Ce sont des questions qui hantent les Maliens. Dans sa stratégie de s’ériger en maître absolu des régions du nord, la CMA semble ne reculer devant aucun obstacle. Chantage et violence sont devenus ses armes pour atteindre son but. Dans ce mic mac, les responsables de la CMA affichent un optimisme béant du fait que Bamako serait prête à prendre en compte leurs principales réserves. Des réserves dont la non prise en compte a fait capoter la cérémonie de paraphe du 15 avril dernier. Mais pour la signature du 15 mai prochain, la CMA dit avoir trouvé la parade. Ses dirigeants sont allés jusqu’à dire que cette condition (la prise en compte de leurs réserves) aurait fait l’objet de discussion entre la CMA et le chef de la Minusma, Mongi Hamdi.
Depuis, l’opinion s’interroge sur la véracité des propos, mais aussi sur l’attitude qu’adoptera le gouvernement face à ces allégations. L’Etat aurait-il pris un tel engagement (secret ?) en faveur de la CMA ? Sachant qu’une partie importante de l’opinion malienne est (déjà) farouchement contre l’accord d’Alger.
Aussi, ces interrogations concernent la médiation internationale qui a obligé le gouvernement à parapher un accord qui n’a rien de favorable au Mali. La médiation va-t-elle se plier aux nouvelles exigences de la CMA ?
Que veut (encore) la CMA ?
Avec leurs nouvelles revendications, les groupes membres de la CMA remettent en cause tout le document d’Alger paraphé le 1er mars par le gouvernement malien. Les points essentiels introduits par la CMA touchent aussi bien les aspects politico-institutionnels, de défense et de sécurité que ceux liés au développement et aux mécanismes de mise en œuvre. Mais, le tout tourne autour de la reconnaissance officielle de l’Azawad comme une entité géographique, politique et juridique. Cette revendication constitue d’ailleurs le premier point du chapelet de doléances égrenées par les groupes de Kidal. Les autres points sont tout aussi inacceptables. Entre autres : créer une assemblée interrégionale regroupant les régions de Gao, Tombouctou, Kidal, Ménaka et Taoudéni, dont les prérogatives relèvent des domaines spécifiques à l’Azawad ; surseoir à l’organisation de toute élection jusqu’au retour des réfugiés et jusqu’à la mise en œuvre du nouveau découpage; prévoir et déterminer le quota qui sera affecté à l’Azawad pour les Départements de souveraineté, les grands services de l’Etat, les représentations diplomatiques et les organisations internationales.
Au titre des aspects de défense et de sécurité, le Mnla et alliés veulent que les forces de défense et de sécurité à l’intérieur de l’Azawad soient composées à 80% de ressortissants de l’Azawad, ainsi qu’au niveau des postes de commandement; que la CMA définisse elle-même la liste des combattants et détermine leurs grades ; que les zones de défense et de sécurité soient sous le commandement d’un ressortissant de l’Azawad ; que la création et l’utilisation de milices soient considérées comme un acte criminel, etc.
Par rapport au développement, la CMA apporte deux amendements majeurs : l’affectation d’un fonds spécial pour l’Azawad sur le budget de l’Etat à hauteur de 40% sur une période de 20 ans en vue de résorber un retard de plus de 50 ans; et l’exploitation des ressources minières et énergétiques de l’Azawad soumise à l’autorisation préalable de l’Assemblée interrégionale après avis de l’Assemblée régionale. Un quota de 20 % de la production sera affecté à l’Azawad, avec priorité à la Région concernée.
Deux propositions nouvelles concernent aussi les mécanismes de mise en œuvre : la parité entre les deux parties belligérantes dans toutes les commissions et structures prévues dans l’accord ; et la mise en place d’une commission conjointe (Gouvernement du Mali–CMA–Médiation) chargée de la préparation des textes législatifs et réglementaires prévus dans l’accord; la composition de cette commission sera à part égale entre les parties belligérantes.
Tout porte à croire que c’est le blocage qui se dessine. Car, ni le gouvernement, ni les groupes armés de la Plateforme, ne signeront un accord qui prendrait en compte ces points qui consacrent la partition du pays. D’ailleurs, si elle est honnête dans sa conviction que l’ «Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger » est réellement bon, l’équipe de Médiation ne devrait pas accéder à la requête des rebelles. Or, il semblerait qu’elle ait déjà entrevu de rouvrir les pourparlers. Le gouvernement malien acceptera-t-il de prendre en compte les réserves de la CMA ? C’est là toute la question.
Idrissa Maïga
Il n’est l’homme de la situation
Le silence du Gouvernement n’arrange rien du tout.Le Gouvernement doit publiquement rejeter les requetes des traitres. Le silence du Gouvernement est devenu un facteur de blocage de la crise.Comment peut-on savoir la ou l’on est si les rebelles sont devenus les interpretes de notre gouvernement,le porte-parole du gouvernement.Nous avons indique,a plusieurs reprises,que les questions a resoudre sont des problemes graves qui necessitent l ‘implication de l’unanimite de la classe politique et de la Societe civile.Quand il s’agit de la Souverainete du Mali sur tout son territoire,quand il s’agit de l’Autorite de l’Etat Malien,quand il s’agit d’une armee Malienne loyale ,patriote et citoyenne,il n’y a pas de place pour le clanisme,le tribalisme,la traitrise a peine voilee.L’unite du peuple Malien autour de son President incarnant la Nation Malienne est un Imperatif de l’heure.
Si réellement c’est ce qui va être accordé à ces imbéciles mieux vaut leur donner leur indépendance car aucune ne supportetera cela etlà on ne parlera plus de Mali.
je me demande si réellement nos autorités ont l’amour de ce pays Sinon comment des individus mal nés puisse faire fléchir une nation au nom d’une quelconque paix. pour ma part qu’on en finisse par la guerre même s’il faut qu’on meurt tous et qu’on tous et qu’on n’en parle plus car:TROP C’EST TROP ET ON EN A MARRE DE FAIRE SAIGNER NOS COEUR.
COMME ON NE PAS ABANDONNER SON PAYS SINON LA HONTE EST MALIENNE EST AUJOURD’HUI.
AN MALOLA, AN TOROLA, AN LEBOULA…
Il parle d’interdiction de milice? Mais c’est aux qui ont dit qu’ils constituent l’Azawad et qu’ils sont avec le peuple de l’azawad. Apparemment ce ” peuple” n’est pas pas bien uni.
Et puis à notre avis, ni le Mnla, ni le HCUA… ne sont des partis politiques régulièrement constitués et ce sont aussi des milices. Qu’ils entament leur processus de dissolution avant de demander celle des autres.
Les milices dont ils parlent sont des patriotes et ont le soutien de tout le peuple malien. Vive GATTIA pour la victoire sur les apatrides et les ingrats.
LE “DIALOGUE INCLUSIF” bidon à ete inventé pour le mnla et voila que ” l’accord inclusif” qui en est sorti ne plait pas aux zazareveurs . 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆
Il faut bien que tous les experts en “INCLUSION” comprennent que le Mali ne sera jamais divisé pour les beaux yeux du mnla . JAMAIS …….
Comments are closed.