16EME de finale coupe CAF : Les Onze Créateurs et l’US Bougouni en position de tir

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Le week-end dernier, le pays tout entier a été honoré lorsque ses deux représentants ont brûlé les étapes, et  avec la bonne manière, pour parvenir  aux 16è de finale de la 10è édition de la Coupe CAF.

11 createursDécidément, l’US Bougouni et les Onze Créateurs de Niaréla ne sont plus des infiltrés en cette 10è édition de la Coupe CAF. Après leur honorable sortie à l’extérieur au compte des matchs-aller des tours préliminaires de la Coupe, édition 2013, ils ont tenu tête à leurs adversaires (et devant leur public) les 2 et 3 mars 2013. Si l’on doutait de leur consécration à l’extérieur, l’actualité vient de prouver le contraire. La détentrice de la Coupe du Mali, 52è édition, l’US Bougouni, qui reste jusqu’ici en lice en Ligue 2 malienne, n’a aujourd’hui rien à envier aux clubs maliens qui évoluent dans l’élite du football national. En dépit de sa faible compétitivité sur le plan national, le club du Banimonotié n’a pas hésité à démontrer sa combativité et son  intransigeance lors des deux confrontations avec le club camerounais, l’US Haut Nkam. Ainsi, après le succès leur l’extérieur (1-0), les Boys de Morifing Cissé n’ont rien ménagé pour «anesthésier», au cours du match retour, les mêmes Camerounais le samedi 2 mars  au stade «Modibo Kéita» par un score de 2-0. Le club du Banimonotié vient encore de confirmer sa couronne pour la Coupe du Mali, édition 2012. Avec cette victoire, la machine de l’US Bougouni est mieux huilée.

Quant aux Onze Créateurs de Niaréla, ils ne sont pas aussi  restés en marge de la «révolution» de l’US Bougouni. Mais à la différence de l’USB, ce club reste un club de la capitale qui évolue en Ligue 1 malienne. Au classement, les Onze figurent parmi les 10 premiers. Pourtant, c’est ce même club qui a  été  dominé (1-2) par l’US Bougouni lors de la 52è édition de la Coupe du Mali. Et pour la première fois de leur histoire en Coupe CAF, les Onze ont fait honneur à leur quartier général et à leur statut de club de première division malienne. Après avoir tenu en échec le Stella club d’Abidjan à domicile lors du match-aller, les Gris du Niaréla n’ont rien ménagé pour obtenir leur victoire contre le club ivoirien. Si au compte de la rencontre-aller, les deux formations ont fait match nul 1-1, les Onze ont réussi le break à la faveur du match retour en s’imposant par 3-0. Un avantage qui les propulse vers le même bord de l’US Bougouni.

L’USB et les Onze aux 16è de finale de la  Coupe CAF

Désormais, les deux représentants maliens joueront les 16è  de finale de la Coupe CAF. Pour la première fois de  leur histoire, l’USB et les Onze Créateurs prennent part à une compétition d’interclubs sur le continent. On sait comment ces deux clubs évoluaient sur le plan national, surtout le club de Niaréla qui, depuis son accession en Ligue 1 malienne, ne se battait que pour son maintien. Mais cette saison 2013 est une exception pour le club, et le championnat national en est l’illustration. Quant à l’US Bougouni, c’est un club qui est en train de brûler les étapes, malgré qu’il soit un club de deuxième division. Après la Coupe du Mali 2012, c’est la coupe CAF qui demeure dans son kitsch. En tout cas, rien n’est impossible pour ce club qui n’a  pas encore fini de stupéfier le monde du football malien.

Des résultats au bout du labeur

Les préparations sur les matchs amicaux ne sont pas toujours des moyens révélateurs des hauts et des bas d’une équipe ou d’un club. Il faut plutôt un travail de fond, la mise de kits sportifs à la disposition des joueurs, l’engagement, la motivation psychologique, sans compensation des financiers et des dirigeants des clubs. Toutes choses qui restent les maîtres-mots du combat au quotidien de Maciré et de Morifing. Par ailleurs, en plus des dirigeants des deux clubs, cette brillante qualification des Onze et de l’US Bougouni relève aussi de la politique du football instaurée par la FEMAFOOT. On n’est pas en train de «vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué », mais n’est qu’un simple constat.

Soumana Touré Miguel

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