A chaque jour suffit sa peine, disent les Ecritures. Quelle douleur que d’apprendre le départ, à jamais de Fanta Coulibaly, FC, Mme Traoré ? “Ô mort, où est ta victoire ?” Cette question vient du fond des âges. Elle surgit de l’élan de vie déposé en chaque être humain lorsqu’il se révolte devant la mort. Car celle-ci lui apparaît en quelque sorte inhumaine.
La vie et le parcours de FC ont été un cadeau pour la culture malienne. Brillante, pleine de talents, elle a incarné tous les personnages qui lui ont été confiés. Au-delà des plateaux et des planches, Fanta a eu un parcours humain qui mérite d’être cité en exemple.
De la rédaction du journal en bambara, Jèkabaara de la Coopérative culturelle d’édition et de diffusion Jamana, en passant par la troupe Gwakulu, les associations humanitaires et Acte-7, FC s’est investie à tous les niveaux et pour beaucoup de causes nobles.
Longiligne, teint chocolaté, toujours taquine et souriante, FC n’a jamais eu la grosse tête, malgré les succès et les gloires qu’elle a engrangés sur les plateaux avec des pièces restées des anthologies au Mali.
FC a été une icône. La mort nous l’arrache de façon précoce, mais, elle a impacté à jamais la culture malienne comme Ousmane Sow, Ténéman Sanogo, Michel Sangaré et tant d’autres dont les talents et l’engagement n’avaient de limites que nos capacités de création.
Avec Adama Traoré, sa famille, la grande famille de la culture malienne, nous nous inclinons devant la mémoire de cette grande dame qui a tout donné au Mali, pour le Mali.
Merci au créateur pour la vie de FC, pour ce qu’elle a fait, pour ce qu’elle a été pour le Mali. Dors en paix FC ! Tu as mérité de la nation, tu as mérité ton repos éternel.
Alexis Kalambry