A l’ordre du jour, les administrateurs ont examiné le procès-verbal de la 22ème session et ses recommandations, le rapport d’activités de la campagne 2014/2015, le programme d’activité 2015/2016, l’Etat d’exécution du budget de 2014 et le projet de budget 2015 ainsi que des états financiers certifiés. De l’analyse du programme d’activité de la campagne agricole, il ressort que les objectifs annoncés n’ont pas été atteints. S’agissant de l’année 2015, les attentes sont grandes.
C’est dans la salle de conférence de l’Office Riz Ségou que les administrateurs se sont retrouvés pour la 23ème fois afin d’analyser les activités réalisées durant l’année écoulée et se pencher sur celles de cette nouvelle année.
De l’analyse du rapport de la campagne 2014-2015, il ressort que la crue du fleuve Niger a été insuffisante. Cette situation a entrainé la perte de 7 410 ha dans la zone ORS. En dépit de ces pertes, l’ORS a produit 127 488 tonnes sur une prévision de 168 453 tonnes toutes céréales confondues, soit un taux de réalisation de 76%. Dans cette production globale, la part du riz est de 51 007 tonnes pour une prévision de 73 148 tonnes soit un taux de réalisation de 70%. L’excédent céréalier dégagé est de l’ordre de 35 763 tonnes. Il était de 21 210 tonnes en 2013/2014. La part du riz marchand dans cet excédent est estimée à 9 626 tonnes alors qu’il était de 17 548 tonnes en 2013/2014. Au regard de ces résultats, il est important de signaler que les objectifs n’ont pas été atteints. Cela s’explique, selon la direction, par l’insuffisance de l’effectif du personnel chargé de l’appui-conseil, le niveau élevé des arriérés de crédit agricole au niveau des producteurs rendant ainsi difficile leur accès aux financements bancaires et enfin, le gel de 1 271 ha en cours d’aménagement dans le casier de Tienkonou.
Pour la campagne 2015-2016, l’Office Riz Ségou revoit ses ambitions à la hausse. Elle prévoit au terme de cette campagne une production de 177 046 tonnes toutes céréales confondues, dont 79 940 tonnes en riz paddy.
Dans son discours d’ouverture, le ministre du Développement rural, Dr Bocary Treta a félicité les administrateurs pour les résultats obtenus. Pour le ministre, son département bénéficie d’un contexte favorable pour un renouveau meilleur du secteur agricole malien. Ce contexte, selon Bocary Treta, s’est caractérisé par l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan de campagne harmonisé et consolidé qui a intégré les productions végétales, animales, halieutiques, aquacoles et forestières avec des objectifs quantifiés de productions à atteindre. Ce plan, dira-t-il, s’inscrit dans la vision du président de la République qui vise à faire du secteur agricole le moteur de la croissance économique et sociale du Mali. Pour y parvenir, le Chef de l’Etat a alloué 15% du budget national au secteur rural, a-t-il rappelé. Cette initiative du président de la République vise à porter le Mali au rang des pays émergents. Ce qui passera également par l’élaboration des textes règlementaires et législatifs majeurs. C’est dans ce cadre, dira le PCA, que le Conseil des ministres a adopté la Politique foncière agricole qui sera suivie d’une Loi foncière agricole. Ces instruments viennent ainsi en appui à la Politique de Développement Agricole du Mali dont l’outil de mise en œuvre est le Plan national d’investissement dans le Secteur agricole dont la première étape a été matérialisée par le PNIP-SA qui finit en décembre 2015. Face aux multiples défis auxquels le secteur de l’Agriculture est confronté, Bocary Treta a mis l’accent sur certaines mesures pour amener l’ORS à jouer un rôle important dans le dispositif de lutte pour l’atteinte de la sécurité alimentaire et nutritionnelle du pays. Il s’agit de certains passages de la Loi d’orientation agricole du Mali. L’ORS, fort de l’accompagnement de ses partenaires et surtout de l’adhésion des producteurs aux prévisions du projet de plan de campagne agricole, devra prendre toutes les dispositions idoines pour la réalisation des objectifs assignés, a déclaré le ministre. Et Bocary Treta d’insister sur l’immatriculation des terres à l’Office Riz et l’élaboration d’un schéma directeur d’aménagement. L’adoption de ces différentes mesures fera de l’ORS un pilier essentiel de l’agropole de Ségou à côté de l’Office du Niger.
Moussa SIDIBE
