In memoriam / Abdoul Sy : Janjo pour une voix majeure

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A 94 ans, il a aura vécu près d’un siècle. Mais puisque notre destin est de ne pas rester, Abdoul Sy est parti hier. Le Seigneur soit loué qui lui a prêté une longue vie. Une vie longue mais aussi une vie pleine, comme la voix de ce journaliste qui ne laissait personne indifférent quand elle introduisant le « journal parlé » de Radio Mali aux temps austères mais productifs du Mali progressiste.

Nos enfants ne le connaissent pas. Et même la génération des sexagénaires était bien jeune lorsqu’Abdoul Sy était à son apogée, avec ses éditoriaux déclamés sur le ton de la gravité à la mesure du moment qui était lui aussi grave. La contre-révolution tremblait sans doute en l’entendant, tout comme les « sangsues » du pays qu’il dénonçait régulièrement en égrenant les types de corruption auxquels l’Etat devait faire face.

C’est justement parce que nos enfants ne le connaissent pas qu’il faut aujourd’hui dire qui était Abdoul Sy. Encore que dire ne le restitue pas. Il faudra simplement être en mesure de réécouter cette voix  majeure physiquement éteinte mais que la merveille de la technique a peut-être pu conserver.

Aucune décoration, aucune oraison funèbre ne vaudra mieux que la rediffusion par l’Ortm  des éditoriaux sublimement lus par ce pionnier que nous saluons avec déférence et qui nous précède là où nous le rejoindrons inexorablement.

Adam Thiam 

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9 COMMENTAIRES

  1. Abdoul Sy a vraiment marqué son temps par sa compétence et surtout par sa voix hors pair. Je retiens surtout cet éditorial que j’avais appris par cœur à l’école fondamentale et qui stigmatisait le comportement des personnes qui ne s’invertissaient pas suffisamment dans la défense des idéaux de la Révolution et considérées comme les ennemis de la Nation. Les fragments de cet éditorial sont entre autres "Camarades, maintenant un seul mot d’ordre doit diriger notre ……. La chasse aux ennemis de la………" Y at-il des internautes qui disposent de cet éditorial publié dans un numéro du Quotidien l’Essor en son temps. Merci

  2. Outre feu Abdoul Sy (que son âme repose en Paix), l y avait aussi les deux autres “Abdoul”, Alboul Gassama et Abdoul Karim Dravé qui sont les trois crack-ténors du micro qui déclamaient, haut et fort, en tandem avec Aîssata Cissé, le Journal de Radio Mali qui fut un plaisir de mes oreilles “lycéennes” de Badala, “la Colline du Savoir opposée à la Colline du Pouvoir!

  3. C'était un plaisir de l'entendre lire l'éditorial et surtout les messages délivrés avant le journal comme celui-ci:"regarder cette femme qui s'habille comme une reine alors que son royaume est un taudis." Dors en paix Abdoul Sy ,ta voix sera à jamais gravé dans la mémoire de notre génération!
    Bobby

  4. C'était un plaisir de l'entendre lire l'éditorial et surtout les messages délivrés avant le journal comme celui-ci:"regarder cette femme qui s'habille comme une reine alors que son royaume est un taudis." Dors en paix Abdoul Sy ,ta voix sera à jamais gravé dans la mémoire de notre génération!
    Bobby

    • Salut Filsdumaliba.Le vieux SY aurait été un des serviteurs du mouvement citoyen ou de je ne sais quel autre mouvement ou parti politique farfelu de la place, il aurait eu des funérailles nationales puisqu’il serait décoré! Si la première et la deuxième républiques avaient laissé autant de “décorés” comme l’ont fait nos “démocrates” de la 3ieme république, on allait entendre chaque jour à des oraisons funèbres sur nos ondes. Dors en paix M.SY. Beaucoup de maliens qui ont eu des funérailles nationales (par le biais du copinage) ne les méritaient pas plus que toi…

  5. Abdoul SY ? Connais pas.

    Paix à son âme, que la terre lui soit légère . 🕋 ⭐️🌙

    • @yugubané. Rien qu’à voir ta manière “naïve” de débattre sur l’histoire récente du Mali quoi d’étonnant que ne puisses pas connaître M.SY(paix à son âme)?M.SY était celui qui lisait les éditoriaux du journal parlé sous le règne de feu le président Modibo KEITA. Il résidait à Lafiabougou derrière le commissariat du 5ieme arrondissement en allant vers la colline de Lassa en CIV de Bamako. Ecoutez plus tôt sa voix commentant une fête de l’armée malienne dans un document datant de novembre 1968: https://www.youtube.com/watch?v=erYJnZ1kBrg&list=PL–8HmoRfSNDPh9sf1guIrmlPcR86nJkA

      • Abdoul Sy a vraiment marqué son temps par sa compétence et surtout par sa voix hors pair. Je retiens surtout cet éditorial que j’avais appris par cœur à l’école fondamentale et qui stigmatisait le comportement des personnes qui ne s’invertissaient pas suffisamment dans la défense des idéaux de la Révolution et considérées comme les ennemis de la Nation. Les fragments de cet éditorial sont entre autres “Camarades, maintenant un seul mot d’ordre doit diriger notre ……. La chasse aux ennemis de la………” Y at-il des internautes qui disposent de cet éditorial publié dans un numéro du Quotidien l’Essor en son temps. Merci

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