Décédé le 18 août à Paris à l'âge de 85 ans : Moussa Tati Kéïta, frère cadet de Modibo Kéïta enterré avec tous les honneurs

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Le  tout premier ministre en charge de la jeunesse des sports et de la culture du Mali indépendant et non moins frère cadet du président Modibo Kéïta, Moussa Tati Kéïta n’est plus. La nation toute entière lui a rendu un vibrant hommage. C’était mercredi dernier à Ouolofobougou, au domicile de son père Daba Kéïta, en présence du Premier ministre, du président de l’Assemblée nationale, du Haut conseil des collectivités et beaucoup d’anciens ministres et cadres de l’US-RDA.

elui qui est né le 26 septembre 1925 à Bamako  et qui était de 10  ans plus jeune que feu le président Modibo Kéita son frère, est mort le 18 août 2010, à la suite d’une longue maladie à Paris. C’est le chef de l’Etat, Amadou Toumani qui s’est personnellement investi pour le rapatriement de sa dépouille. Membre fondateur de l’US-RDA, Moussa Tati Kéita a été de tous les combats du jeune Etat indépendant et fut le tout premier ministre chargé de la politique sportive et culturelle du Mali et cela pendant huit ans. Il était membre de la Commission nationale qui a formulé les propositions pour fixer les symboles de la République du Mali, c’est-à-dire le drapeau, l’hymne national, les armoiries et le sceau. Moussa était un homme plein d’initiatives qui est à l’origine de la création, entre autres, de l’ensemble instrumental, de l’Institut national des arts, du mouvement pionnier. Il est aussi à l’origine du lancement de la semaine locale. Laquelle deviendra, plus tard, la Biennale artistique et culturelle.

Le frère cadet de Modibo Kéita dont les amis ont loué sa qualité d’homme intègre, était diplômé de la prestigieuse école William Pointy de Dakar, avant de décrocher une licence en sciences naturelles à la Faculté des sciences de Montpellier en 1952, avec une spécialisation en botanique.

Lorsque le coup d’Etat conduit par le lieutenant Moussa Traoré intervenait en 1968, Moussa Tati Kéïta se trouvait en mission à l’extérieur. Il y est resté pendant près de 23 ans, période au cours de laquelle il enseignait dans un lycée privé catholique de Paris. Il ne reviendra au pays qu’en mars 91.

Accompagné à sa dernière demeure, hier après-midi au cimetière de Hamdallaye, près de ses parents, le défunt laisse derrière lui 4 enfants et 12 petits enfants.

Abdoulaye DIARRA

 

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