Sous le thème : « Commémorons le Génocide contre les Tutsi, Combattons l’Idéologie du Génocide- Fortifions Notre Progrès » la communauté Rwandaise vivante au Mali a tenu la 23éme commémoration du Génocide contre les Tutsi le samedi 29 avril dernier à l’hôtel Laico de l’Amitié. A cette cérémonie commémorative, tenue sous la présidence de S.E Dr HAREBAMUNGU Mathias, Ambassadeur de la République du Rwanda au Mali, on notait la présence des ministres Abdoulaye Diop et Mahamadou Ismael Konaté, respectivement en charge des départements des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale et de la Justice, les représentants de la Minusma, de l’Union Africaine, des missions diplomatiques et internationales ainsi que d’une forte communauté rwandaise au Mali, derrière leur président, Dr John Nzungize.
« Plus d’un(1) million de morts en 100 jours », tel était le triste bilan enregistré après le Génocide perpétré contre les Tutsi en 1994 au Rwanda. L’objectif de cette 23ème commémoration du Génocide contre les Tutsi pour la communauté Rwandaise dans notre pays était de rappeler à la communauté Rwandaise et internationale que le crime de Génocide n’a pas de frontière et qu’il est imprescriptible.
Dans son intervention Dr John Nzungize, a défini le génocide comme une mise en demeure des actions qui vise à détruire une cible bien déterminée. Selon lui, comme au Rwanda le Génocide se caractérise partout dans le monde par un certain nombre d’indicateurs. Il s’agit, entre autres de la définition du groupe cible, son recensement, sa destruction et son isolement. Selon lui, commémorons le Génocide contre les Tutsi et la lutte contre l’idéologie du Génocide doivent être soutenue par une volonté politique.
« Aujourd’hui le Rwanda, continue de construire un avenir meilleur, dont il a besoin de tous ses fils, partenaires et pays amis pour maintenir cet élan » a-t-il plaidé.
A son tour au pupitre, Dr Harebamungi Mathias, dès l’entame de son intervention à préciser que ‘’commémorons le Génocide contre les Tutsi’’ s’organise normalement le 4 avril de chaque année quand commence la semaine du deuil national au Rwanda, qui va jusqu’au 13 avril. Cependant, dit-il, les activités commémoratives continuent jusqu’au 13 juillet, pour symboliser la fin des 100jours de souffrance et d’agonie, car le Rwanda a été libéré le 4 juillet 1994.
Selon lui, le Rwanda doit sa liberté, sa survie et son renouveau au courage, l’esprit intrépide et inébranlable de l’armée de Front Patriotique Rwandais, aujourd’hui appelée ‘’Force de Défense de la République du Rwanda’’. Pour lui, c’est la bravoure de cette armée pleine d’humanisme qui a permis de cimenter la dignité de l’être humain à travers la culture de la paix, de la fraternité et de l’amour de la mère patrie au Rwanda. A lui d’indiquer, que l’objectif de cette 23ème commémoration du Génocide contre les Tutsi est de rappeler à la communauté Rwandaise et internationale que le crime de Génocide n’a pas de frontière et qu’il est imprescriptible.
Selon lui, la lutte contre l’idéologie du Génocide dans ce monde aux mutations multiples et synchronisées, doit être soldée par la poursuite de tous ceux qui ont commis le Génocide pour les traduire en justice.
Le Rwanda un pays qui renait de ces cendres
Selon l’ambassadeur du Rwanda au Mali, au cours des 23 dernières années, les Rwandais ont appris, qu’ils doivent travailler ensemble et faire face aux défis, quels qu’ils soient et ne pas attendre les autres de venir les résoudre en leur place. C’est dans cet état d’esprit, à ses dires, que les Rwandais sous le leadership de leur président Paul Kagamé, partagent tous, la perspective d’un Rwanda moderne où chacun aura sa place et où il y a des opportunités pour tous. Dans cette dynamique, il dira que les Rwandais n’ont besoin que d’une chose, notamment être vus, perçus comme ils sont, dans leur respect, dignité et choix.
« Le Rwanda qui était un pays des larmes en 1994, est et veut rester aujourd’hui un pays de grandeur et de dignité », a-t-il laissé entendre. Avant de révéler que les axes majeurs de la politique de ce Rwanda nouveau, sont la réconciliation nationale, la stabilité du pays, le développement économique et social…
A noter que cette cérémonie a débuté par l’exécution des hymnes nationaux du Mali et du Rwanda et l’observation d’une minute de silence à la mémoire des victimes du Génocide contre les Tutsi de 1994 au Rwanda. En plus, elle a été marquée par la tenue d’une cérémonie, dite la flamme de l’espoir, ainsi que des témoignages et chansons émouvants.
Par Moïse Keïta