Papa Gaoussou Diarra n’est plus : Le « Pèguèlè » du Super Binton de Ségou a tiré sa révérence

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Papa Gaoussou Diarra

Sa dernière grande sortie sur une scène internationale a été à Abidjan et ensuite à Bouaké. Dans une volonté de donner une seconde vie au Super Binton de Ségou, le Marché africain des arts et du spectacle (MASA 2014), avait invité le célèbre orchestre malien de tous les temps. Vous vous souvenez, tant nous avions été impressionné par la prestation de cet orchestre à Abidjan, nous ne nous sommes pas privés de titrer « MASA 2014 : Le Super Binton devient le Super béton au bord de la lagune ébrié ». Papa Gaoussou Diarra qui avait énormément  contribué à cet exploit du Super Binton à Abidjan, ne sera plus là pour en récolter les fruits. Il est parti au moment où on s’attendait le moins, à Ségou, la ville qui l’a vu prendre son envol artistique. Et, il avait signé un pacte avec la cité des 4444 balazans, pour la vie et pour la mort, il y a été enterré. Mais, Papa Gaoussou Diarra n’a pas vécu pour rien. Papa Gaoussou Diarra  dit  Pèkèlè  est né en 1958 à Macina  où  il fait  ses  études  primaires. Très jeune, il opte pour la musique. Il a commencé avec l’orchestre  du cercle de Macina en 1980 à la faveur de la semaine régionale. Fonctionnaire de l’Etat, il sera muté à Bla. Dans le Dionkala, il s’illustrera avec l’orchestre de cette localité. Cela le conduira au  Super Biton National de Ségou en 1984. En compagnie de  Modibo Diarra Bebel, Toussain Siané, Aboubacar Kissa, Amadou Ba, Biligui Diarra et autres, Papa Gaoussou  participera à plusieurs Biennales  de la jeunesse du Mali. Il s’illustrera aussi  avec le Super Biton National lors de plusieurs festivals, dont celui du Nigeria en 1990. Après le déclin du Super Biton National, Papani  comme aime l’appeler ses intimes, entamera une carrière solo. On note à son actif, 3 albums dont le plus célèbre reste sans nul doute « Pèguèlè » au point qu’il fini par porter ce sobriquet. Après 3 mois de résistance contre la maladie, il s’est  éteint dimanche  25 janvier 2015 au petit matin à Ségou. L’artiste de talent laisse derrière lui une veuve et 6 enfants inconsolables.

 

Assane Koné

 

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5 COMMENTAIRES

  1. Un grand homme qui disparait dans le silence au moment où l'on s"'apprêtait pour le festival sur le Niger. Nous de la région de Segou et d'ailleurs nous tous qui avons suivi ne cesserons de rendre hommage à ces grands hommes dont certains sont encore en vie et que l'Etat doit s'efforcer de soigner. Quant aux autres ils sont souvent parti dans anonymat total après avoir tout donné à ce pays comme Pèguelé ? Ils ont travaillé avec désintérêt à un moment où on ne pensait même pas que la musique peut apporter de l'argent? Ils ont joué pour le plaisir de jouer et le talent lui était naturel car il n'yavait pas encore toute cette évolution de l'electronique et nombreux ils le sont à avoir évolué dans ces conditions quelques uns les rares ont pu finalement valoriser ce bien qui pourtant est in-évaluable incommensurable je voudrais citer certains comme Salif KEITA le doyen Balakè paix à son âme, Koko Dembele, Bebel, Tou saint, Percé, Amadou THERA , Kagniambé Paix à son âme, Mahin dit Maky mais aussi François KEITA et Bertin DEMBELE paix à leurs âmes aussi qui ont été de véritables compositieurs modestes car très inspirés ils étaient un puits de création pour le super Biton C'est les premiers qui ont fait la traduction de l'hymne national en Boré.C'est eux encore qui les premiers ont composé iri et autres chansons qui ont fait la gloire de nos semaines artistiques et culturelles. Notre souhait aurait été le les avoir parmi nous pour les manifestations artistiques culturelles et même scientifiques de la célébration du centenaire de la révolte des Bwa qui correspond d'ailleurs avec celle du Beledougou. Cette page de notre histoire dont le centenaire débute en fin 2015 est l'une des plus importante que j'ai la sombre impression on met sous le boisseau je ne sais pour quelle raison. Mais notre histoire bonne ou mauvaise nous oblige à l'assumer. Nous devions dire avec fierté respect et même amitié à nos ennemis d'hier la France ecoloniale que nos ancêtres se sont vaillamment battus. Les Bamileké du Cameroun le font ? La revolte du Beledougou a drainé les combattants de tout le grand Beledougou connus pour leur bravour sur les sites de l'heroisme. il en était de même pour le Bwatoun? Nous regretons d'ailleurs la disparition du professeur Wetain Bognou qui vient de s'éteindre et qui était un ethnobotanisme qui s'aoppretazit à presenter l'empoiseonnement des flèches par les Bwa à partir des plantes? Hommage à tous ces regrettés

  2. Un autre grand artiste et fan de tout le public malien s’en est alle.
    Que votre ame repose ne paix.

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