Dans les années 1980, dans la force de l’âge et l’enthousiasme des porteurs de projets, Mario Ferrai, alors directeur des opérations d’Unicef-Mali, semblait invincible, voire immortel. Pourtant hier, un petit texto nous a ramené à la réalité : le jovial Mario s’est éteint, avec son rire et sa voix caractéristique. Il était donc comme nous le sommes tous, comme bien d’autres avant lui, et comme tout le monde, un jour ou l’autre. Ici au Mali, ses collègues et tous ceux qui l’ont côtoyé, à Mopti, Gao, Kidal, Tombouctou en particulier garderont de lui le souvenir d’un homme affable, passionné par le bien-être de l’enfance et de la famille. Bourreau du travail s’il en est, obsédé par les résultats, le fonctionnaire adulé qu’il fut du Mali à l’Angola en passant par le Brésil était également un esprit curieux, respectueux des autres cultures. Il était sociable et aimait se mettre à la disposition des autres. Beaucoup de ses collaborateurs nationaux ont bénéficié de ses bonnes références et lui ont dû leur carrière internationale. Ses blagues caustiques restent inoubliables qui nous ont détendu pendant les heures de forte pression auxquelles les impératifs professionnels nous soumettaient. C’est un être exceptionnel qui nous quitte et puisse t-il, désormais reposer en paix lui le gros bosseur qui connut rarement le repos.
Adam Thiam
Les orphelins de Sankara” ou le rêve brisé de 600 orphelins Burkinabè
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