Même si rien n’est officiel au niveau du Comité Exécutif par rapport à la succession du regretté président de l’Adema-pasj, plusieurs observateurs étalent déjà le sujet comme étant une préoccupation d’intérêt politique nationale. D’ailleurs les jeunes sont en première ligne et ne cessent de réclamer l’alternance. Force ne doit-elle pas rester aux statuts et règlement du parti en permettant au premier vice-président d’achever le mandat ?
La semaine dernière, l’annonce de la disparition du président du Comité exécutif, CE de l’ADEMA-PASJ Marimantia Diarra a meurtri les cœurs faisant des militants, des orphelins politiques. Ces derniers, dans une large proportion ont vu en lui un homme de rassembleur et un fervent défenseur de la démocratie. Les militants sont interpellés à faire autant que possible afin de perpétuer selon certains analystes, l’unité du parti prônée par les pères fondateurs. Par ailleurs, selon les observateurs, les cadres et militants s’inscriraient dans les prochains mois, dans une dynamique visant à déterminer la succession au désormais défunt . Sans nul doute, une autre guerre politique en douce et interne s’annonce à l’horizon entre les enfants des abeilles. Pour rappel, l’ancien ministre du Plan et de l’aménagement du territoire a été élu président du parti ADEMA-PASJ en octobre 2021 suite à un congrès ordinaire. Mais les activités politiques du natif de Diéma viennent d’être définitivement arrêtées en ce mois de juillet 2023 laissant un parti politique confronté à des crises internes. Mieux encore, ces crises remontent à l’élection de l’ancien président IBK motivée par la coalition du parti Adema à RPM qui n’a pas pu faire à l’époque, l’unanimité au sein des abeilles. Et ces quiproquos devenus quasiment interminables ont emmené certains leaders à se porter eux aussi candidats notamment, le maire de Sikasso Kalifa Sanogo et Dramane Dembélé, toute chose qui s’opposait selon les cadres, à l’esprit du parti.
En somme, avec la disparition du président du Comité exécutif Marimantia, une autre guerre politique s’annoncerait-elle à l’horizon d’autant que le parti Adema traverse depuis des années, des crises de leadership motivant les jeunes à réclamer l’alternance politique en leur faveur. Le premier vice-président Abdel Kader Konaté aura du pain sur la planche. Il doit puiser dans les réserves et utiliser les ressorts pour rassembler les militants.
Yacouba COULIBALY