Le ministère de la Santé et du Développement social en collaboration avec le Bureau de l’OMS au Mali a procédé, le vendredi 28 avril au CsCom de Yirimadio, en commune VI du district de Bamako au lancement de la 11e édition de la semaine mondiale de vaccination. C’était sous l’égide de Hamadoun Dicko, conseiller technique au ministère de la Santé et du Développement social.
Placée sous le thème de « le grand rattrapage, aider les pays à rattraper, restaurer et renforcer les programmes de vaccination », le but de la semaine mondiale/africaine de vaccination est de renforcer le programme élargi de vaccination (PEV) en sensibilisant et en attirant l’attention de la population sur le fait qu’un droit de l’enfant est d’être protégé contre les maladies évitables par la vaccination afin de lui procurer une longue vie.
Il s’agit plus spécifiquement d’accroître la sensibilisation de toutes les parties prenantes sur les valeurs et les avantages de la vaccination de routine afin de réduire les taux de zéros doses dans certains districts sanitaires ; augmenter la demande et l’utilisation des services de vaccination de routine ; et enfin d’améliorer l’accès des services de vaccination pour les populations à haut risque et difficile à atteindre.
Au cours de la semaine, des activités de communication, mobilisation sociale accompagnée de la vaccination des enfants non ou incomplètement vaccinés, seront organisées dans les communes I, II, III et VI du District de Bamako. Selon le conseiller technique au ministre de la Santé et du Développement social, la vaccination constitue une composante essentielle du droit humain à la santé et une responsabilité individuelle, collective et gouvernementale. « Elle est l’une des interventions les plus efficientes en santé publique, contribue à la réduction de la pauvreté, et fait partie des priorités du Gouvernement du Mali », a rappelé Hamadoun Dicko.
Au Mali, selon les bulletins de février et mars 2022, les enfants zéro-dose et sous-vaccinés, vivant dans les districts en zone de fragilité/conflit, représentent respectivement 55 570 et 95266 soit 48,54% et 38, 26%. Cette situation est la conséquence de la crise sécuritaire et politique que connaît le pays depuis 2012. Ce qui a rendu les stratégies avancées et mobiles de vaccination plus difficiles, a-t-il expliqué.
En 2023, la semaine mondiale/africaine de vaccination sera l’un des piliers fondamentaux d’une campagne d’un « Le grand rattrapage », visant à inverser les graves régressions en matière de vaccination de routine, a pour sa part souligné le représentant du Bureau de l’OMS au Mali. Selon Abdoul Karim Sidibé, « Le grand rattrapage », thème de cette année est une initiative mondiale visant à vacciner des millions d’enfants et à dépasser les niveaux d’avant la pandémie. « Il aidera les pays à aller au-delà des efforts habituels de vaccination essentielle pour vacciner les enfants perdants et éviter d’en marquer d’autres », a-t-il ajouté.
Abdrahamane SISSOKO/maliweb.net