Le ciel nous est tombé sur la tète, la terre s’est dérobé sous nos pieds, nous pauvres mortels qui se préparaient ce dimanche là, à enterrer un des nôtres, décédé tôt dans la matinée de ce funeste dimanche. Célébrons la vie même si cette perte nous saigne au plus profond de nous-mêmes.
Oui, c’est vrai Adama Guindo que nous appelions affectueusement Yalcouyé a baissé la garde et à jamais. Mon dieu, mort ou est ta victoire ? C’était dimanche, à la première lueur d’une matinée qu’il avait programmé pour une cause sociale comme toujours, dans sa vie, Yalcouyé dédiait tout ou presque tout son temps au social de proches, de voisins, de membres de sa proche famille. Mais ce dimanche là, le destin avait décidé autrement. Pour nous autres proches, amis et parents, nul soupçon qu’il nous quitterait si tôt, puisque la veille, samedi nous étions ensemble comme tous les jours aux heures crépusculaires, nous nous retrouvions et échangions sur tout ou rien. Ce samedi après-midi là, aucune trace de déclin de vie ne paraissait ni sur son corps encore moins sur son visage. Adama, traversa majestueusement cette soirée de chaleur avec son naturel penchant de sérénité. Après une randonnée familiale, il regagna tranquillement son domicile, non sans nous visiter, sans que nous sachions que c’était pour lui et pour nous la dernière. Et comme on s’y attendait le moins, la triste nouvelle de sa mort tomba aux premières heures de cette triste matinée de dimanche. Adama sur la pointe des pieds s’en est allé, nous affligeant de sa disparition brutale, inattendue, dans la soixantaine laissant derrière lui, deux veuves attristées et affligées et des enfants. Dors en paix Yalcouyé, merci pour ta grande sagesse, ton grand humanisme, merci en attendant que nous nous retrouvons.
Sory de Motti