Décédé le 19 avril, en ce mois béni du Ramadan où les portes du paradis sont largement ouvertes, Yaya Sidibé, journaliste chevronné, a été inhumé le lendemain au cimetière de Kati – MalibougouKolonbada. Accompagné par une foule nombreuse en sa dernière demeure, Yaya Sidibé sera certainement élu par les gens du paradis. Les propos de l’imam du quartier nous poussent à croire à cette hypothèse.
Selon lui, Yaya fréquentait la mosquée et avait contribué à sa construction à travers ses relations notamment l’Ambassade de l’Arabie Saoudite. Le même imam a témoigné que le défunt s’était impliqué dans la procédure administrative et la rédaction des documents permettant l’autorisation et l’ouverture de la dite mosquée. En un mot, il avait joué sa partition pour l’édification de la Maison de Dieu.
Les témoignages furent nombreux à son endroit pour prouver sa très grande gentillesse, son engagement patriotique, son peu d’intérêt pour les biens matériels.
En effet, Yaya Sidibé fut parmi mes encadreurs depuis octobre 1996. Il avait fortement contribué à ma formation. Il fut mon rédacteur en chef à L’Indépendant, pendant que j’étais le chef du desk politique et plus tard son adjoint.
Apparemment jeune, Yaya Sidibé était de la même promotion que Tiémogo Sangaré de l’Adema, au lycée, au lycée Askia. C’est la dernière promotion qui y avait étudié le latin.
Il aimait cette langue morte. Il était très cultivé avec une plume d’or, un style percutant, souvent il rappelle Proust avec ses phrases longues bien écrites .
Calme, jovial, Yaya Sidibé, journaliste de formation en Roumanie, était fonctionnaire de l’Etat. Il a travaillé au Quotidien Nartional l’Essor Durant des longues années, avant de prendre sa retraite anticipée pour devenir transporteur.
Avec l’ouverture démocratique, il était revenu à ses anciennes amours: le journalisme. C’est, ainsi qu’il travailla successivement au Républicain avec Saouti Haidara, à L’Indépendant avec le même Saouti, puis au journal 22 Septembre qu’il rejoindra plus tard en raison de nos excellentes relations. Il était mon patron, et je lui même demandé de prendre ma place au 22 Septembre, moi étant le promoteur.
Avec sa grande modestie, il accepta travailler des années avec moi, sans aucune responsabilité précise. Il avait véritablement impacté sur la qualité de mon journal, sur la qualité de l’écriture, parce qu’il était aussi un très bon correcteur.
Dévoué, rigoureux dans le travail, lent, Yaya Sidibé n’acceptait pas d’être bousculé par nous autres, très pressés. Il prend tout son temps pour réfléchir avant de rédiger.
Wallahi, il avait une très belle plume, pas parce qu’il n’est plus parmi nous. Que non!
Il aimait voyager et surtout écrire un carnet de voyage, de façon vivante, avec des descriptions, des détails et des décors. Au point que tu as l’impression d’être du voyage. Tout se défile sous tes yeux en le lisant, avec des mots très beaux, souvent laids, mais toujours très justes.
Yaya Sidibé n’avait pas de sentiments dans le traitement de l’information : ce qui est demeure pour Yaya Sidibé.
Frappé par un AVC nuitamment il y a quelques années, pendant qu’on l’attendait au journal le lendemain, ça était un grand choc pour la rédaction. Celle-ci s’était immédiatement transportée à l’hôpital du Point G avec Youssouf Diallo, Ramata Diaouré, feu Yaya Samaké… et votre fidèle serviteur.
Depuis nous gardons des contacts avec sa famille.
Notre dernière communication remonte au samedi dernier. En effet, il avait écrit un papier sur des feuilles pour en faire une photo qu’il m’avait envoyé sur mon whatsApp pour publication ce lundi.
Je lui ai dit :” Réd chef, donnes le papier aux enfants pour la saisie dans un cybercafé et je leur donne mon adresse mail pour envoi. Ainsi, je publierai le papier jeudi, incha Allah ! Je lui demandé aussi de signer le papier au lieu de mettre un pseudonyme”.
Voilà qu’il ne verra pas cette publication et qu’il n’assistera pas au mariage de sa fille, fiancée récemment.
C’est vraiment la volonté de Dieu! Qu”il en soit loué!
Adieu Yaya Sidibé, mon frère, mon ami, mon conseiller, mon chef.
Nous ferons tout pour ne pas t’oublier, oublier ta famille, incha Allah !
Que Dieu te pardonne et t’accorde son paradis!
Réd chef, va tranquille, reposes toi bien, en attendant qu’on te rejoigne!
Tu étais l’ami de tout le monde: Alassane Diarra, Mah Thiam, Ramata Tembely, Ramata Diaouré ton condisciple, Amadou Beydy Haïdara, Youssouf Diallo, Mme Coulibaly et bien d’autres.
Ils te doivent tous ta patience, ta tolérance. Tu supportais tout le monde et rarement tu t’énervais. Yossi peut en témoigner.
Le Réd chef couvrait toujours ses journalistes face aux récriminations du directeur, en prenant des coups à la place des autres. C’était cela Yaya Sidibé !
Que le paradis soit encore une fois ta dernière demeure !
Wa Salam !
Chahana Takiou, ancien collaborateur du défunt
Chahana Takiou,
je ne sais pas la formation que vous avez reçue et dans quelle école.
Cepandant, il faudrait savoir une fois pour toute que l’on n’écris pas comme on parle.:
” Au point que tu as l’impression d’être du voyage. Tout se défile sous tes yeux en le lisant, avec des mots très beaux, souvent laids,”
Par respect pour ce grand journaliste Sidibé que vous avez l’intention d’honorer, la moindre des choses aurait été de faire un article certes emprunt d’émotion mais un article bien écrit.
A ce moment précis, je pense au regretté Adam Thiam, l’un des rares journalistes maliens dont les articles sont de véritable chef d’oeuvre.
Je suis stupéfait de lire votre nom au bas de ce texte qui semble écrit par un mauvais élève du lycée Askia justement.
la courtisanerie auprès de l’équipe IBK et sa clique de fossoyeurs vous a rabougris la pensée et surtout enlaidis votre plume..
Bien que je n’ai pas connu le cher regretté oncle Yaya, en raison votre excellente solidarité, je voudrais m’associer à vous pour mes condoléances les plus attristées à sa famille. Que le bon Dieu lui bénisse et lui conduise à la vie éternelle. Amen!
Mes condoléances a sa famille. Que son âme repose en paix.
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