Le 1er juillet dernier, décédait à Ouagadougou l’ancien Premier ministre et ancien président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso Gérard Kango Ouédraogo. Suite à ce décès, le Premier ministre Moussa Mara s’est rendu hier à l’ambassade du Burkina Faso à Bamako pour signer le livre de condoléances.
Le chef du gouvernement a présenté au nom du président de la République, du gouvernement et du peuple malien, les condoléances au peuple frère et ami du Burkina Faso. Moussa Mara a salué la mémoire de Gérard Kango Ouédraogo, un combattant infatigable de la démocratie, membre fondateur du Rassemblement démocratique africain (RDA) et acteur majeur de la lutte pour les indépendances africaines.
Né en 1925, l’homme a eu le temps de voir grandir le « pays des hommes intègres », participant à son histoire. De 1956 à 1960, il a été élu député de la Haute Volta (ancien nom du Burkina Faso) à l’Assemblée nationale française. Le 18 février 1978, il est investi par l’Assemblée nationale de son pays, en tant que Premier ministre, chef du Conseil des ministres, sous la présidence du Général Sangoulé Lamizana. A partir du 30 mai de la même année, il occupe le poste de président de l’Assemblé nationale jusqu’au coup d’Etat de 1980.
Comme tout homme politique, Gérard Kango a battu sa carrière sur un fief, Ouahigouya, la capitale du Yatenga qui a occupé le centre de l’action de l’homme.
Élu conseiller territorial de la circonscription de Ouahigouya en 1956, il entreprend avec le capitaine Dorange Michel, sous la bannière du Mouvement démocratique voltaïque (MDV), une lutte de conscientisation et de revendication contre l’administration coloniale au profil des populations du Yatenga.
Le 27 mai 1997, il démissionne du parti RDA et prend sa retraite. Peu après, le parti le nomme président d’honneur à vie. Il est alors consacré comme l’une des mémoires vives des soixante dernières années de l’histoire du Burkina Faso.
Anne-Marie Kéita