Le week-end dernier, le pays tout entier a été honoré lorsque ses deux représentants ont brûlé les étapes, et avec la bonne manière, pour parvenir aux 16è de finale de la 10è édition de la Coupe CAF.
Quant aux Onze Créateurs de Niaréla, ils ne sont pas aussi restés en marge de la «révolution» de l’US Bougouni. Mais à la différence de l’USB, ce club reste un club de la capitale qui évolue en Ligue 1 malienne. Au classement, les Onze figurent parmi les 10 premiers. Pourtant, c’est ce même club qui a été dominé (1-2) par l’US Bougouni lors de la 52è édition de la Coupe du Mali. Et pour la première fois de leur histoire en Coupe CAF, les Onze ont fait honneur à leur quartier général et à leur statut de club de première division malienne. Après avoir tenu en échec le Stella club d’Abidjan à domicile lors du match-aller, les Gris du Niaréla n’ont rien ménagé pour obtenir leur victoire contre le club ivoirien. Si au compte de la rencontre-aller, les deux formations ont fait match nul 1-1, les Onze ont réussi le break à la faveur du match retour en s’imposant par 3-0. Un avantage qui les propulse vers le même bord de l’US Bougouni.
L’USB et les Onze aux 16è de finale de la Coupe CAF
Désormais, les deux représentants maliens joueront les 16è de finale de la Coupe CAF. Pour la première fois de leur histoire, l’USB et les Onze Créateurs prennent part à une compétition d’interclubs sur le continent. On sait comment ces deux clubs évoluaient sur le plan national, surtout le club de Niaréla qui, depuis son accession en Ligue 1 malienne, ne se battait que pour son maintien. Mais cette saison 2013 est une exception pour le club, et le championnat national en est l’illustration. Quant à l’US Bougouni, c’est un club qui est en train de brûler les étapes, malgré qu’il soit un club de deuxième division. Après la Coupe du Mali 2012, c’est la coupe CAF qui demeure dans son kitsch. En tout cas, rien n’est impossible pour ce club qui n’a pas encore fini de stupéfier le monde du football malien.
Des résultats au bout du labeur
Les préparations sur les matchs amicaux ne sont pas toujours des moyens révélateurs des hauts et des bas d’une équipe ou d’un club. Il faut plutôt un travail de fond, la mise de kits sportifs à la disposition des joueurs, l’engagement, la motivation psychologique, sans compensation des financiers et des dirigeants des clubs. Toutes choses qui restent les maîtres-mots du combat au quotidien de Maciré et de Morifing. Par ailleurs, en plus des dirigeants des deux clubs, cette brillante qualification des Onze et de l’US Bougouni relève aussi de la politique du football instaurée par la FEMAFOOT. On n’est pas en train de «vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué », mais n’est qu’un simple constat.
Soumana Touré Miguel