« Il s’agit de commémorer les 25 ans de notre association « Alliance pour la démocratie au Mali », mais malheureusement le jour que nous avons choisi est tombé sur un événement tragique et dramatique pour notre pays. Nous avons une pensée pilleuse et très émue pour les victimes du terrorisme et de la barbarie par rapport à l’Hôtel Radison, en France et partout d’ailleurs dans le monde. Nous pensons à eux, nous avons prié pour eux, nous souhaitons prompt rétablissement aux blessés et nous sommes mobilisés pour combattre le terrorisme aux côtés de tous les autres peuples du monde », ce sont les propos introductifs de la présidente du comité exécutif de l’ADEMA Association « Alliance pour démocratie au Mali », Mme Sy Kadiatou Sow. A l’en croire, leur association avait convié les démocrates Maliens à cette rencontre pour faire le bilan des 25 ans de combat de leur association aux côtés d’autres associations démocratiques pour la démocratie dans notre pays. Selon elle, l’association a dressé un bilan dans lequel elle a lancé des interpellations pour que chaque démocrate participe activement pour renforcer et consolider cette démocratie au Mali. Elle a également rappelé que le combat pour la démocratie et le multipartisme ne se limitait seulement aux libertés fondamentales notamment la liberté d’expression et d’opinion mais que les Maliens voulaient un réel changement en 1991 et une amélioration de leur condition de vie. « Ils ne voulaient plus continuer à mener cette vie difficile à ne pas pouvoir envoyer les enfants à l’école, à ne pas avoir de centres de santé, à ne pas avoir des emplois pour les jeunes. Nous avons insisté sur cet aspect. Mais le combat continue tant que les maliens ne verront pas à la démocratie un moyen d’amélioration de leurs conditions de vie, le débat reste toujours posé», a-t-elle dit. En terme de bilan, elle a noté que les démocrates se sont battus, à l’époque, pour l’avènement de la démocratie au Mali pour instaurer une forme de décentralisation du pouvoir, pour réussir à répondre certaines des attentes de la population que ça soit dans le domaine de l’éducation, de la santé, des infrastructures et de la couverture sociale (protection sociale) pendant ces 25 années depuis le mois de mars 1992 à 2015 mais, selon elle, beaucoup restent encore à faire.
Moussa Dagnoko