Un adage populaire disait que si vous voulez vous sentir riche vous n’avez qu’à compter parmi toutes les choses que vous possédez celles que l’argent ne peut acheter….
Mala était adulé par ceux qui l’ont approché: ses étudiants, ses camarades de lutte. Je dois avouer aujourd’hui que j’ai cessé de militer à l’ADEMA avec son départ de ce parti qu’il a vu naître.
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Militant de l’UNEEM et plus tard de l’AMSUNEEM, j’ai eu le privilège d l’approcher à plusieurs reprises et dans plusieurs circonstances. Mala était pour nous le camarade de toujours. Au lendemain de sa nomination au poste de ministre de l’Education, je faisais partie des camarades de l’AMSUNEEM qui lui ont rendu la visite de courtoisie pour le féliciter et lui souhaiter succès dans ses nouvelles fonctions. Il nous a reçu dans son bureau avec une telle simplicité et humour qu’on se croirait quelque part en famille. La dernière fois ou je l’ai rencontré c’était un jour de septembre 2006 par pure coïncidence dans le hall de départ de l’Aéroport Charles de Gaule de Paris. Premier à m’apercevoir il s’est exclamé en ces termes « Camarade comment vas-tu et le travail aux Nations Unies… ? " je lui réponds : « Bonjour Monsieur leMinistre…." Et Mala d’interjeter : "Maiga, i fana sa…, je suis ton camarade …. »
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Comment ne pas rendre hommage à l’homme pétri d’une grande humilité qui n’a malheureusement pas eu toujours en retour ce qu’il a donné. Il est grand temps que nous bannissions de notre culture le dénigrement, l’humiliation et la destruction de l’autre… Mala en a vu de toutes les couleurs tant du coté de ses camarades politiques que du coté de ses collègues de l’éducation. Les hommages de nos hommes politiques pour ne parler que de ceux-ci sont –ils sincères ou ne sont- ils que des larmes de crocodile? J’aurai voulu me tromper, alors je me pose la même sempiternelle question : "Pourquoi devrions- nous toujours attendre la disparition de ceux-la qui ont contribué à la construction du Mali pour reconnaître ce qu’ils ont fait de leur vivant.."
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Fallait-il attendre le lendemain de sa disparition pour écrire je cite Kalifa de l’Essor du 24 Juillet2007 : «Malamine avançait, et forcément il lui arrivait de se tromper. Mais ses erreurs venaient de sa volonté de ne pas esquiver la contradiction, de ne pas contourner la difficulté, de ne pas substituer le compromis à la décision. C’était en cela qu’il était rare. Et c’est certainement en cela qu’il sera irremplaçable» N’est-il pas enfin temps de tourner définitivement dos à cette attitude que j’assimile sans détours à de l’hypocrisie collective ?
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Yachim Yacouba MAIGA, Chief of Audio Visual Unit Communication & Public Information OfficeUnited Nations Stabilzation Mission in Haiti,MINUSTAH, Port-Au-Prince
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