Le Président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta a signé le décret de nomination au grade de General de Brigade, des Colonels-majors, Oumar Daou, Chef d’Etat- major particulier de la Présidence, Adama Dembélé, Haut fonctionnaire de Défense au niveau du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération internationale et Moussa Diawara, Directeur général de la Sécurité d’Etat, le mercredi 22 octobre.
La nomination de ces trois personnalités militaires est revêt bien un caractère de réparation d’un oubli au regard des rôles éminemment joués par ces chefs militaires lors des opérations de reconquête des localités du septentrion malien.
A commencer par le Colonel-major d’Aviation, Adama Dembélé, ancien Chef d’Etat-major général adjoint des Armées dont la discrétion n’a eu d’égale que son efficacité dans la conduite dans la mise en route du processus qui a prévalu à l’intervention de la Force française « Serval » au Nord. Intègre, courtois et discipliné, le nouveau Général de Brigade aérienne est diplômé de l’Ecole de Guerre du Nigeria et détenteur d’un master en géostratégie et géopolitique. Il a fait ses classes d’officier d’aviation en ex Union Soviétique d’où il décroche un diplôme d’Ingénieur en aéronautique.
Oumar Daou dit Baron aura été la cheville ouvrière en termesde planification et de gestion stratégique des opérations de reconquête. L’ancien Sous- Chef d’Etat- major général chargé des opérations a dirigé toutes les opérations au niveau du Centre d’opérations interarmées, communément appelé Etat- major opérationnel, installé dans l’enceinte du Ministère de la Défense nationale. Des mérites qui ont prévalu à sa nomination en qualité de Chef d’Etat- major particulier du Président de la République.
Que dire donc de la nomination de Moussa Diawara ! Elle vaut autant par la symbolique que par les qualités technique et humaine de l’actuel directeur de la Sécurité d’Etat. En effet, c’est une première au niveau de la garde nationale malienne, (créée le 20 octobre 1894), qu’un membre issu exclusivement de ce corps arbore les étoiles dorées de général. C’est d’ailleurs que pour cette raison perceptible et surtout en témoignage aux valeurs légendaires de technicité, d’intégrité morale et de sociabilité indispensables à ce Corps d’élite, incarnées par l’ancien Chef d’Etat-major que toute la grande famille de la Garde nationale malienne a célébré dans la joie et l’émotion cette nomination, le jeudi 23 octobre dernier, à Ntomikorobougou. Ils étaient tous présents ou presque, anciens gardes, ceux en activité à Bamako et leurs familles pour fêter cette promotion au grade d’officier général de Moussa Diawara.
Issu de la 15e Promotion de l’EMIA, (promotion Sous-Lieutenant Abdoul Karim Doumbia), et affecté au Corps des Gardes républicains du Mali, le nouveau brigadier général Moussa Diawara a été le premier directeur du Centre d’Instruction de la Garde, avant d’être choisi par les plus hautes autorités militaires pour assumer la fonction de Chef de la Sécurité au Niveau de l’Assemblée, en qualité d’Aide de camp du Président du parlement. Il est désigné par la suite, Chef d’Etat- major à l’Opération de sécurisation des trois régions du Nord dénommée « opération Djiguitougou ». Et c’est pendant qu’il dirigeait cette opération que le spectre du bandit Ibrahim Ag Bahanga, chef rebelle radical, a pris fin. Ce dernier trouvera la mort par suite d’accident, le 26 août 2011 dans les environs de Tinsako, au nord- est de Kidal. Il sera nommé par la suite, directeur de l’Ecole d’Etat-major de Koulikoro, puis commandant du Centre d’Instruction Boubacar SadaSy de Koulikoro, avant de devenir le second officier issu exclusivement du Corps des gardes, Chef d’Etat-major de la Garde, après bien sûr le Colonel-major Daouda Sogoba, son aîné à l’EMIA. Le Général Moussa Diawara est diplômé de l’Ecole de Guerre du Cameroun. Il a participé activement au processus de retour de la discipline et la cohésion au sein des Forces armées et de sécurité malienne. Il est depuis un an, Directeur général de la Sécurité d’Etat.
NDLR : le titre est de la rédaction
Commandant Modibo Naman Traoré
Rien à dire sur le colonel(major Oumar Daou, mon commandant ? Curieux !!!
Il y a plein de Colonels qui subissent l’injustice, qui méritent de devenir General aussi mais IBK est en train de nommer ses proches au détriment d’autres militaires et cela n’amènera jamais la cohésion au sein de FAMA, il faut etre equitable et eviter la notion de revanche c’est a dire mettre de cote les officiers de ATT. L’armée malienne ne gagnera jamais son combat contre le MNLA tant que ces pratiques injustes règnent au sein de l’armée.
Il faut éviter le favoritisme dans l’armée, bien examiner le CV avant toute nomination.
C'est bien.
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