Mort de Cheick Oumar Kabouré au champ hippique de Bamako : Le ministre Housseini Amion Guindo et Adama Traoré bientôt assignés en justice

Le ministre des Sports Housseini Amion Guindo est dans la tourmente. Depuis sa nomination, l’homme ne dort que d’un seul œil. Et pour cause, suite à sa mise en place d’un Comité provisoire en lieu et place du bureau légal de la Fédération malienne d’hippisme,  il est désavoué par les membres de l’Association des amis du cheval (Amac) qui dénoncent sa violation de tous les textes régissant  l’hippisme au Mali. Comme si cela ne suffisait pas, c’est la mort du jeune Cheick Oumar Kabouré (14 ans) qui risque de l’éclabousser, le Mouvement national des amis et sympathisants du cheval (Monasy) étant sur le point de porter plainte contre lui. Les faits.

Le Comité de transition mis en place par le ministre des sports Housseini Amion Guindo a organisé dimanche 8 juin 2014, sa course, après l’échec d’une première tentative. Mais, cette course s’est soldée par le décès d’un enfant de 14 ans du nom de Cheick Oumar Kabouré,  le mardi 10 juin 2014.

À titre de rappel, ces faits se sont déroulés au moment où la compétition se tenait dans l’enceinte du champ hippique de Bamako, le dimanche 8 juin. Aux abords, des éléments de la Garde nationale. Auparavant, le Commandant de la Cavalerie avait juré qu’il y aurait mort d’homme. Surtout que des jeunes voulaient empêcher, à travers une marche pacifique, la course du jour, organisée par la Commission transitoire mise en place par le ministre des Sports.  Au motif que ladite Commission transitoire que dirige désormais l’ex-ministre des sports, Adama Koné, a été instituée en lieu et place du bureau fédéral en violation flagrante des textes par l’actuel ministre des Sports, Housseini Amion Guindo.

De ce fait, les manifestants voulaient décrier cette violation des textes relatifs au hippisme au Mali. Malheureusement, la manifestation s’est transformée en véritable  champ de bataille entre les jeunes et les forces de maintien de l’ordre. C’était alors sauve qui peu dans les rues de Missira, dimanche dernier, car la tension était houleuse. Au cours des échauffourées, un enfant de 14 ans du nom de Cheick Oumar Kabouré a été atteint par un gaz lacrymogène des éléments de la Garde nationale.

Selon la version de M. Traoré, membre du Mouvement national des amis et sympathisants du cheval (Monasy), ce jeune de 14 ans était sur un cheval hors de l’enceinte du champ hippique, lorsqu’un agent de la Garde nationale l’a ciblé avec un gaz lacrymogène qu’il a reçu en plein visage. Grièvement blessé, il a été transporté à l’hôpital Gabriel Touré. Ce qui est inadmissible, c’est qu’il était menotté par les éléments du 3^ème Arrondissement de Bamako. Il a fallu l’intervention du Dg de la Police nationale, Hamidou Kansaye, pour que le malheureux, soit libéré de ses menottes. Après deux jours d’hospitalisation dans le chôma, il est décédé des suites de ses blessures.

Suite à ce décès du jeune Cheick Oumar Kabouré, les membres du Monasy ont décidé de se constituer partie civile pour porter plainte contre le ministre des Sports, Housseini Amion Guindo et le président du Comité de transition dirigé par Adama Koné, pour assassinat.

Selon notre interlocuteur, M. Traoré, il tient pour responsable ces deux personnalités, c’est-à-dire Housseini Amion Guindo et Adama Koné qui, malgré les tensions, ont décidé à tout prix de tenir cette course. «Nous avons alerté toutes les autorités pour les informer de la situation de tension et le forcing que le président de la transition envisage de faire. D’ailleurs, le Commandant de la Cavalerie qui avait laissé entendre publiquement qu’il va marcher sur les gens, s’il le faut, pour organiser cette course», a déclaré M. Traoré.

Avant de révéler : «Nous sommes une association avec peu de moyens financiers. Mais, l’’appel a été lancé à tous les membres de cotiser pour traduire en justice ces deux responsables. Nous avons aussi des amis avocats qui seront sollicités pour mener ce combat».

Alhousseini TOURE

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