupables. C’est du moins le cas, si on ne s’en tient qu’à l’avis de la cour, qui a maintenu dans les liens de l’accusation les sieurs Daouda Yattara et son compère Modibo Keïta dit Van. Tous les deux jugés coupables de faits d’assassinats avec préméditation et guet-apens sur la personne de Kassim Camara, connu sous le nom de Kassim Dafara.

    A l’annonce du verdict de Daouda Yattara Sitané la stupéfaction était à son comble dans la salle d’audience de la cour d’appel de Bamako.Les parents de Kassim Camara pour le meurtre duquel Sitané comparaissait à la barre et tous ceux qui avaient eu la malchance d’avoir eu affaire avec satan avaient pris d’assaut la salle d’audience de l’auguste cour. Tous piafaient d’impatience de connaître le verdict. Finalement ils en ont eu pour leur compte. Et pour cause, Daouda Yattara et Modibo Keïta s’en félicitent et jubilent. La cour les a condamné à 5 ans de réclusion. Pour un verdict de paradoxe, ça n’est vraiment un.

    Les faits remontent au 30 mars de l’an 2005. Kassim Camara sorti avec Modibo Keïta un des lieutenants de Daouda Yattara est introuvable quelques jours après, c’est à dire le 8 avril 2005, kassim à été retrouvé mort assassiné sur les berges du fleuve niger. Sur la base de témoignages fournis, les enquêteurs sont remontés jusqu’à la piste Daouda Yattara. son bras armé Modibo Keïta a été cité comme celui là même qui a entraîné Kassim Dafara dans ce guêpier sous l’instigation de son mentor Sitané. A la barre ils ont tous les deux été retenus coupables de guet- a pen et de meurtre. Un crime qui est passible d’une perpétuité. Mais au lieu d’un tel verdict, la cour leur condamne à cinq ans de réclusion criminelle. Un verdict qui n’est pas pour dissuader des criminels de même acabit qui seront tentés de commettre le même genre de crime pour faire disparaître un compagnon jugé trop encombrant.

    Les parents desemparés de la victime disent se remettre à dieu, le seul dont le verdict est sans équivoque.

    Abdoulaye DIARRA

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