À la découverte de l’AMAP : Une fierté nationale

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L’Agence Malienne de Presse et de la Publicité (AMAP) est un monument de la presse nationale. Raison pour laquelle Yelihebdo a effectué une visite à sa direction générale.

 

Nous sommes, mardi 23 juillet, à l’Agence Malienne de Presse et de la Publicité, située au quartier du fleuve, non loin de la direction générale de la BDM-S.A. Elle est, selon son directeur général Bréhima Touré, une structure publique composée de l’Agence de presse, du journal en français “l’Essor”, de l’Agence de la publicité et de l’Agence de presse communautaire. Avec 50 correspondants à travers le pays, l’AMAP collecte des informations brutes appelées “dépêches”, nous a dit le rédacteur en chef de cette section, Kader Maïga. Et d’ajouter que ces données sont fournies aux organes de presse par le biais du site web “www.amap.ml”.

De la plaque au papier, l’Essor, le premier quotidien national ayant vu le jour depuis 1956, reste une référence au Mali. Cela s’explique par les moyens humains et techniques qu’il dispose. En tout cas, c’est ce qui nous a été confié par le rédacteur en chef du journal, Madiba Keita. Selon lui,  plus de 30 journalistes titulaires et des stagiaires, divisés entre les desks : politique, société, économie, développement rural et sports, y travaillent.

Chaque jour, les textes de ces derniers sont, après plusieurs corrections, envoyés virtuellement aux techniciens qui font la maquette avant d’atterrir au laboratoire. Là-bas ils sont portés sur des plaques en aluminium. Enfin ces plaques sont mises dans une machine gigantesque appelée “FAST 300”. Celle-ci fait paraître des papiers qui arborent des caractères et images en couleurs rouge, bleue, noire et jaune.

Pour illustrer l’actualité, un scanner de haute gamme est installé au service photo de l’AMAP. Cependant, plus d’une centaine de clichés de types différents sont archivés au répertoire de la rédaction. On peut trouver des clichés datant de la période coloniale.

Bassaro Haidara de l’Agence de la publicité, a fait savoir que son département a pour tâche de promouvoir les services et produits des opérateurs économiques. Pour ce faire, poursuit-t-il, elle a trois supports : l’Essor, l’ORTM (qui a un contrat avec elle) et les panneaux publicitaires.

Exception près, à la différence des autres, l’Agence de presse communautaire n’est pas au quartier du fleuve. Cette sous-direction qui s’occupe des journaux (mensuels) en Bamanankan, en Fulfuldé et en soninké se trouve au “village Kibaru”, derrière l’hôtel de l’Amitié, a précisé le patron de l’AMAP.

Selon les responsables des différents services visités, ils ont rejoint le monde du numérique à partir des années 2010. Toutefois, avouent-ils, beaucoup d’efforts restent à déployer sur ce plan. Cette visite nous a permis de démystifier l’AMAP ; ce joyau que M. Haidara considère comme un patrimoine commun jalousement conservé par les pères.

 

Mamédy DRAMÉ

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