L’ancien génocidaire rwandais Bagosora est mort en prison au Mali

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BAMAKO, 25 septembre (Reuters) – L’ancien colonel rwandais Théoneste Bagosora, condamné pour génocide et crimes contre l’humanité pour avoir orchestré le massacre des Tutsis rwandais en 1994, est mort au Mali où il était détenu, ont déclaré samedi des responsables maliens.

Théoneste Bagosora, qui s’est éteint à 81 ans, avait été condamné à la prison à vie par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), peine réduite en appel à 35 années de détention.

Les procureurs du TPIR avaient accusé celui qui était le directeur de cabinet du ministre rwandais de la Défense au moment de l’assassinat du président hutu Juvénal Habyarimana d’avoir pris le commandement des soldats hutus et des miliciens Interahamwe qui massacrèrent 800.000 Tutsis et Hutus modérés en une centaine de jours.

Le général canadien Roméo Dallaire, qui commandait les casques bleus de l’Onu au Rwanda en 1994, avait qualifié le colonel Bagosora de “cerveau” du génocide et l’avait accusé de l’avoir personnellement menacé. (Tiemoko Diallo, version française Tangi Salaün)

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1 commentaire

  1. Les mots de Mbanda Jean Daniel sont en Kinyarwanda, la langue multiséculaire des Rwandais.
    Il connaissait feu Bagosora. Jean Daniel fut ensuite député à l’Assemblée Nationale du Rwanda durant plusieurs années sous le régime Kagame. Il est Tutsi.
    Il a été sauvé avec d’autres Tutsi par l’intervention de Bagosora qui a répondu positivement à leur demande à savoir envoyer un véhicule pour les évacuer.
    Il était à Kigali à l’époque des faits et connaissait toutes les victimes qui ont été invoquées par le TPIR contre Bagosora. Etant précisé que Mbanda Jean Daniel est universitaire et ex-haut fonctionnaire sous le régime Habyarimana et celui de l’opposition-FPR. Il était et est pro-FPR.
    Il pose les questions suivantes:
    1/ Quels crimes Bagosora qu’il a connu et connaissait depuis plusieurs années a-t-il commis pour mériter 35 ans ferme?
    2/Bagosora était retraité, directeur de cabinet du Ministre de la Défense. Ses missions étaient précisées par les lois rwandaises. En sa qualité de Directeur de Cabinet, c’est un fait de notoriété publique qu’il n’avait aucun pouvoir décisionnel, que du 7 au 9 avril 1994, il a représenté le Ministre de la Défense en mission au Cameroun à la réunion du Haut Commandement des FAR présidée par Général Ndindiliyimana Augustin, qu’il a approuvé la nomination du Général Marcel Gatsinzi, pro-FPR notoire au poste de chef d’Etat Major de l’Armée Rwandaise par intérim, que celui-ci fut ensuite ministre de la Défense du Gouvernement Kagame, que du 7 au 9 avril 1994 il a tout fait pour demander à Kagame d’observer une trêve de quelques jours pour mettre hors d’Etat de nuire les auteurs des massacres de masse contre les Tutsi et les Hutu mais que Kagame a rejeté ses demandés itératives, que Général Ndindiliyimana Chef d’Etat-Major de la Gendarmerie Nationale, le chef d’Etat Major de l’Armée Rwandaise et le Général Dallaire de la MINUAR avaient des pouvoirs pour sauver les victimes qui ont été imputées à Bagosora et/ou de sanctionner les auteurs des massacres. Ils n’ont rien fait. Pourtant ils n’ont jamais été inquiété outre mesure par le TPIR et encore moins la justice rwandaise. Alors pourquoi Bagosora, retraité et civil?
    Pour lui feu Bagosora a été injustement emprisonné. Il dénonce cette injustice et s’interroger sur le sens des mots justice, impartialité et lois. Il demande que cette injustice contre Bagosora dont la place était aux côtés des siens et nullement en prison des Nations Unies pour les crimes qu’ils n’ont jamais commis et inconnus des Rwandais.
    Feu Colonel Bagosora était prisonnier politique des Nations Unies.
    Il me parait important de faire état des mots de l’ex-Député Jean Daniel Mbanda sur Colonel Bagosora. Il convient de préciser que Mbanda Jean Daniel est Tutsi et ex-Député sous le régime Kagame et qu’il n’a jamais été inquiété par celui-ci pour ses propos positifs sur Colonel Bagosora.
    « Jean Daniel Mbanda arabaza impamvu Col Bagosora afunze!
    August 24, 2015


    Mu nyandiko Bwana Jean Daniel Mbanda yacishije ku rubuga DHR aribaza impamvu Colonel Théoneste Bagosora afunze. Nabibutsa ko Bwana Jean Daniel Mbanda yahoze ari umudepite mu Rwanda nyuma agafungwa, ubu akaba ari mu buhungiro.
    Mu nyandiko ye aragira ati:
    Nongeye kubasuhuza mbifuriza imigisha y’Imana.
    Nk’uko hambere aha nigeze kubagezaho ikifuzo cyanjye cyo guharanira kumenya “UKULI” ku uwaba yaragize uruhare mu gutegure amahano yagwiriye u RWANDA muli 1994, n’ubu nongeye kubasaba inkunga mu kumfasha gusobanukirwa ibyo ntumva neza.

    Maze hafi ibyumweru bibiri nsoma nitonze urubanza rwa BAGOSORA. mfite ibyo numvise neza aliko hali n’ibyo ntumva neza.
    1) Mu byo numvise neza icya mbere ni uko BAGOSORA yahanaguwe ho icyaha cyo “GUTEGURA” amahano yagwiriye uRWANDA muli 1994. Kuli njye iki ni icyemezo gikomeye cyane. Ikibazo : none se afungiye iki?

    2) Mu byo ntumvise neza ni uko ngo yaba afungiye kuba
    1°) Atarashoboye kubuza iyicwa rya ba
    NZAMURAMBAHO n’abandi…
    2°) Kuba atarakurikiranye kandi ngo ahane
    abishe ba NZAMURAMBAHO n’abandi
    Utubazo dutatu:
    a) Ko niba nibuka neza ba Nzamurambaho
    abo bali balinzwe n’abajandarume
    ndetse na Minuar kuki BAGOSORA
    akurikiranwaho ibya ba Nzamurambaho
    NDINDIRIYIMANA na DALAIRE bahali
    Bigaramiye?
    Nimumfashe rwose nsobanukirwe neza kuko ndabona halimo urujijo rwakwitwa ndetse
    AKARENGANE.

    Byanshimisha Raymond Nzamurambaho ansobanuriye niba yarigeza abona Bagosora iwabo muli icyo gihe cy’urupfu rwa se.

    Ndasaba kandi abanyamategeko balimo Innocent Twagiramungu, Olivier Nduhungirehe ndetse na Charles Kambanda kumfasha kumva uruhare rwa Bagosora mu iyicwa rya baliya banyepokitiki igihe uwali Ministre wa Defense BIZIMANA Augustin ahari yigaramiye, uwali Chef d’Etat Major wa gendarmerie NDINDIRIYIMANA ahali yigaramiye, uwali Chef d’ Etat Major wa armée GATSINZI ahali yigaramiye ndetse na Commandant wa Minuar DALAIRE nawe ahali yigaramiye.
    Ndabasabye ngo muli ibi bibazo mwihangane ntimushyiremo ya maranga mutima aganisha ku ho buli wese abogamiye muli politiki ahubwo muganishe kubyo amategeko ateganya gusa. NZIKO BITOROSHYE.

    Ntimwibagirwe kandi ko ibi mbibaza kuko nkeneye kumenya ukuli kwadufasha kurenganura urengana uwo yaba ali we wese kabone niyo yaba ali BAGOSORA ».

    Rappel sommaire des faits.
    1- En juin 1992, le Premier Ministre d’alors, à savoir Nsengiyaremye Dismas, conformément à l’article 50 de la constitution du 10 juin 1991 a, par décret, mis à la retraite plusieurs officiers des Forces Armées Rwandaises dont Colonel Bagosora. Il s’ensuit qu’à compter de la date du décret mettant à la retraite Bagosora, celui-ci n’était plus militaire mais civil. Toute affirmation contraire relève de la mauve foi ou de la malhonnêteté intellectuelle.
    2- Conformément à l’accord politique entre les partis politiques rwandais, le Président Habyarimana a nommé un Premier Ministre issu de l’opposition en la personne de Nsengiyaremye Dismas le 2 avril 1992. Chaque parti devait présenter des candidats aux postes des ministres du gouvernement à mettre en place sous l’autorité du Premier Ministre.
    Le parti MRNDD du feu Président Habyarimana a présenté Bagosora Théoneste au poste de Ministre de la Défense.
    Le Premier Ministre Nsengiyaremye sur demande du FPR, alors son allié, a refusé Bagosora. Le MRNDD n’avait d’autre choix que de présenter un autre candidat à ce poste. Il a présenté Gasana James, ingénieur agronome et ami de longues dates de Nsengiyaremye. Celui-ci l’a accepté.
    Pa contre, il a accepté Bagosora au poste de Directeur de Cabinet du Ministre de la Défense. Dans tous les Etats qui ont des institutions légales, le Directeur de Cabinet du Ministre a pour mission de transmettre es dossiers au Ministre. S’il peut donner son opinion sur tel ou tel sujet, il n’a aucun pouvoir décisionnel. Les missions du Directeur de Cabinet du Ministre de la Défense étaient précisées par les lois rwandaises en vigueur. Il n’avait donc aucun pouvoir de fait c’est-à-dire extra-légaux, le tout sous le Gouvernement opposition-FPR.
    Question :
    Pourquoi Nsengiyaremye Dismas a refusé la nomination du Colonel Bagosora au poste de Ministre de la Défense dans un pays déjà en guerre?

    A mon sens, les raisons sont multiples. Elles sont purement politiques et profondes.
    – Bagosora, Ministre de la Défense, Diplômé de l’Ecole de Guerre de Paris et par conséquent un grand connaisseur de l’institution militaire et de la guerre (il a combattu Inyenzi de 1964 à 1967) constituait un obstacle majeur à la réussite de l’alliance opposition-FPR contre le Président Habyarimana et son parti, devenus une maladie incurable pour Nsengiyaremye.
    – Nsengiyaremye Dismas, Premier Ministre du Rwanda, logé et nourri par les Rwandais, a asphyxié matériellement et moralement les FAR, armée Nationale pour prétendument annihiler le Président Habyarimana. Car pour lui, la victoire des FAR constituait une victoire pour le Président Habyarimana et une défaite pour l’opposition.
    Il a confondu Habyarimana avec le Rwanda. Il a placé ses petits intérêts et ambitions personnels au-dessus de l’intérêt général. Ce qui est encore incompréhensible pour tout Homme pourvu de discernement et de bon sens élémentaire, Nsengiyaremye a refusé l’achat des armes pour assurer la sécurité des Rwandais au moment où le FPR préparait activement la guerre contre le Rwanda, nettoyait Byumba et Ruhengeri Nord des Hutu, le tout au vu et au sur de tous les Rwandais.
    – Il a réduit l’efficacité opérationnel des services de renseignement aussi bien civil que militaire d’une part et des FAR d’autre part.
    – Par sa politique dite d’Ukubohoza, il a créé un désordre au sein des services publics civils rwandais et des FAR. Par ses agissements, il a sciemment démotivé et humilié les FAR.
    – Bagosora, Ministre de la Défense ne pouvait sûrement pas accepter les agissements négatifs de Nsengiyaremye, lesquels agissements furent irréparablement lourds de conséquences pour le Rwanda et le Peuple Rwandais.
    – Aussi, feu Bagosora fut le premier à constater les manoeuvres dilatoires et la perfidie du Kagame et par conséquent la détermination de celui-ci de s’emparer du pouvoir par les armes au Rwanda et l’a publiquement exprimé à haute voix. Au surplus, comme des millions de Rwandais, il était pour lui incompréhensible que le gouvernement puisse continuer à négocier avec le FPR qui, le lendemain violait impunément l’accord qu’il a pourtant signé et nettoyait les parties conquises des Hutu, femmes, enfant et hommes de tous âges.
    Au des faits pris dans leur ensemble, pour Kagame et son FPR, allié de l’opposition, avec Bagosora à la tête du Ministère de la Défense, Kagame n’avait aucune chance de s’emparer du pouvoir par les armes.
    Bagosora est alors devenu un élément dangereux qu’il fallait mettre hors circuit.
    Après la mise en place des institutions prévues dans le fameux Accord de Paix d’Arusha, Colonel Bagosora devait quitter le Ministère de la Défense et vivre comme tous les autres retraités rwandais.
    En sa qualité de retraité, Directeur de cabinet du Ministre de la Défense, même un débile mental à 100% ne peut soutenir que Bagosora avait des pouvoirs de fait sur les FAR et des soldats sous son commandement.
    Le génocide est une qualification juridique des faits criminels. Pour qualifier de génocide les faits criminels, il faut impérativement préciser les circonstances dans lesquelles ces crimes ont été commis, en l’espèce, la situation militaire, la situation politique et le contexte sociologique au Rwanda. A défaut de précision de ces éléments, la qualification donnée constitue une violation des règles de droit.

    Si Kagame et les siens ont proféré et profèrent encore les inepties contre Bagosora car pour eux, le ridicule, l’honneur et la dignité sont des mots dépourvus de sens, il est regrettable que certains Rwandais de l’extérieur ou de l’intérieur reprennent les assertions scatologiques de Kagame et autres sur feu Bagosora.
    En effet, après la commission de l’irréparable par Kagame et ses alliés, le 6 avril 1994, il est de de notoriété publique que feu Bagosora ne s’est pas auto-proclamé Ministre de la Défense. Il a agi conformément aux pouvoirs qui lui étaient conféré par les lois rwandaises en vigueur.
    Et pour preuve quant au respect de la légalité, agissant au nom du Ministre de la Défense, temporairement empêché, il a approuvé la nomination Du Général Gatsinzi Marcel au poste de Chef d’Etat Major par intérim.
    Or, celui-ci était notoirement pro-FPR et est actuellement membre du FPR.
    Si ceux qui affirment que feu Bagosora fut le cerveau du gnéocide dit des Tutsi et assassin de plusieurs ministres et hauts fonctionnaires, force est de constater qu’ils sèchent lorsqu’il leur est demandé d’expliquer comment et pourquoi, Colonel Bagosora, qualifié d’anti-FPR et anti-Tutsi a-t-il approuvé la nomination d’un agent du FPR au poste de chef d’Etat-Major des FAR ?
    Que celui qui aurait une explication rationnelle puisse éclairer les Rwandais.
    Aussi comme Jean Daniel Mbanda le précise, pourquoi ceux qui avaient effectivement en droit et en fait les pouvoirs de sauver les victimes imputées à Bagosora et/ou de sanctionner les auteurs des assassinats des personnes mentionnées par le TPIR dans la décision négative de la Chambre d’Appel contre Bagosora n’ont été inquiétés outre mesure ni par le TPIR ni par la justice rwandaise au premier rang Général Marcel Gatsinzi, ex-Ministre de la Défense du Gouvernement Kagame et membre notoire du FPR, Général Ndindiliyimana et Général Dallaire ?
    Les assassins des victimes rwandaises invoquées par le TPIR contre Bagosora sont mentionnés dans les enquêtes du TPIR. Il s’agit des faits des soldats du FPR en uniforme des FAR.
    L’effectivité des faits est confirmée par Capitaine Amadou DEME dans son livre : Quand les vainqueurs racontent l’histoire : Les victimes des Nations Unies au Rwanda, Editions Scribe. Amadou DEME était officier de renseignement de la MINUAR. Il habitait à Kacyiru à quelques mères du CND et qui connaissait toutes les victimes imputées à Bagosora.
    Il ressort des faits établis que feu Colonel Bagosora était prisonnier des Nations Unies.
    Il est mort en captivité dans les geôles des Nations Unies.
    Que son Ame repose en Paix.
    Le moment venu, la Nation lui rendra hommage.

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