Hommage à Bako Dagnon : Ce que des Maliens disent de la diva décédée

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BAKO DAGNONAprès son décès brutal, survenu le mardi 7 juillet à l’hôpital du Point G, Bako Dagnon, cette griotte de valeur, a su s’imposer par le temps à travers son talent de gardienne de la tradition mandingue. Une qualité qui en cachait d’autres, voici des témoignages touchant à l’endroit de la dame de parole “Djalimousso Kankélétigui”.

 

Moustapha Diawara, ministère de la Communication

“Ma griotte, mon artiste, ma mère que la terre te soit légère ! Sans conteste, pour animer le dîner de mon mariage à l’espace Bouna, mon choix s’est porté sur Bako Dagnon. Mes sœurs, sachant bien mon grand penchant pour la musique de cette diva de Kita n’ont pas bronché. Lorsqu’une semaine avant la date du mariage, je me suis rendu au domicile de cette dame exceptionnelle à l’ACI 2000 pour payer son cachet. Elle m’a tout simplement demandé la modique somme de 10 000 F CFA comme frais de taxi pour transporter ses matériels et son orchestre. Et c’était tout ! Pour une artiste de cette carrure, qui multipliait les concerts entre les continents. En réalité, Bako Dagnon était la seule cantatrice, restée avec nous, qui n’avait pas dévié des principes qui nourrissent les relations entre ‘Jéli et Jatigui'”.

 

Idrissa Yacouba Diakité, ORTM

“L’adieu à Bako Dagnon du Birgo Sirakoro (Kita) sous une pluie en dit long. Même le ciel a tenu à envoyer un message. Message de tendresse, de douceur, de naturel. Cette foule mobilisée a-t-elle saisi le message de celle qui malgré le Titati du monde croyait à la terre ? Bako disait dans un Malinké pur “dougou tè mogo janfala”.

 

Mme Ndiaye Rama Diallo, ministre de la Culture

“Nous avons perdu un monument de la musique… Une bibliothèque qui gardait plusieurs secrets traditionnels”.

 

Alou Diawara, Radio BBC

“Bako Dagnon a été d’un grand apport, en tant que personne ressource, à mon mémoire de fin d’études (sur les griots) en journalisme en 2011. En ce jour de son rappel à Dieu, je ne puis m’empêcher de dire, avec des mots pas assez forts d’ailleurs, qu’elle maîtrisait très bien les questions de culture et de société – surtout la pratique du djéliya dont elle m’a gratifié de son analyse. Elle était foncièrement contre la perversion de ladite pratique. Paix à son âme !”

en attendant des jours meilleurs après tant de galère !

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6 COMMENTAIRES

  1. …Paix à Ton âme…Mère, Soeur, Cousine, Parente! Une autre bibliothèque vient de prendre feu!
    Merci pour tout ce que Tu as fait pour Ton Pays, notre Pays, nous réléverons le défi!

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