Triste est ce jour, ce dimanche 24 avril 2016, quand, parents, amis et collègues attristés et inconsolables te conduisaient pour l’éternité en ta dernière demeure. Oui, tu es parti et pour toujours, sans crier gare ! Difficile d’accepter qu’on ne te verra plus, difficile d’accepter qu’on ne t’entendra plus. Lamine, LTC, c’est comme ça que je t’appelais, tu es pour moi comme un héros qui s’en va, laissant un vide dans les cœurs des siens.
Tu as toujours été une source de joie, de sagesse et un exemple pour moi. J’ai un devoir de mémoire pour toi, valeureux, tu l’as été, consciencieux dans le travail, tu l’as été, compétent, tu l’as été, sérieux tu l’as été. Mort débout, tu as été surpris par le destin implacable. «Cruelle est la mort, elle nous laisse crier et se bouche les oreilles», pour paraphraser le poète.
Ta grandeur s’est imposée naturellement comme ta personnalité, ton talent et ton amour inconditionnel pour le travail bien fait… Ta disparition aussi inattendue que bouleversante a provoqué un profond chagrin en moi, en nous tous. Ce chagrin ne s’estompera jamais. Tu resteras pour moi, à jamais, un exemple dans ce métier que nous exercions ensemble, l’enfant bien-aimé de tous, tu as été un des plus grands talents qui aient jamais existé dans notre profession. Tu nous as quittés et ce départ laisse un vide pour ta famille, tes amis et tes collègues. Ce vide et cette tristesse nous les partageons avec l’ensemble des personnes qui ont eu la chance de te rencontrer. Oui, tu es une personne qui nous est chère, et tu nous manqueras.
Toi, qui as toujours su écouter, qui as toujours souri, même lorsque les moments étaient difficiles. Jamais tu ne t’es plaint, jamais je ne t’ai vu de mauvaise humeur, et en cela tu es un exemple pour nous tous, nous hommes de média qui nous plaignons sans cesse, pour un rien. Simple et discret, tu t’es engagé dans cette voie. Cette manière de vivre, tu l’as développée à plusieurs reprises dans tes interventions et dans ton comportement.
Non, tu n’es pas mort, je ne l’accepterai pas, tu as simplement arrêté de vivre, tu vas désormais rejoindre la lumière et l’éternité. Ainsi je me plais à m’imaginer que tu es là, auprès de nous, et que tu vois à quel point tu es une personne précieuse pour nous tous.
Merci pour tes conseils, merci pour l’amitié désintéressée. Oui, laisse-moi te remercier pour ce que tu es, un homme juste, attentionné, généreux, gentil, simple, discret… et j’en passe. Je ne pleure pas pour t’avoir perdu, mais je me réjouis de t’avoir connu… Ainsi, je ne te dis pas au revoir, mais à bientôt. Reposes-toi, Coulibaly !
Idrissa SAKO journaliste à «Les Echos»
Paix à son âme.
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