Le syndicat de la Pharmacie Populaire du Mali est très remonté contre le ministère de la santé, département de tutelle. Et pour cause, Dr Moussa Sanogo, le très controversé Dga de l’hôpital du Point G, est en passe d’être imposé de force, selon le syndicat, à la tête de la Pharmacie populaire du Mali. Cette « promotion politique », de l’avis du syndicat qui prône une promotion interne, entre dans le cadre de la « rpmisation » de l’administration malienne.
La nomination du Dr Moussa Sanogo au poste de Président Directeur Général de la Pharmacie Populaire du Mali lors du conseil de ministre du 8 juin passé est très mal perçue par les travailleurs de la boite. La pilule a du mal à passer. Le syndicat voit la main cachée du RPM derrière ce qu’il appelle le « parachutage » du Dr Sanogo à leur tête. Surtout que ce dernier n’est pas en odeur de sainteté dans la structure qu’il s’apprête à quitter, l’hôpital du Point G où il était impliqué dans le détournement de l’argent issu de l’incinération de 28, 630 tonnes de plumpy (produits alimentaires avariés) d’un montant de près de 2 millions de F CFA. Une sanction disciplinaire d’avertissement a d’ailleurs été, à l’époque, infligée au Docteur Moussa Sanogo, pour avoir ordonné des dépenses en dehors des procédures normales. L’accès fut ainsi interdit, plusieurs fois, au Directeur Général Adjoint par le syndicat de l’hôpital.
Selon le syndicat, il n’y a aucun doute : la nomination du Dr Moussa Sanogo à la tête de la Pharmacie Populaire du Mali est une décision émanant du milieu affairiste du parti au pouvoir qui est dans une logique « d’envahir » tous les postes de responsabilité du pays. Et pourtant bien avant la nomination du Dr au poste, en avril dernier, le syndicat de la Pharmacie Populaire du Mali avait écrit à son ministère de tutelle de la nécessité d’une promotion interne pour la stabilité de l’entreprise qui est actuellement, selon les travailleurs, dans une phase charnière de son développement. Ce vœu si cher aux travailleurs, selon le syndicat, serait un facteur de plus d’émulation dans la conduite de la politique de santé du Mali.
M. K. Diakité