Lors de la traditionnelle émission « Baro » du 8 juin 2011 sur la télévision nationale, le président de la république Amadou Toumani Touré a donné sa donné sa version sur l’affaire Air cocaïne et sa stratégie de lutte contre le terrorisme.
« Il y a certaines guerres auxquelles on doit réfléchir sur la manière de les ’entamer. Nous voulons construire la route du sahel, le barrage de Taoussa, exploiter les mines de phosphates, le manganèse, l’uranium….. », Martèle ATT. Avant de préciser : «Nous avons beaucoup de travaux en cours que nous ne voulons pas compromettre à cause de cette affaire d’AQMI »
Pour le président de la république, l’action malienne de lutte contre AQMI ne doit pas être isolée de celles de la Mauritanie, du Niger et de l’Algérie. Raison pour laquelle ATT dira que les quatre pays (Algérie, Mali, Mauritanie, Niger) concerné directement par ce problème ont commencé à entamer un processus de coordinations de leurs efforts dans la lutte contre AQMI. Des réunions ont été tenues à Bamako, d’autres s’effectueront en Algérie très prochainement.
Occupation du territoire malien par AQMI
Le président ATT est formel : « pour occuper le terrain et reprendre les choses en main au nord Mali, il faut des actions de développement ».
En ce qui concerne la présence des éléments d’AQMI dans certains villages de la région de Tombouctou, il dira: « dans ces derniers jours il y avait un important déploiement militaire dans la région de Tombouctou. Nos avions de reconnaissance ont survolé plusieurs fois la région. Cela pour dire aux éléments d’AQMI qu’on est là ».
Affaire Air cocaïne : ATT vole au secours de Ben Hako
Par rapport à l’affaire d’Air cocaïne, visiblement pour le président ATT, cette affaire relève du passé.
« Nous avons la situation en mains. Je peux dire aujourd’hui que le Mali et les maliens sont propres dans cette histoire. Nous avons détecté ce trafic de drogue et nous avons arrêté les trafiquants. Et maintenant tout est entre les mains de la justice. Les gens qui n’ont rien avoir dans cette affaire seront libérés, par ce que les trafiquants ont dit au jeune de Go voyage (Ben Hako) de donner le nom de leur société sans expliquer réellement l’objectif qu’ils visent », explique ATT. Avant de poursuivre : « L’avion a quitté le Panama et a survolé deux pays africains avant d’atterrir à Tarkint, en novembre 2009 dans la région de Gao. Ces trafiquants sont bien organisés pour acheminer la drogue sur l’Europe ou l’Amérique car leur marchandise ne nous est pas destinée. Donc l’avion avait une autorisation d’aviation civile en mois de septembre mais ils ne sont pas venus ce mois. Ils ont attendu deux mois après. Depuis qu’ils ont quitté le Panama, ils ont coupé tous les matériels de communication et personne n’était au courant de leur mouvement. Ces trafiquants ont été aidés par d’autres pour transporter la cargaison de l’avion vers les pays voisins. Nous avons arrêté certains européens qui ont aidé les trafiquants à survoler le territoire malien… Mais dans cette histoire, il y a des gens qui n’ont rien à voir avec cette affaire et qui ont été arrêtés ».
Et le président ATT de conclure: « En ce qui concerne une probable extradition du présumé pilote de l’avion en question vers la France, le pays d’origine d’Eric Vernay on n’a reçu aucune demande des autorités françaises et même si c’était le cas, je refuserai » .
Baba Ahmed