Après les incartades de Tiémoko Sangaré, les Ruchers, réunis, en conférence nationale, les 16 et 17 octobre 2021, viennent de valider un nouveau bureau, dont la locomotive sera désormais Marimantia Diarra dit « Big Mari », aujourd’hui, membre du CNT. Le poste de 1er Vice-président échoit à l’emblématique et très respecté Abdel Kader Konaté, plus connu sous le surnom « Empé », lui-même diminutif du mot Empéreur. Les rouge-blanc sont enfin bien étoffés pour conduire les destinées du PASJ qui soutient la Transition.
L’écrasante majorité du peuple ADEMA a opté pour ce duo, actant définitivement la conquête du pouvoir. Même en prison, le symbolique et « animal politique » Adama Sangaré garde la deuxième vice-présidence eu égard à son poids politique immense à Bamako et à Ségou. Déjà à genoux, « l’ex-capitaine » Tiémoko Sangaré, précédemment président du parti, avait laissé un navire ADEMA « ivre », mais aussi en état de délabrement avancé et d’abandon à quais, attendant preneurs ou sauveurs. Heureusement qu’il y a des cadres sincères et patriotes qui ont encore souci du parti à l’image de Madame Conté, Bagagnoa, Moustaphe Dicko, Assarid Ag Imbarcawane, Yaya Sangaré… la liste est très longue. Même la tentative téméraire de Sékou Diakité de troubler l’eau du fleuve ADEMA n’a pas entaché la détermination des Adémistes, bon teint, à s’organiser autour de la reine mère, en l’occurrence « Big Mari ».
Avec ces trois poids lourds du microcosme politique malien, la reconquête du pouvoir, la raison d’être du parti, est lancée, contrairement à l’ancien président Tiemoko qui a laissé la formation politique, à son propre sort, déliquescente mais aussi encline, à la mendicité politique, au clientélisme et à l’affairisme rédhibitoire et rébarbatif. Sous son règne, l’ADEMA était devenue une bâtisse sans défense, se complaisant dans un rôle lâche de faiseuse de ROI. Or avec des cadres valables, j’allais dire des guerriers rompus aux arcanes de la haute compétition électorale, le parti rouge et blanc laisse entrouvrir un boulevard sécurisé devant lui. Alors que l’ère Tiémoko fut émaillée de signes de doute, de flexibilité, de dépérissement et de fébrilité.
Force pourtant électorale bien née, le nouveau C.E s’apparente à un brusque réveil des Abeilles pour redynamiser la base du parti, soupape de sûreté de la Ruche. Laquelle est désormais à l’abri du feu. En attendant encore…
ISSIAKA SIDIBÉ