Dors en paix petit frère Lé !

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Comme on le dit, Dieu a aussi le droit de cueillir des fleurs dans son jardin. Ce fut ton cas cher petit frère. C’est avec une grande consternation et affliction que nous avons appris ton décès des suites de tes blessures lors des combats  entre l’armée malienne et les rebelles du  MNLA à Kidal.

 

 

Je me souviens encore des moments que nous avons passés ensemble, je me souviens de ta joie de vivre, ton amour pour le métier des armes, ta détermination à mener la guerre du nord jusqu’au bout. Tu aimais rendre service aux autres, tu étais surtout respectueux des autres et de nous qui sommes tes grands frères. Tu nous l’as démontré durant toutes ces années que nous avons passées ensemble à Faladié.

 

 

Un jour, alors que tu étudiais à la FLASH, tu es venu nous annoncer  ton intention de passer le concours d’entrer à l’Ecole des Sous-officiers de Banankoro. Quelques semaines après, à la parution des résultats, tu étais parmi les candidats retenus.

 

 

C’est ainsi que tu intégreras cette école avec la phase de la formation lors de laquelle, tes formateurs retiennent de toi, unanimement, un soldat combatif, discipliné et très respectueux de ses camarades et de ses formateurs. Ce que l’ancien directeur de l’ESO, Colonel Kéba Sangaré a d’ailleurs confirmé. Avant d’ajouter que tu étais parmi les meilleurs tireurs que cette école ait connus depuis sa création.

 

 

Je me souviens, comme hier, des instants que nous avons passés ensemble à Sikasso les 17 et 18 février dernier à la faveur du mariage de ton grand frère Mamadou Doumbia dit Pape. Un mariage lors duquel, tu t’es aussi mis à notre disposition pour toute commission et course avec ton jeune frère Baba.

 

 

Après ce mariage, tu nous as rendu visite au grin à Faladié avant de regagner ton poste à Kidal en avril 2013. Ce jour, je me souviens que tu t’es proposé pour nous faire du thé. Un thé que nous avons pris en train de discuter sur la situation de Kidal.

 

 

Tu  venais à peine de porter ton grade de Sergent-chef. Tu disais ce jour que ton intention n’est pas de quitter le nord pour le moment car il y a beaucoup de travail à faire sur le plan militaire. Que tu vas retourner à ton poste à Kidal car le pays a plus besoin de toi là-bas qu’à Bamako.

 

 

Après le déclenchement des hostilités par les rebelles lors de la visite du Premier Moussa Mara, tu nous as dit que personne ne te racontera cette guerre. Que toi-même tu vas participer aux combats. Ce que tu as fait avec la plus grande détermination au prix de ta vie. Car le destin a voulu qu’une balle de l’ennemi te touche à la tête et que tu succombes à tes blessures.

 

 

Cher petit frère, tu es mort sur le champ d’honneur, digne descendant de Fakoly, nous sommes fiers de toi, de ta bravoure. Tu resteras à jamais gravé dans nos cœurs.

                                                                                                Ton grand frère Dieudonné

 

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3 COMMENTAIRES

  1. c’est avec les larmes aux yeux que j’ai lu cette publication malgre que je ne le connait pas. j’ai pleure par la determination de ce jeune soldat a defendre la patrie. il nous a quitte mais au grand jamais nous l’oublierons et nous seront de coeur avec sa famille.
    que son ame repose en paix et que le paradis soit sa derniere destination. amine

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