Drissa Guindo, secrétaire général du MJCC : Une cheville ouvrière dans son domaine de compétence

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Même si sa présence au sein de la nouvelle équipe gouvernementale a fait couler beaucoup d’encre et de salive, on peut néanmoins dire que le Ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne (MJCC) a été très clairvoyant et bien inspiré en nommant M. Drissa Guindo comme Secrétaire général de son département. Directeur national de la Jeunesse depuis 2004, cet Inspecteur de la jeunesse rigoureux et intègre est le meilleur expert pour aider M. Amadou Koïta à réaliser sa mission à hauteur de souhait.

Cadre compétent et d’une loyauté à toute épreuve, meneur d’hommes… Drissa Guindo vient d’être nommé Secrétaire général du ministère de la Jeunesse et de la Construction citoyenne par le conseil des ministres du vendredi 29 juillet 2016. Tous ceux qui connaissent cet homme pieux et de conviction sont unanimes à reconnaître que c’est une «promotion méritée» par ce Colonel de réserve (il dirige 6000 réservistes de l’AMA-SNJ) qui prend ainsi du galon dans sa brillante carrière.

Professeur à l’Institut national de la Jeunesse et des Sports (INJS), toute la carrière de Drissa Guindo a été presque consacrée à la promotion, puis au développement de la jeunesse au Mali, en Afrique et dans l’espace francophone. Acteur engagé, il a été le témoin de l’évolution et de la gestion de la problématique jeunesse dans toutes ses composantes et dans toute sa transversalité. Spécialiste de la sociologie de la jeunesse, Guindo maîtrise aussi l’élaboration des stratégies d’animation qui tiennent compte des objectifs nationaux en matière de politique de Jeunesse ainsi que des modules de formation à dispenser.

Agent à la Direction régionale de la jeunesse, des sports, des arts et de la culture (1990), Drissa a été chef de service de cercle de la jeunesse, des sports, des arts et de la culture de Niafounké (Tombouctou), avant d’être nommé Directeur du Carrefour des jeunes de Bamako de 2001 à 2004. En 2003, il a été Coordinateur du Fonds d’insertion des jeunes (FIJ) et du fonds d’insertion pour la fabrication du matériel d’animation sportive (FIFMAS) avant d’être nommé Directeur national de la jeunesse, une année plus tard. Depuis 2002, ce cadre chevronné et grand pédagogue est chargé de cours (Sociologie de la Jeunesse, activités socio-éducatives et éducation permanente ; institutions nationales et internationales chargées de la jeunesse) à l’INJS de Bamako.

Le choix du ministre Amadou Koïta est donc loin d’être fortuit. D’abord parce que les deux hommes se connaissent pour s’être côtoyés comme chargé de mission (Amadou Koïta) au ministère de la Jeunesse et des Sports, et Directeur national de la jeunesse (Guindo). Ensemble, ils ont déjà mené à bien des chantiers de portée patriotique comme par exemple les «Vacances citoyennes». Un choix d’autant judicieux que la Direction nationale de la jeunesse (DNJ) est la colonne vertébrale de son Département.

«Nous sommes engagés à traduire en actions concrètes sur le terrain la politique nationale de la jeunesse… Nous sommes dévoués au service de la nation», a déclaré Drissa Guindo en recevant le ministre Amadou Koïta la semaine dernière pour sa visite de prise de contact. De l’animateur de jeunesse au corps des Inspecteurs chevronnés, Drissa Guindo a franchi allègrement les échelons  pour s’imposer aujourd’hui comme un expert qui aurait pu aspirer à une brillante carrière de consultant international, s’il n’était pas autant attaché à la patrie.

Engagé pour la reprise du SNJ

À son actif, l’élaboration d’une politique nationale de promotion de la jeunesse (PNPJ) qui est rapidement devenue un dynamique cadre de décision et d’initiation des programmes et projets en faveur des jeunes du Mali. Grâce à sa clairvoyance et à son engagement, Drissa a réussi à insuffler du sang neuf au Mouvement pionnier et à redonner vie aux camps de jeunesse, notamment à Toukoto (Kayes) et à Soufouroulaye (Mopti). Son expertise a été aussi déterminante dans la concrétisation des projets comme le Centre national de promotion du volontariat au Mali (CNPV), le Projet-Jeunes de Sogoninko, la réhabilitation de la Maison et du Carrefour des jeunes de Bamako. Le «jeune» Drissa a aussi permis aux jeunes du pays de mieux profiter des initiatives comme le Programme d’appui à la jeunesse malienne (PAJM), une recommandation du 23e Sommet Afrique-France, tenu à Bamako en décembre 2005. Le PAJM a permis à 600 jeunes d’être formés à l’entrepreneuriat, le financement de 320 projets de création et de développement de micro-entreprise. Sans compter l’accompagnement et le soutien financier de 62 associations de jeunes et le financement de projet pour le renforcement des capacités pour 100 millions de Fcfa.

Chevalier de l’Ordre national (depuis janvier 2009), ce Colonel de réserve préside l’Amicale des Anciens du Service national des jeunes (AMA-SNJ). Élément du 4e contingent du SNJ, il a fait sa formation militaire de 1988 à 1989. On comprend alors pourquoi Drissa s’est longtemps battu pour la réinstauration de ce service indispensable au réarmement moral et patriotique des jeunes du Mali. Une nécessité devenue impérieuse avec la crise multisectorielle et multidimensionnelle que notre pays vit depuis janvier 2012. En tant qu’acteur du développement de la jeunesse, M. Guindo est conscient que le SNJ est un tremplin pouvant permettre aux jeunes de se familiariser avec l’effort, la force mentale, les valeurs morales, le civisme, la discipline, la rigueur et la conscience professionnelle… indispensables à l’édification d’une nation forte et unie. Et le 28 juin 2016, les députés de l’Assemblée nationale ont adopté le projet de loi portant institution du Service national des jeunes par 102 voix pour, 0 contre et 0 abstention.

L’expérience et la compétence comme atouts

Même s’il cultive à souhait la discrétion et l’humilité, le nouveau Secrétaire général du MJCC est de nos jours un grand expert de la problématique jeunesse au Mali et dans l’espace francophone, notamment la CONFEJES (Conférence des ministres de la Jeunesse et des Sports des pays ayant le français en partage). Jovial et courtois, El Hadj Drissa Guindo a le don d’obtenir le meilleur rendement possible de ses collaborateurs sans jamais les rabaisser, les vexer ou les humilier.

«Drissa est un cadre exceptionnel qui respecte tout le monde sans exception de statut. Jamais en colère et toujours disponible, il met ses collaborateurs à l’aise pour obtenir le meilleur d’eux. Et socialement, il est formidable. Objectivement, peu de gens vous diront du mal de lui sur les plans professionnel et social», témoigne un agent de la Maison des jeunes de Bamako. Pendant notre passage au ministère de la Jeunesse et des Sports (2007-2014), il est l’un de ceux qui nous ont sincèrement aidés dans notre mission, car conscient de l’importance stratégique de l’information et de la communication dans la réussite de toutes les initiatives de développement. Face à la faiblesse des budgets alloués à certaines de ses activités, «Tonton Drissa» n’hésitait pas souvent à mettre la main à la poche pour nous permettre de mieux communiquer sur celles-ci.

Très sollicité et écouté, celui qui est aujourd’hui l’ancien Directeur national de la Jeunesse est respecté par les autorités, les PTF (Partenaires Techniques et financiers) et leaders d’organisations de jeunes pour son expertise et son analyse jamais habillées par des ambitions politiques ou des considérations personnelles. C’est dire que, à bientôt 52 ans (né le 6 août 1964 à Kayes), le nouveau Secrétaire général du ministère de la Jeunesse et de la Construction citoyenne (MJCC) ne manque pas d’expérience et d’atout pour assumer efficacement son statut de… cheville ouvrière !

Moussa BOLLY

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