Blocage des nominations aux fonctions d’attaches de recherche : Le directeur Moussa Kanté du CNRST dans le collimateur du syndicat du CRAA de Sotuba

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Depuis quelques temps, le torchon brûle entre le directeur du Centre national de la recherche scientifique et technologique et le comité SNESUP du Centre régional de recherche agronomique de Sotuba. En effet, ce syndicat reproche à Moussa Kanté de bloquer la nomination de ses militants aux fonctions d’attachés de recherche.

 

Dans une correspondance adressée au ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique en date du 31 juillet, le comité syndical du Syndicat national de l’enseignement supérieur (SNESUP) du Centre régional de recherche agronomique (CRAA) de Sotuba dénonce les agissements et les combines de Moussa Kanté, directeur  du Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST). Il reproche à ce dernier de constituer un blocage aux nominations aux fonctions d’attachés de recherche depuis des années à travers une mauvaise lecture des textes. Le document, selon le syndicat, lève l’équivoque sur le fait que les fonctionnaires des instituts de recherche, candidats à la hiérarchisation n’ont pas à faire un concours pour la nomination aux fonctions d’attachés de recherche.

La lecture comparée, de la Loi N°98-067 du 30 décembre 1998 portant statut de l’enseignement supérieur et la Loi N°00-000 du 1er septembre 2000 portant statut des chercheurs en ses articles 2, 3 et 8, faite par le syndicat bat en brèche les arguments du CNRST.

L’article 2, qui institue un cadre de la recherche comprend les corps suivants : le corps des directeurs de recherche, le corps de maîtres de recherche, le corps des chargés de recherche, le corps des attachés de recherche. Les titres de directeur de recherche, de maître de conférences correspondent respectivement à ceux de professeur, de maître de conférences, de maître assistant et d’assistant de personnel enseignant de l’enseignement supérieur.

Les articles 3 des deux lois prévoient ce qui suit. Nul ne peut être nommé dans l’un des corps visés à l’article 2 du présent statut s’il n’a la qualité de fonctionnaire, s’il ne possède les diplômes et titres requis, si l’emploi postulé n’est vacant ou crée, s’il n’est inscrit sur une liste d’aptitude à l’emploi sollicité.

Le syndicat pense qu’il y a violation des textes dès qu’on parle de concours  si on se réfère aux deux statuts du corps des assistants et des attachés de recherche  mentionné à l’article 2 qui précise que tout travailleur de l’enseignement supérieur ou de la recherche scientifique remplissant les conditions de l’article 3 des deux statuts doit être nommé assistant ou attaché de recherche. Aux dires du syndicat, il ne peut y avoir de restriction pour les attachés de recherche.

Autre argument qui milite en faveur des syndicalistes, c’est le décret N°06-179/P-RM du 20 avril 2006 fixant les modalités d’application de diverses dispositions de la loi N°00-060 du 1er septembre 2000 portant statut des cherches en ses articles 6,8, 9 et 12. Il est on ne peut plus clair sur cette question. Le décret dit que la qualité d’attachés de recherche s’acquiert par nomination au même titre que les autres corps.

Le syndicat, qui ne comprend pas cet acharnement contre ses militants, relève qu’aucune disposition du décret du 20 avril 2000 n’envisage un concours pour la nomination aux fonctions d’attachés de recherche pour des candidats fonctionnaires. Mais pour ce qui est des non fonctionnaires, dans le cadre du recrutement du personnel enseignement de l’enseignement supérieur et du statut des chercheurs, le concours s’impose à ceux-ci afin qu’ils puissent bénéficier le statut de fonctionnaire.

Malgré la clarté des textes, le syndicat ne comprend les agissements du directeur du CNRST Moussa Kanté. Il accuse ce dernier de faire des propositions d’arrêtés afin qu’ils puissent passer par les mailles d’un concours dont leurs collègues n’ont jamais subi au niveau de l’enseignement supérieur. Mais il critique aussi le fait que le CNRST veut être plus royaliste que le roi en intégrant à ses missions l’organisation du concours sur la base de la violation des textes.

Dans cette guerre contre l’injustice, la CNELA a pris son coup. Le syndicat lui reproche de s’enrichir sur le dos des candidats  à l’inscription sur les listes d’aptitude aux fonctions de recherche en exigeant d’eux le payement de 10 000  F CFA comme frais de dossier.

Dans le souci d’éclairer la lanterne de nos lecteurs, nous avons voulu savoir la version du CNRST. Mais en vain. Après une longue attente au niveau de son secrétariat, nous avons été informés par le canal de sa secrétaire qu’il ne reçoit ce jour. C’était le vendredi 7 août.

Pour la manifestation de la vérité, le syndicat sollicite le concours de Me Mountaga Tall, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour faire appliquer les textes afin de réparer les préjudices causés par des années d’étranges frustrations à leurs militants en donnant une suite favorable à la lettre N°14-12/CEN-SNESUP du 18 avril 2014.

Yoro SOW

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