14 septembre 2022-14 septembre 2023 ! Un an déjà ! Mais c’est comme si c’était hier ! Tellement les 365 jours ont filé sans apaiser ma douleur, sans étancher cette soif d’amour maternelle qui fait aujourd’hui de moi un orphelin égaré dans la vie.
Comment peut-il en être autrement lorsqu’on perd celle qui a été tout pour moi ? Mère, «fille», amie, confidente… Bref, l’asile le plus sûr et le plus rassurant, donc le plus sécurisé, de ma naissance à ce 14 septembre 2023. Et comme on le dit aussi souvent, «morte ou vivante, une mère est irremplaçable». Je fais aujourd’hui face à cette implacable réalité ! Tout ce qu’on dit ou écrit sur l’absence définitive d’une mère n’est rien par rapport à ce que je vis depuis ce triste et inoubliable 14 septembre 2022.
Ce jour, le ciel m’est tombé dessus et la terre s’est dérobée sous mes pieds. Na est partie ! Ma tendre et adorable Maman est partie pour de bon ! Et depuis, je ne cesse de scruter l’horizon tout en sachant pourtant que tu as entrepris un voyage sans retour. J’étais loin d’imaginer qu’il serait si difficile de vivre sans ta rassurante et réconfortante présence physique.
Na, j’ai perdu pied depuis ton départ. Jamais, ne je ne me suis senti aussi vulnérable, impuissant face au sort, désarmé devant le destin. Certes mes convictions et ma foi en Allah sont intactes, mais j’ai perdu cette assurance parce que je ne peux plus m’adosser à toi. Quand Pinda est partie le 30 août 2019, ma joie de vivre s’est estompée parce que je ne parvenais pas à faire le deuil de ma frangine, ma sœur cadette et amie dans la fraternité.
Aujourd’hui, c’est pire ! Je suis aux creux de la vague, incapable de me relever après cet uppercut du sort. Et ce n’est pas faute d’avoir essayé ou parce que je ne suis pas entouré de merveilleuses personnes dont l’attention ne me fait jamais défaut. Mais c’est comme si ce 15 septembre, une partie de ma personne était restée quand je suis descendu pour te coucher dans ta dernière demeure.
«Maninka Muso», je t’avais promis de ne pas céder à cette douleur inqualifiable de te perdre. Je t’ai promis de ne pas me plaindre et de continuer à croire à la vie sans perdre la certitude de te rejoindre tôt ou tard. Je suis en train de flancher parce que je suis émotionnellement et psychologiquement à la dérive comme un navire en pleine tempête.
«Tigadèguè» (pâte d’arachide, surnom donné par un ami de Papa, paix à leurs âmes), viens mois en aide depuis le Firdaws qu’Allah SWT t’a sans doute réservée comme demeure éternelle au paradis. Aujourd’hui, mon seul réconfort est tout ce qu’on dit de bien de toi autour de moi, à Kadiolo et partout où tu as mis le pied de ton vivant. J’oublie ma peine en écoutant ces hommes, ces femmes et ces enfants dire avec presque les larmes aux yeux ce que tu as été pour eux et comment ta disparition va laisser un immense vide dans leur vie. Et leur détresse est loin d’être feinte.
«Massaren Muso», tu as été là pour tout le monde et aujourd’hui ils te pleurent tous sans hypocrisie. Tu as mérité leurs louanges et leur reconnaissance parce que tu as su t’oublier pour les conseiller, les guider et les aider autant que faire se peut. Tu as toujours donné aux autres enfants plus qu’aux tiens. Un élan de cœur que nous ne comprenions pas souvent, mais qu’il nous arrive de perpétuer aujourd’hui comme valeur inculquée par toi et notre regretté père, Badra Aliou, très tôt arraché à notre affection. Son décès en février 1983 t’a contraint à assumer la lourde responsabilité de père et de mère.
Je témoigne devant Dieu que tu n’as jamais failli à cette lourde responsabilité. Je suis fier de dire à ceux qui m’apprécient, c’est par la Grâce d’Allah et aussi grâce à ce courage et à ton éducation que je suis l’homme qu’ils connaissent. Ce chemin de l’honneur, de la dignité, de l’intégrité…, je ne vais jamais le quitter, Insh’Allah, car c’est le meilleur hommage que l’on puisse rendre à ta Mémoire !
Nous ne t’avons pas oubliée un seul instant et nous ne t’oublierons jamais. Comme on le dit si bien souvent, «il y a quelque chose de plus fort que la mort, c’est la présence des absents dans la mémoire des vivant». Na, sache que tu seras à jamais dans nos cœurs !
Tu resteras toujours vivante dans nos cœurs et nos pensées ! Et cela d’autant plus que, comme me le rappelait mon jeune frère Lassana Sinaly Diakité, «une mère, c’est toute une vie» !
Soit heureuse au Firdaws !
Nfa, l’Orphelin !
Quelle ressemblence ! Paix á l’àme de Nná, que le Tout-puissant l’acceuille dans son Paradis eternel.
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