Le professeur Moussa Traoré n’est plus : Un « maître » nous quitté

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Ce brillant neurologue aura été pendant toute sa carrière un modèle d’abnégation, de sacrifice et de don de soi au travail

Sans exagération aucune, c’est un grand maître de la science neurologique qui vient de nous quitter. Le prestigieux neurologue du centre hospitalier universitaire (CHU) du Point G, le Pr Moussa Traoré, a perdu, dans la nuit de mardi à mercredi, la dernière bataille qu’il livrait contre la maladie.

Celui que tous présentent comme une brillante intelligence naquit en 1950 à Kayes. Il fit ses études fondamentales à l’école fondamentale de Kayes N’di où il obtint le Certificat d’études primaires (CEP) en 1963 et le Diplôme d’études fondamentales (DEF) en 1966. Il poursuivit ses études secondaires au lycée Askia Mohamed (1966-1969) où il décrochera son bac en série sciences biologiques. Muni de ce parchemin, il entre à l’Ecole nationale de médecine (1969-1974) avant de s’envoler pour l’université de Aix-Marseille II (1978-1982) en France. Il effectuera de nombreux stages de formation dans l’Hexagone et dans des pays africains.

Moussa Traoré était bardé de diplômes et d’attestations. En plus d’un doctorat en médecine, un diplôme de neurologie, un autre de physiologie, il pouvait se prévaloir d’un diplôme d’études approfondies (DEA) d’encéphalographie et de nombreuses attestations de formation. Toutes ces connaissances, il les a mises au service des malades et de son pays.

Moussa Traoré a été intégré à la Fonction publique en 1975 et servira comme médecin chef à l’Assistance médicale (ancienne appellation des centres de santé) à Gao puis à l’hôpital de Sikasso avant d’être affecté à l’hôpital du Point G où il deviendra le chef du service de neurologie le 12 décembre 1983.

Le Pr Moussa Traoré passera également deux mandats (1998-2002 puis 2002-2006) au décanat de la Faculté de médecine, de pharmacie et d’odontostomatologie (FMOPS) où il partagera sa vision du développement des sciences médicales et chirurgicales et imposera sa méthode d’organisation dans le travail pour un enseignement de qualité. Il présidera aussi pendant un mandat la Conférence des doyens des facultés de médecine des pays d’expression française.

D’un commerce agréable, Moussa Traoré possédait une extraordinaire faculté d’analyse des grands dossiers. Mesuré dans ses propos, rigoureux dans la démarche scientifique, mais surtout intraitable sur les questions académiques de fond, il a marqué la science médicale dans notre pays, voire à l’échelle internationale. Le praticien faisait en effet autorité dans sa discipline et suscitait le respect et l’estime de ses maîtres et pairs. Nos compatriotes le mesureront lors de la tenue du premier congrès de neurosciences dans notre pays. Il fut pour beaucoup dans l’organisation et le succès de ces assises scientifiques.

Cet homme qui avait de l’étoffe, faisait à toutes occasions, la promotion du potentiel scientifique de son pays, en attestent les deux premiers congrès de neurosciences attirés par ses soins dans la capitale malienne. Ces assises se sont tenues respectivement en novembre en 2009 et 2011.

Ses confrères évoquent aujourd’hui le brillant neurologue et le pédagogue hors-pair qu’il fut mais surtout le battant qui savait valoriser les compétencesIl aimait répéter lors de ces assises que chaque congressiste constituait un levier potentiel de pérennisation des congrès de neurosciences, au seul service de la science et de nos malades.

Pour le directeur général du Point G, le Dr Sékou Dramé, Moussa Traoré a été un modèle d’abnégation, de sacrifice et de don de soi au travail. Il était d’une probité morale irréprochable et démontrait un sens élevé du devoir, témoigne-t-il. Le directeur de l’hôpital du Point G révèle ainsi avoir eu avec lui et le surveillant général de l’établissement une petite séance de travail de 40 minutes environ sur l’organisation du congrès de neurosciences programmé pour novembre prochain, seulement deux jours avant sa mort. Il aurait même été aperçu à l’hôpital du Point G, mardi, avant de rendre l’âme durant la nuit.

Le Pr Amadou Dolo souligne une perte énorme pour la médecine malienne : « C’est un maître incontesté de la neurologie qui s’en est allé. Il fut pour nombre de médecins un exemple ».  Il avait une dimension scientifique reconnue par tous, confirme Amadou Dolo.

Le Pr Amadou Diallo, ancien recteur de l’université de Bamako, a lui évoqué le Moussa Traoré bâtisseur qui a fait construire la salle des professeurs de la faculté de médecine. Il a aimé cette faculté et a laissé une marque qui inspirera les générations futures, a indiqué Amadou Diallo.

A sa famille éplorée, le monde de la santé continue d’exprimer une compassion particulière. Dors en paix, « professeur ».

B. DOUMBIA

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5 COMMENTAIRES

  1. Celui qui se targait d’être le seul Professeur de Neurologie s’en est allé. Quelle honte pendant ses pairs se complaisent à compter le nombre de disciple formés, lui il se vante d’être le seul de son espace dans son pays. Quelle Honte. Eh Pauvre Mali, tes fils sont trop égoiste

  2. Dors en paix Professeur, puisse votre oeuvre inspirer d’avantage la jeunesse de Kayesn’di. Amen

    • De grâce, il est Professeur titulaire chef de DER depuis plus de 20 ans, amuses-toi si tu peux à compter combien de neurologues il a formé et tu comprend que ton post te rends ridicule

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