Administration des douanes maliennes : Des bruits de bottes pour un changement de fond

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En vue d’informer l’opinion nationale et internationale qu’il existe bel et bien un second syndicat à la Douane appelé Syndicat National des Travailleurs des Douanes (SNTD), les responsables de cette organisation ont animé une conférence de presse, le samedi 8 juillet 2017, dans les locaux de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM). Ledit syndicat a élaboré un cahier de doléances qui comporte dix points de revendications, pour l’amélioration des conditions de vie des douaniers.

Cette conférence  était animée par le secrétaire général du SNTD, Moussa Gaoussou Sissoko ; Issaka Kaboré, Mamadou Sissoko et Moussa Doumbia, tous membres du SNTD.

L’objet de cette conférence de presse était de montrer à l’opinion publique qu’il y a des personnes mal intentionnées qui sont en train de faire croire qu’il n’y a qu’un seul syndicat à la Douane, alors qu’il existe bel et bien un second dénommé Syndicat National des Travailleurs des Douanes (SNTD), autorisé par l’acte de conformité du 09 Mars 2017 du Tribunal de Première Instance de la Commune VI, et reconnu par les hautes autorités du pays et la Direction Générale des Douanes.

Le SNTD est affilié à la Fédération Nationale des Travailleurs des Administrations des Finances (FNATAF), qui est  affiliée à la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM) ; donc l’existence du SNTD ne souffre d’aucun doute.

Le secrétaire général du SNTD, Moussa Gaoussou Sissoko a précisé ce qui suit: «Après l’obtention de notre acte de conformité il y a de cela cinq (05) mois, nous avons jugé nécessaire de lutter contre l’injustice, l’exclusion, le népotisme et la gabegie. Notre priorité est l’amélioration des conditions  salariales des douaniers. Les douaniers étant des soldats de l’économie, sont mal payés  par l’Etat. Il faut que cela change».

Les doléances concernent entre autres ces points: obtenir un statut autonome de l’administration des Douanes ; application immédiate du plan de carrière existant ; perfectionnement des cadres de l’administration des Douanes pour un développement du capital humain ; relecture des différents actes administratifs portant primes et indemnités octroyés aux travailleurs des Douanes en vue de leur rehaussement ; assurer davantage la protection des douaniers dans l’exercice de leur fonction ; relèvement des primes de fonction (50%) ; uniformiser les primes de saisie du contentieux par rapport au taux  de la sous-région (50%) ; éviter les mutations des agents pendant l’année scolaire ; impliquer le SNTD dans la gestion de l’administration douanière et le respect des impositions du décret fixant la durée du séjour dans les postes d’emploi.

Aux dires de Moussa Gaoussou Sissoko, ce cahier de doléances a été remis au Directeur Général des Douanes avec ampliation au ministre de l’Economie et des Finances, à la Confédération syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM), à la Section syndicale des Douanes, et à l’Union nationale des Travailleurs du Mali (UNTM).

«Je suis détenteur d’un doctorat reconnu par l’Etat et obtenu aux Etats Unis, mais je suis dans un magasin à la Douane comme complément d’effectif. Le chef de ce magasin n’a même pas le DEF, il n’a pas le Master. Il y a des choses qu’on rencontre à la Douane. On ne les rencontre dans aucun service. Il est temps que cela change.

Quand vous prenez le salaire d’un Colonel de l’armée par rapport au salaire d’un Colonel de la Douane, c’est inadmissible. Il n’a qu’un tiers. Nous sommes des éternels exclus. Notre salaire est dérisoire», a précisé Moussa Gaoussou Sissoko.

Fatogoma COULIBALY

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