En recevant les «10 Commandements» Moïse demande à Dieu: Seigneur, à quoi vous serviraient mes prières? Vous étiez quand je n’étais pas! Vous serez quand je ne serai pas!
Dieu lui répondit : tourne-toi et regarde. Moïse vit derrière lui le peuple d’Israël et Dieu lui dit alors chaque fois que tu soulageras les souffrances de ces hommes et femmes tu m’atteindras.
Seyba Thiam n’était ni un prophète, ni un saint, mais un homme qui a consacré sa vie entière au service des autres, un homme qui a entièrement consacré sa vie à sa famille, à ses amis et à soulager la souffrance de ses prochains. «N’attend pas que celui qui est dans le besoin te demande pour donner» est la conviction qu’il avait de la vie.
Triste journée que celle de ce désormais mémorable mardi 05 Août 2014, à quelques mois seulement de son 65ème anniversaire, le destin a accompli son œuvre, en rappelant à Dieu Mamadou Seyba Thiam.
Notre peine est immense et notre douleur profonde, mais nous nous soumettons avec piété et déférence à cette volonté divine. Telle est la volonté du Seigneur, le Très Clément, le Très miséricordieux. Gloire à Dieu, Seigneur des Mondes c’est toi que nous adorons, c’est toi dont nous implorons secours! Accueille en ton sein Seyba Thiam et veille sur ses enfants.
Nous avons été nombreux ce dimanche 10 août 2014, très nombreux à accompagner à sa dernière demeure notre fils, père, frère et ami Mamadou Seyba Thiam. Il est parti parce que le contrat qu’il a souscrit avec son Seigneur est arrivé à terme, mais son exemple continuera à inspirer tous ceux qui l’ont connu et à qui il a donné le meilleur de lui même.
Le Mali vient de perdre un de ses dignes fils et nous, ses amis, le meilleur d’entre nous. Nous pleurons aujourd’hui, et certainement pour longtemps encore, une personne dont le parcours a été à tous égards d’une exceptionnelle qualité, un homme de grandes qualités professionnelles et un collaborateur profondément humain et attachant: un exemple.
En partant, tu nous as laissé le message suivant et nous l’avons compris: «Laissez-moi partir, mais ne pleurez pas en pensant à moi! N’oubliez jamais ces merveilleuses années que nous avons passé ensemble. Je vous remercie pour l’amour que chacun de vous m’a donné.
Le moment est venu pour moi de voyager seul pour rejoindre mon Créateur. Nous ne serons séparés que pour quelques temps! Laissez les souvenirs apaiser votre douleur! Je ne suis pas loin et la vie continue. Rassurez-vous, même si vous ne pouvez ni me voir ni me toucher, je suis près de vous. Quand il sera temps pour vous aussi de partir, je serai là pour vous accueillir,
Et comme dit Victor Hugo «Ne dites pas: mourir; dites naître et croyez». La mort n’est rien. Je suis seulement passé dans la pièce à côté. Ce que j’étais pour vous, je le suis toujours. Pourquoi serais-je hors de vos pensées, simplement parce que je suis hors de votre vue Je ne suis pas loin, juste de l’autre côté du chemin. Ne soyez pas triste. Pensez à moi, priez pour moi.
Mon cousin et ami. Je me donne aujourd’hui le droit de parler au nom de tous les amis et d’exprimer en leur nom le chagrin que nous cause la mort d’un homme dont chacun de nous connaissait la qualité rare, faite de courage, de désintéressement, de dévouement au bien public.
Je parle en leur nom pour dire qu’avec Seyba nous avons perdu le meilleur d’entre nous. En leur nom, je dis que nous pleurons un homme intègre et bon, pétri de tendresse et de fidélité, un homme qui était préparé à subir les épreuves que réserve le combat de la vie. Un homme qui avait compris que ce combat se gagne à force de travail, de constance et de fidélité à ses principes, un combat où rien n’est jamais donné.
Gardant constamment à l’esprit les valeurs que lui ont enseigné ses parents, Seyba Thiam est resté toujours et partout fidèle à ses choix. Mon cher cousin et ami, nous sommes avec vos épouses, vos enfants et votre famille, avec le sentiment déchirant de ne pouvoir que vous accompagner sur le chemin qui reste à faire, pour penser, prier et vivre avec foi votre absence insupportable.
Dors en paix Grand Seyba. L’œuvre que tu as accomplie te survivra et les générations qui te suivront garderont de toi l’image d’un homme pour qui la recherche permanente du bien et la passion du travail bien fait ont été un culte.
Ton Boubacar Diallo, Journaliste