C’est désormais l’ex ministre malien de l’Economie, de l’Industrie et du Commerce, Ahmadou Abdoulaye Diallo qui détient les rênes du Fonds de Solidarité Africain (FSA). En effet, le Conseil d’Administration de ce Fonds, lors de sa 3ème session extraordinaire des 30 et 31 octobre 2015, tenue à Niamey (Niger), a nommé M. Ahmadou Abdoulaye Diallo à la tête de son institution.
Le Fonds de Solidarité Africain a été créé le 21 décembre 1976 avec pour mission de faciliter le développement économique de ses Etats membres africains en jouant le rôle de catalyseur des systèmes financiers en vue de permettre, aux Etats et aux entreprises publiques et privées, d’une part, l’accès aux crédits destinés à financer des projets d’investissements productifs, et d’autre part, en leur facilitant la mobilisation de l’épargne locale et extérieure notamment par des interventions en garantie sur les marchés financiers.
Pour accomplir sa mission, le FSA dispose de trois techniques d’intervention : la garantie des prêts bancaires et des émissions d’emprunts obligataires, la bonification de taux d’intérêt et l’allongement de la durée des prêts par l’octroi d’avances de refinancement. Le FSA, dont le siège est implanté à Niamey au Niger, est devenu effectivement opérationnel à partir de septembre 1979.
Le FSA compte actuellement treize (13) Etats membres dont sept pays membres de la CEDEAO (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal, Togo), trois pays de la CEMAC (Gabon, RCA, Tchad) ainsi que trois pays du COMESA (Burundi, Ile Maurice et Rwanda). L’actionnariat du FSA regroupe ainsi les trois principaux ensembles économiques africains, à savoir la CEDEAO, la CEEAC et le COMESA.
Ceci traduit le caractère panafricain du Fonds de Solidarité Africain et fait du Fonds un trait d’union entre tous les grands ensembles d’intégration régionale de l’Afrique subsaharienne.
L’adhésion au FSA est ouverte à tous les Etats africains (membres régionaux), aux Etats non africains et aux institutions financières publiques internationales ou régionales ainsi qu’à des personnes morales de droit privé.
Les approbations de nouvelles interventions en garantie au cours de l’année 2013 enregistrent un montant de 19 milliards FCFA. Le Conseil a, en outre, approuvé une intervention en allongement de durée de prêt pour un montant de 188 millions de FCFA et deux dossiers de bonification de taux d’intérêt pour un total de 2,49 milliards de FCFA.
Il y a lieu de noter la hausse du volume du portefeuille qui est passé de 39 145 millions au 31 décembre 2012 à 52 709 millions en septembre 2013, soit une hausse de 34,64%. Cette hausse est due à l’entrée en portefeuille de nouveaux projets pour un encours de 14 187 862 500 FCFA, qui a pu compenser les dossiers sortis de portefeuille pour différents motifs.
Les meilleurs risques (projets en A et B) totalisaient 72% des encours globaux contre 55% lors de la précédente cotation. Cette situation s’explique essentiellement par l’entrée en portefeuille de nouveaux dossiers classés en B.
Au cours de l’année 2014, le Conseil d’ Administration a approuvé une kyrielle de projets allant dans le sens du développement de l’Afrique. Ils vont de la restructuration des engagements de la société DAFANI SA, au Burkina Faso au financement du plan de développement 2014-2017 de l’institution de Microfinance ASUSU SA, au Niger en passant par le Projet d’implantation d’une aciérie intégrée au Mali, la Construction d’un Centre d’Imagerie Médicale, au Niger, le Projet d’implantation de la société de production d’eau minérale King Mondial Group (KMG), au Burkina Faso, la création d’une Unité de fabrication de chaussures en plastique par la Société Amsata Pastique Sandale, au Sénégal, le projet d’implantation d’un complexe moderne d’élevage de poussin ponte, au Togo, l’extension de la société Petrodis par la construction de dix (10) stations-service au Burkina Faso et la restructuration des engagements financiers de la société MINIMEX, au Rwanda.
Nul doute qu’avec Ahmadou Abdoulaye Diallo, le FSA se trouve en de bonnes mains. Son nouveau Directeur Général jouit, en effet, d’une solide expérience professionnelle. Entre autres responsabilités, il a assumé les postes de Ministre de l’Industrie, des Investissements et du Commerce, de Ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Commerce la République du Mali, de Directeur des Etudes et Projets du Fonds de Solidarité Africain. Il fut également Analyste de Projets Principal et Adjoint au Directeur du département des études, projets et de la coopération du Fonds de Solidarité Africain. Poste qu’il occupa cumulativement à la fonction de Conseiller Economique du Président de la République du Mali (avec résidence à Niamey).
Il fut, auparavant, Chef de la section des bailleurs de fonds arabo-islamiques (Banque islamique de développement, Banque arabe pour le développement économique de l’Afrique, Fonds koweïtien de développement, Fonds saoudien de développement, Fonds du Qatar) et du Fonds de l’OPEP à la Direction de la Dette Publique de la Caisse Autonome d’Amortissement du Mali, Conseiller Technique du Directeur de la Publique), avant d’être promu Directeur de la Dette Publique. Il est nanti d’un Diplôme d’Ingénieur polytechnicien obtenu en 1984 à l’Institut polytechnique rural (IPR) de Katibougou (Mali).
Il est titulaire d’un DESS en économie, finances et banques obtenu au Centre d’Etudes Financières Economiques et Bancaires (CEFEB) de Paris (France). Il détient également un DESS en finances, monnaie et crédit obtenu au Centre Ouest-africain de Formation et d’Etudes Bancaires (COFEB) de Dakar, une école de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
Espérons seulement que les opérateurs économiques maliens sauront faire preuve de dynamisme pour profiter des opportunités qu’offre le FSA. Bon vent au nouveau Directeur Général !
Yaya Sidibé
Félicitation M.Diallo pour votre nomination. J’espère que maintenant vous avez oublié votre candidature aux élections législatives d ansongo. Pour éviter des fonctions donne la chance aux autres
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