Feu le ministre Adama Samassekou : Un homme de valeur au panthéon de l’immortalité

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Un baobab est tombé après avoir résisté à tous les assauts, à toutes les tempêtes de la vie. Véritable homme de culture à la connaissance encyclopédique, l’annonce de sa disparition a presque fait trembler toute la République d’émotion. Hélas, Adama Samassékou s’est éclipsé dans la matinée du vendredi dernier (23 février 2024) sans crier garde. Un malaise a scellé ce sort inexorable. Récemment nommé porte-parole du Comité de pilotage du dialogue inter-Maliens, il est mort à la tâche au service de la patrie ainsi privée d’une «une expertise avérée», d’un sage qui avait «une connaissance profonde du pays et de ses réalités contemporaines». Heureusement, la «bibliothèque» n’a pas pris feu car sa disparition n’est que physique.

Et cela d’autant plus le ministre avait le sens du partage et n’a jamais hésité à aller au contact des autres sans, prétention aucune et sans aucune distinction de génération. Infatigable et d’une exceptionnelle ténacité, malgré le poids de l’âge, il ne s’est jamais ménagé pour le Mali voire l’Afrique, qu’il a servi son jusqu’à son dernier souffle. L’annonce de sa disparition à suscité une vague d’émotion et d’hommages amplement mérités. Nous vous proposons ici celui de Ousmane Bamba, un jeune cadre du pays qui l’a beaucoup côtoyé.

Une lumière s’est éteinte, un baobab de l’Afrique s’est déraciné, un grand fromager du village est tombé,  un digne fils du Mali s’est couché, un homme d’une profondeur intellectuelle, culturelle et spirituelle est parti après  tant de combat. Le Ministre Adama Samassékou, président du CIP du Mouvement fédéraliste panafricain (CIP/MFPA), le président de la Conférence mondiale des humanités (CMH), le Coordinateur général du Réseau national des humanités (RNH-Mali), le président du Réseau Maaya, le Secrétaire exécutif/fondateur de l’Académie africaine des langues ACALAN/UA, l’ancien président du CIPSH… l’ancien ministre de l’Éducation est parti à jamais ; lui qui venait d’être nommé par le président de la Transition au Comité de pilotage du dialogue Inter malien, ne parlera plus…

Après avoir fait ses études primaires et secondaires au Mali, Adama Samassékou a étudié la philologie et la linguistique à l’université d’État de Moscou (Russie) puis à Paris où il obtient un Diplôme d’études approfondies (DEA) en linguistique africaine à l’Université de la Sorbonne (Paris) et un DESS en sciences des organisations à l’université Paris-Dauphine.

Il a été chef du département de linguistique de l’Institut des sciences humaines du Mali, puis directeur de la Bibliothèque nationale du Mali et conseiller du ministre de la Culture. Engagé dans la vie associative (président-fondateur du Mouvement des peuples pour l’éducation aux droits humains, président de la Fédération IC-Volontaires) et politique (fondateur de la section française de l’Alliance pour la démocratie au Mali), Adama Samassékou a été ministre de l’Éducation entre 1993 et 2000 et porte-parole du gouvernement malien de 1997 à 2000).

Adama Samassékou a été le premier  président de l’Académie africaine des langues et a présidé le Comité préparatoire du Sommet mondial sur la société de l’information à Genève (Suisse) en 2003 avec honneur et dignité. En 2010 M. Samassékou était l’un des commissionnaires de la Commission de haut niveau «La large bande au service du développement numérique»

Viscéralement convaincu et confiant en l’avenir de l’Afrique, le continent qu’il chérissait tant, il disait il y a peu : «Lorsqu’un État ou un groupe d’États prennent des décisions courageuses et posent des actes concrets allant dans le sens d’un fédéralisme viable, le Mouvement fédéraliste panafricain salue et encourage cet événement. Les peuples africains sont debout et rien ne les empêchera de conquérir leur pleine souveraineté et de réparer leur dignité. Les jeunes africains l’ont compris. L’Afrique doit s’unir maintenant» !

Dors en paix mon Président et Camarade Ministre…

 

Ousmane Bamba

Secrétaire général du Mouvement Fédéraliste  Panafricain/Section Mali

 

 

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1 commentaire

  1. Oui, c’est un baobab qui est tombé, mais son œuvre culturel vivra au Mali pour longtemps encore !

    Nos condoléances à toute sa famille.

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