Le département de l’Environnement, de l’assainissement et du Développement Durable est celui qui connaît le plus d’instabilité du fait des changements qui y interviennent y compris à des postes techniques. D’Abdoulaye Idrissa Maiga à Aida M’Bow, le département aura au moins connu quatre secrétaires généraux. Mais depuis son arrivée à la tête du département en juillet 2016, Aïda M’Bow Kéita les nominations se sont multipliées au point où certains se demandent au département si elles ne vont pas jouer sur le rendement des structures concernées : la Direction national des Eaux et Forêts (DNEF) et l’Agence pour l’Environnement et le Développement Durable (AEDD).
Ce qui inquiète dans ces nominations, ce sont les changements à la tête des services techniques relevant du département comme la Direction Générale des Eaux et Forêts et l’Agence pour l’Environnement et le Développement Durable (AEDD) mais également, le Secrétariat Général du département. Conséquences de ces nominations à hésitations, l’on craint une instabilité.
Nommé à la succession de M. Gakou au secrétariat général du département en mars 2016 par Ousmane Koné alors ministre de tutelle, Boureima Camara est remplacé est relevé de son poste quatre mois après sa nomination par Aida M’Bow. La nouvelle ministre le nomme en fin septembre 2016 Directeur National des Eaux et forêts en remplacement du Général Biramou Cissoko.
Seulement voilà, il y a un mois, le 8 février 2017, M. Camara est nommé Directeur Général de l’AEDD. Son poste de Directeur National des Eaux et Forêts, est revenu à, l’issue du dernier Conseil des ministres, à l’ancien Directeur Général de l’AEDD, Mamadou Gakou, qui avait été nommé Secrétaire Général du département par Mohamed Ag Erlaf en 2015. Aboubacar Diabaté, lui-même remplaçant de M. Gakou il y a deux ans, est donc remplacé par M. Camara.
Ce jeu de chaises musicales qu’à l’AEDD et aux Eaux et Forêts l’on n’a pas compris, est signe que Mme la ministre hésite, plus que ses prédécesseurs et est source d’instabilité tant les nominations concernent des postes techniques. Certains connaisseurs du département et de la personnalité de Aïda M’Bow Kéita pensent que Mme la ministre pourrait avoir agi dans un souci d’éviter à certains techniciens de revenir diriger les mêmes services qu’ils ont conduits il y a seulement moins de deux années.
Habi Kaba Diakité